Chapitre 24

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PDV Connor

    Après avoir tenté un bon nombre de fois de me libérer, je me couchai au sol en attendant que quelqu'un entre. Celle qui vint en premier fut Katelyne. Elle s'approcha doucement de moi tandis que je me relevais. Elle portait un pantalon et une veste de cuire noir.

  -  Je t'ai apporté ton repas.

    Elle me tendit une gamelle où il n'y avait pas grand chose dedans. Mais je ne me plaindrai pas aujourd'hui car j'avais vraiment très faim et vidai donc mon assiette en peu de temps. Elle, me regardait attentivement, comme si chaque bouchée avait quelque chose d'enviable. Ses yeux sombres comme la nuit me dévisageaient de temps à autres et des mèches de ses cheveux venaient de parfois se confondre avec ses pupilles.

    Ses lèvres s'élargirent en un sourire radieux. 

  -  Tu en as un peu là.

    Elle sortit un petit mouchoir de la poche de sa veste et essuya ma bouche pleine de sauce. Ses yeux étaient rivés sur les miennes et j'avoue que j'étais assez décontenancé par cette attitude singulière. Je remarquai alors, à ma grande surprise, qu'elle se penchait lentement vers moi. En avais-je envie ? Étais-je amoureux d'elle ? Hélas non. La seule qui rayonnait dans mon cœur s'appelle Victoria Mc DUGH. Elle se pencha si bien qu'elle touchait déjà presque mes lèvres; mais au dernier moment, je tournai la tête d'un seul coup et les siennes s'écrasèrent contre ma joue. Elle s'éloigna alors et je crus voir un brin de tristesse passer dans ses beaux yeux foncé. Elle baissa la tête, regardant ses doigts comme s'ils étaient soudain très intéressant. Je rêve ou est-elle en train de rougir ? Oui, je crois bien qu'elle rougit. On dirait en tout cas. 

  -  Je suis désolée,murmura-t-elle

    Je scrutai son visage. Elle avait vraiment l'air désolé. Je remarquai que des millier de petites tâches avaient fait leur apparition. Des tâches de rousseurs. Ma foi, cela lui allait plutôt bien.

    Elle m'arracha à sa contemplation en se raclant la gorge et me dit alors :

  -  Voyons, au moins ferme la bouche : tu baves.

    Evidemment je ne bavai pas. Elle s'était peut-être sentie offensé quelques minutes plus tôt mais à présent, elle paraissait encore plus sûr d'elle que d'habitude. 

  -  Je ne bave pas.répondis-je d'une voix qui se voulait neutre.

  -  Je sais que je suis belle, tu peux l'avouer, tu sais !

  -  Non.

  -  Non quoi ? 

  -  Non tu ne l'es pas.

  -  Serais-tu capable de me le dire dans les yeux ? 

  -  M'obligerez-vous ? 

  -  Pas le moins du monde mais je devine tes pensées,répondit-elle avec un sourire malicieux.

  -  Je crois que vous vous trompez, mademoiselle.

  -  Je t'en prie, tutoie-moi !

  -  Je n'oserai pas. Dois-je vous rappeler que vous travaillez pour mon ennemi ?

  -  Tu veux dire, l'ennemi de ton père.

  -  Que change cela ?

  -  Tu n'as pas forcément un ennemi commun ! Je veux dire que peut-être que ce n'est pas ton ennemi à toi.

  -  Je regrette mais c'est le cas. Que dis-je ? Je ne regrette pas !

  -  Bien.

  -  Bien.

ChangementsOn viuen les histories. Descobreix ara