Flopin l'incorruptible

Chapitre 7 : Annihilation

"Une destruction à suivre, un malheur à poursuivre, l'heure est venue pour le châtiment, les tourments du monde ici présents, prennent fin, un baiser mortel, celui de funestes présents : enfin."

Les Goules étaient de sortie dans le petit village de Julius. Les bâtiments étaient en flammes. La population : apeurée, ou attaquée. 

- Ca ne nous concerne pas, dit Mentor face au carnage.

Flopin s'indigna.

- On ne peut pas les abandonner !, dit-il. C'est de notre devoir de leur venir en aide ! N'est-ce pas les amis ?

Saraa regarda ses pieds. Chérubof prit un air désolé.

- Je vois, dit Flopin. Alors dans ce cas là, je vais les sauver tout seul !

- Ne te comporte pas comme un Iop !, dit Mentor. Tu dois réfléchir !

- Si la réflexion mène à l'inaction, dit Flopin, alors je préfère agir et être idiot ! Je le sais au fond de moi : c'est la bonne chose à faire !

Sur ces mots, il partit à l'assaut des Goules. Mentor poussa un soupir.

- Quelle idée a eu ma fille de se mettre avec un Iop, dit-il, voilà le résultat...

- On ne peut pas le laisser y aller seul, dit Saraa, je vais l'accompagner...Même si j'ai peur...

Elle partit elle aussi. Chérubof prit un air vraiment contrarié.

- Pouah ! La galère !, dit-il. Bon...si tout le monde y va...

Chérubof se mit lui aussi à courir. Mentor poussa de nouveau un soupir.

- Les jeunes...

Flopin avait déjà commencé à se battre et à lancer des flèches, mais les Goules ne semblèrent pas vouloir se battre avec lui.

- Rejoins-nous, lui dirent-ils en chœur. Rejoins les Goules. Tu as l'air fort ! Quitte ces faibles. Rejoins-les Goules...

- Jamais !, dit Flopin en décochant de nouvelles flèches. Vous avez fait du mal à ces gens ! Vous les avez terrorisé ! Je ne vous le pardonnerais jamais !

- Alors tu rejoindras le néant, tout comme eux, dirent les Goules.

- Il faudra d'abord nous passer sur le corps !, dit Chérubof.

Le jeune Sacrieur et Saraa et se mirent d'un côté et de l'autre de Flopin.

- Je n'étais pas sûr que vous viendriez les amis, dit Flopin.

- T'occupes, dit Chérubof, concentrons-nous sur ces affreux.

- A l'attaque !, s'écria Saraa.

Et les trois compagnons se mirent à attaquer les Goules, chacun avec leurs techniques respectives : Saraa la Sram posa des pièges, Chérubof le Sacrieur alla se battre au corps-à-corps tendit que Flopin restait à distance et lançait ses attaques avec réflexion. Mais les Goules étaient vraiment très nombreuses, et aussi valeureux qu'étaient les trois compagnons, ils n'allaient pas tenir très longtemps...

- Je ne serais pas toujours là pour vous sauver la mise, dit Mentor.

Il était là, perché sur un toit, les sourcils froncés. Flopin, éreinté par le combat, leva les yeux vers Mentor, plein d'espoir.

- Quand faut y aller, se dit à Mentor à lui-même.

Il descendit alors du toit avec l'agilité d'un Chacha puis balança toutes ses attaques, on aurait dit qu'il les balançait toutes d'un coup, comme si il n'avait pas trop le temps. Les Goules explosèrent les unes après les autres, et au final, il n'en resta aucune. Le village de Julius était sauvé.

- Le premier qui me dit merci, je le tue, prévint Mentor en s'adressant aux trois jeunes aventuriers.

Flopin resta silencieux mais ne put s'empêcher de prendre un air reconnaissant. Il avait bien conscience qu'ils lui avaient forcé la main, pour le mieux : un village avait été sauvé. Une sacrée fête s'en suivit. Le maire du village était très heureux (sa mairie n'avait pas été endommagé) : il leur donna les clés du village et organisa un sacré banquet. Mentor y mangea peu, mais mangea tout de même. Il passa la soirée entière assis, les bras croisés. Flopin aussi n'était très à l'aise : s'amuser n'était pas trop son truc, le temps qu'il prenait pour s'amuser, c'était du temps qu'il perdait en entrainement personnel. Mais Chérubof et Saraa le poussèrent, en lui disant que si c'était pas maintenant qu'il se relaxait un peu, ça serait quand ? Finalement, Flopin se laissa convaincre, et réussit même à s'amuser un peu. Lors des slows, il fit même une danse avec Saraa, ce qui l'étonna lui-même.