Chapitre 28

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○○PDV ELISE○○

Thomas s'avança vers moi pour m'embrasser. Je répondis à son baiser en glissant mes mains autour de son cou. Alors que notre baiser s'approfondissait toujours plus, j'ouvris lentement les yeux, juste assez pour me dégager. Ce n'était plus Thomas qui me regardait, mais Tyler qui me dévisageait en ricanant. Alors qu'il tenta une nouvelle fois de se rapprocher de moi, je poussais un hurlement en me réveillant.

Tout ceci n'était pas réel. Ce n'était que le fruit de mon immagination. Par contre, l'eau glacée qui me dégoulinait dessus était bien réel.

Je levais les yeux, et me retint d'aller frapper l'abruti qui tenait un récipient vide dans sa main.

Moi : Mais putain on t'as jamais appris appris à réveiller les gens autrement toi ?! Pourquoi tu m'arroses à chaque fois ?? Y'a vraiment un truc qui cloche dans...

Je stoppai. Il avait l'air sérieux. Pire. Il avait même l'air énèrvé.

Waaw. Ça faisait bizarre. Jamais je ne l'avais vu plus sérieux qu'en cet instant. Je voyais qu'il se retenais lui aussi pour ne pas s'énerver. Heu... qu'est-ce que j'ai fait pour qu'il soit dans cet état ?

Moi : Bon ça va pour cette fois, pourquoi t'es... heu... fâché ?

Il continue de me dévisager, sans répondre. Je passe la main devant ses yeux.

Moi : Wouhou ? Tu m'entend ?

Il dégage ma main.

Thomas : Tu reparles à Tyler.

Hein !? Mais je lui ai même pas dis comment il sais ?

Moi : Bah oui comment tu sais ?!

Thomas : J'ai juste regardé les maagnifiques fleurs qu'il t'as donné.

Moi : Heu ?! Quelles fleurs ?

Il baisse le regard au sol, et je regarde la direction qu'il indique. Un bouquet de fleurs. Des roses. Avec un petit mot. Je le lis, et un sourir naît sur mes lèvres. Aw, Tyler me prend pour une conne c'est un truc de dingue !

Je regarde Thomas, qui semble au bord de l'explosion, et ça me donne envie de le provoquer un peu. Après tout, je ne serais jamais assez vengée de ce qu'il m'a fait !

Moi : Ah. Oui, j'ai décidé de pardonner Tyler. Je peux pas nier que je ressens quelque chose pour lui, et c'est largement réciproque.

Je le vois serrer les poings, mais continue en me levant soudainement.

Moi : Tu comprends pas qu'il a fait tout ça par amour pour moi ?! Se rapprocher du danger pour mieux l'anéantir, ça te parle ?! Je l'aime, Thomas. J'aime Tyler. Et par conséquent je suis obligée de lui accorder une deuxième chance.

Thomas : Tu l'aimes ? Tu sais ce que c'est aimer toi ?

Moi : Pardon !? J'en sais surement bien plus que toi sur le sujet en tout cas !

Thomas : Ah ouais ? Alors pourquoi t'as couché avec moi si tu l'aimes tant que ça ce couillon de Tyler ?!

Là, c'est trop. J'éclate de rire. Devant sa tête ébéthée, je le rassure en lui tappotant l'épaule.

Moi : Ça, tu vois, c'était un extrait de la moi que je vais jouer ce soir. Et tu vas m'accompagner. Parce que quand on rentrera, on aura tout pour compromettre ces connards.

Thomas : Heu...

Je regarde ses yeux écarquillés, surement en train d'analyser la situation. Sans plus attendre, et pour couper court à toute question, je posais ma bouche sur la sienne et l'embrassais.

Il doit me prendre pour une putin de lunatique mais je m'en fous. Au moins, je suis convainvante dans ce rôle de fille naïve que je jouerai ce soir.

Et là, je réalise ce que je suis en train de faire. Ah ouais. Je l'ai carrèment embrassé comme ça, sans pression, genre normal. Et lui il m'a même pas repoussé. Bon bah... on va juste profiter hein !

Sauf que soudain, je me sens obligée de le repousser pour lui demander :

Moi : Mais attend.. comment ces fleurs sont arrivées ici ?!

Thomas : J'ai vu Tom en arrivant. C'est surement lui qui s'en ai occupé.

Il caresse ma joue de sa main droite, alors que je baisse le regard sur ses lèvres. Sauf que bien que l'envie ne manque pas, je ne peux pas l'embrasser alors que ce problème n'est pas résolu.

Moi : Et il s'est débrouillé comment pour les déposer ici sans que je le vois ?!

Thomas : Il t'as fais inhalé des... somnifères..

Il pose ses lèvres sur les miennes et les embrasse doucement. J'essaie d'articuler :

Moi : Mais... Je... ne l'ai même pas vu ?!

Thomas : Il a du être assez discret.

Argh. Le mec s'est introduit dans l'hôtel, a déposé des fleurs, m'a endormi; et j'ai rien remarqué. Waw. Le gros boulet que je suis oh moon dieu !

Thomas se penche pour m'embrasser à nouveau, et cette fois je m'abandonne à son baiser et oublie un peu toutes ces pensées négatives qui occupent ma tête. Je profite juste de ses lèvres qui embrassent si bien, et qui à elles seules peuvent me faire réaliser à quel point j'aime leur propriétaire.

Lorsque la respiration commence à nous manquer, on s'écarte un peu l'un de l'autre, nos deux fronts restent collés, mais c'est pour mieux s'enlacer après. Le sentiment que je ne devrais plus le laisser aller plus loin s'est envolé. Toute raison m'a quitté. Je ne désire à présent qu'une seule chose : que ses baisers ne s'arrêtent jamais. Il m'a eu une fois, et si ça continu il m'aura une deuxième fois. Tant pis.

Je m'agrippe fort à son dos, enfouissant ma tête dans le creux de son cou, et le laisse faire une seconde fois.

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Je suis allongée, dans ses bras. Je crois qu'il somnole maintenant. Sa respiration régulière me berce, cependant je ne m'endors pas. À présent que toute mon exitation est passée, je m'en veut terriblement.

Comment j'ai pu de mon plein grè le laisser prendre possession de moi, après ce qu'il m'a fait. Comment j'ai pu accepter d'être à nouveau un jouet dans son lit.

Il est bien plus dangereux qu'il n'en a l'air. Lorsqu'il m'embrasse, j'oublie tout ce qui s'est passé avant. Je le laisse faire. Je suis incapable de le repousser. Et il en profite.

Bon, j'avoue que c'est moi qui l'avais embrassé en premier tout à l'heure, mais quand même !

Je décide de me lever et d'aller prendre une douche, pour me changer les idées. Après tout, ce qui est fait est fait. Je ne peux malheuresement pas retourner en arrière. Alors que je m'approche de la salle de bain, je sens comme une odeur de cramé.

Je jette un coup d'oeil au four.
Ah. Bon bah Thomas n'aura pas de pizza apparement. L'heure est indiquée au-dessus. 16h00 ?! Putain on l'a fait longtemps... ça explique pourquoi les pizzas sont cramées.

J'éteins le four, et vais jetter les pizzas. En allant vers la douche, je regarde mes nouveaux messages. Un de Tyler.

"Salut ma chérie, j'espère que ces roses t'ont plus. Elles ne sont pas aussi belles que toi, mais je les trouve maginifiques quand même. À ce soir.

Tyler

Nan mais LOL le mec est sérieux là ?! Bon. Si je suis trop naïve, ça sera suspect.

"Salut Tyler, je prefère que tu restes tranquille, tant que tu ne te seras pas expliqué on ne pourra pas repartir comme avant. Donc pas de "chérie" ou de drague à deux balles. Ok ?
À ce soir, bisous."

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Être agent secretWhere stories live. Discover now