Orkaya

Chapitre 6: Réveil plein d'emotion

" Shanaëlle! Shanaëlle! réveille toi!"

J'entends les cris désespérés de ma mère, mais je ne me réveille pas. Je n'y arrive pas. Il m'a tué dans mon rêve. Mais je ne peut plus revenir à la réalité. Je suis coincée. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, il faut juste que ce soit quelqu'un de l'extérieur qui me réveille, parce que de moi même je n'y arrive. Je ne contrôle plus mon corps.

" Jack, venez ici, et portez la dans la baignoire, je vais déclencher l'eau froide!"

Malgré l'ordre, je ressens la peur dans sa voix. La peur de me perdre. Perdre un deuxième enfant serait un coup de trop pour mes parents. Je sens mon corps se soulève dans l'air et j'entends l'eau coulé. Tout à coup je sentis l'eau froide sur mes cheveux, coulant rapidement sur mon visage, mon cou, et ma poitrine . Sa fraîcheur me glace le sang, mais c'était l'un des rares moyens de me réveiller. Mon corps a besoin d'un réveil brutal. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Un réveil brutal qui a relié se nouveau mon esprit et mon corps.

"Aaah!! C'est tr-tr-trop fr-fr-froid"

 Je tremblote, et j'entoure mes mains autour du cou le plus proche pour pouvoir m'éloigner de cette cascade glacée. Bien évidemment c'était le cou de Jack, mais bon ce n'était pas la première fois qu'il me prenait dans ses bras, vu que ce n'était pas la première fois que je faisais une crise. Comprenant mon geste, il me sortit sous le jet et me tend une serviette. Avant que je n'ai pu lui dire merci ou au moins m'excuser, ma mère me sauta littéralement au cou.

"Ma chérie, ça va? Tu m'as fait tellement peur!! Regarde dans quel état tu as mis ton père! Regarde moi, ce n'était qu'un cauchemar, rien ne va t'arriver, parce qu'on est là pour te protéger, ton père et moi. Jack aussi, regarde ce que tu lui fait faire. Il va être malade! Je croyais que tu ne faisais plus de cauchemar, ou du moins plus de crise. Ah! Tes cris m'ont brisé le cœur"

Tout en annonçant son monologue, elle me pris dans ses bras. Enfin, techniquement elle pris dans ses bras Jack et moi, puisque n'était encore dans les bras de Jack. Elle fait partie quand même de ces personne qui arrivent à s'inquiéter pour toi tout en te culpabilisant. Mais bon je l'aime quand même! Je sentais des larmes coulées sur ma joue. Ce n'était pas les miennes, mais celle de ma mère. Elle ne pleure pas souvent. Elle du genre femme froide dans le monde du travail. Elle est très calme et est le genre de personne qui écoute et non celle qui parle pour rien dire. Mais quand cela touche sa famille, et surtout sa fille, elle est un vrai coeur d'artichaut. Même si elle ne veut pas le montrer elle s'inquiète tout le temps, enfin surtout depuis que ma soeur est morte.

"Cherie, calme toi, tu ne vois pas que notre petite fille vient de vivre une expérience traumatisante. Et toi tu la culpabilises! C'est bien toi ça!"

Je vois mon père rentrée dans la salle de bain. Il a les yeux tout rouge. Il a pleuré, lui aussi. Lui, c'est un vrai papa poule. Il s'inquiète et il n'a pas peur de me le montrer. Je sais qu'il est assez nerveux quand il part en voyage d'affaires avec ma mère pendant plusieurs jours et qu'il doit me laisser seule à la maison. Il s'inquiète même quand je sors de la maison pour aller en cours, c'est pour vous dire. Des fois je me dis quand même qu'il exagère. De tout façon, Jack est à la fois ses yeux et ses oreilles. C'est pour ça qu'il part tranquille (enfin presque). Il se dirige vers nous pour rejoindre le câlin familial. Je me sens à la fois chanceuse et aimée. Mais ce sentiment est submergé par l'étouffement. Je vais détruire ce moment émotion dans: 3, 2, 1...

"Excusez moi de vous dérangez, mais là j'étouffe!" J'essaie de prononcer.. Pourtant aucun d'eux ne bougent, je dirais même qu'ils ont resserre leurs emprise sur moi.

" Vous voulez que je meurs étouffer par tant d'amour?!" Bon d'accord là je n'ai as été cool, parce que la mort n'est pas un sujet de rigolade chez nous (enfin chez personne d'autres non plus, mais encore moins ici). Ils s'écartent tous (sauf Jack parce que je suis encore collée à lui), et soupirent.