Elle ferma les yeux et s'adossa contre le dossier du banc, respirant l'odeur de sa renaissance.

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"-Les places pour le defilé sont prèsque toutes parties, Gabriel. Il n'en reste qu'une petite trentaine.

-Bien, merci Nath'. La conférence avec la presse est dans deux heures, il faut finaliser tous les détails avant qu'ils n'arrivent et tout sera prêt.

La jeune femme à la mèche rouge hocha la tête.

Mais un pressentiment desagréable venait se loger tout au fond de sa poitrine. Elle secoua la tête, remis ses lunettes en place et se pencha une nouvelle fois sur les derniers détails du dernier événement de l'année.

Une douleur soudaine lui pris la gorge, provoquant une quinte de toux. Elle n'avait plus que des tâches noirs dans son champ de vision, et l'instant d'après, les bras de Gabriel l'empêchait de tomber à la renverse.

Son crâne la frappait si fort qu'elle avait du mal à contenir le gémissement de douleur qui lui brûlait les lèvres.

Elle lutta contre l'envie de s'allonger sur le carrelage froid et se redressa sur son siège une fois la toux passée.

"-Ça va, ça va...

-Ce sont les récidives...

-Malheureusement persistantes... J'ai vécu avec pendant deux ans, Gabi... Ça va aller.

-Si il y a quoi que ce soit...

-Je sais.

-Tu veux un verre d'eau ?

-Non merci, ça va. On a encore du travail et il n'y a pas le temps pour ça.

- Ne te surmène pas, Nathalie... Il se redressa lentement, s'assurant qu'elle était bien assise sur son fauteuil.

-Je fais mon travail, Gabriel." Elle lui offrit un sourire qui se voulait réconfortant et se remis au travail.

Une fois la presse arrivée au manoir, le styliste répondit aux questions posées pendant une bonne heure, tandis que Nathalie se contentait de rester debout, la tête et le dos bien droit, ne montrant aucune failles sur son visage.

"-Bien, si nous en avons fini, messieurs les journalistes, mon assistante et moi avons encore du travail.

-Oui et bien, à ce sujet, monsieur Agreste, est-il vrai que vous comptez vous remarier ? Avançait le journaliste sans aucune pression apparente.

Nathalie manqua de s'étouffer, tandis que Gabriel répondit calmement :

-Ce sont des affaires privées, je ne répondrai pas à plus de questions.

Nathalie, les bras croisés dans le dos, jouais nerveusement avec sa bague de fiançailles, redoutant les minutes à venir.

-Et vous, madame Sancœur, êtes vous toujours aussi mentalement instable ?

La jeune femme écarquilla soudainement les yeux.

-Je vous demande pardon ?

-Allons, nous savons ce que vous infligez à votre corps. Ne faites pas l'innocente.

-Vos questions sont de plus en plus deplacées, si vous voulez mon avis. Défendit Gabriel, se plaçant devant Nathalie.

-Monsieur Agreste, qu'est-ce que ça vous fait de vivre sous le même toit qu'une suicidaire ?

-Stop !

- Gabriel, calme toi... Messieurs, il est temps pour vous de partir."

Après quelques longues minutes, les fauteurs de trouble prirent la direction de la sortie, résignés.

Un Simple Sentiment... Where stories live. Discover now