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5.9

*PDV LOUIS*

Harry se lève, frotte ses mains moites sur son jean bleu et se dire vers la porte. Il tourne la poignée, expire un bon coup et fait apparaître une femme d'une quarantaine d'années aux cheveux noirs et qui m'a l'air tout à fait charmante.

Jusqu'à ce que la femme entre dans l'appart sans un bonjour, sans un mot, et me reluque de haut en bas avec dédain. D'accord.

Je trouve bon de me lever moi aussi, je tends ma main pour la saluer mais la dénommée Anne regarde celle-ci comme si c'était un sac poubelle rempli d'excréments humains.

-Euh... Bonjour madame, je...euuh je suis...

Mon dieu, je perds mes mots. C'est vrai qu'Anne à l'air plutôt impressionnante.

-Maman, voici Louis, mon petit ami.

Elle ouvre la bouche pour parler, mais Harry l'en empêcher d'un mouvement de mains.

-Non, maman, ne dis rien. Je sais, je sais très bien, que tu voudrais me voir en couple avec une femme, mais c'est comme ça. Je connais par coeur tes discours, alors je t'en prie, garde ça pour toi et évite de ruiner au moins une de mes relations. Je peux continuer ou tu ne m'écoutes pas et tu veux partir?

-Vas-y.

-Il s'appelle Louis, Louis Tomlinson, il a 21 ans et est en fac d'arts et musique. La même année que moi. On s'est connus avec une erreur de numéro, il y a de ça deux mois. Nous sommes ensemble depuis... Eh bien, c'est assez vague, mais... Trois semaines, même si c'est vraiment plus profond depuis quelques jours. (Ne dites rien, bande de perverses) et je l'aime. Je l'aime maman, tu ne pourras rien y faire. Laisse moi faire ma vie. Je suis heureux comme je suis, quand vas-tu l'accepter?! Tu-

Il est en train de s'emporter, et même si j'ai bien envie qu'il replace un peu sa mère, mais j'ai pas besoin qu'on détruise mon salon. Alors je le coupe en lui faisant un câlin, rien à foutre de l'autre sardine à côté.

-Haz, stop, calme toi. Eum... Anne, je sais que je ne suis pas... La personne dont vous rêviez pour Harry, mais... Je ferai tout pour le devenir. Je l'aime aussi, tellement.

C'est la première fois que je le dis aussi explicitement à quelqu'un d'autre qu'Harry, et je rougis légèrement. Il faudra le temps que je m'y habitue.

-Je suis prêt à tout pour le rendre heureux, je ne suis pas un monstre. Alors s'il vous plaît, laissez moi une chance. Aussi minime qu'elle soie, laissez la moi. Vous ne me connaissez pas. Alors ne me jugez pas. Harry non plus. S'il vous plaît...

Je me sens tellement pitoyable après ma petite déclaration. Bon, je suis un peu soulagé d'être parvenu à dire tout jusqu'à la fin, mais j'ai l'impression de m'être totalement ridiculisé. Alors, quand Anne s'avance vers nous, j'ai l'impression qu'elle va nous frapper. Sans rire, cette femme a l'air d'une vraie hystérique. Mais elle prend par au câlin, à la plus grande surprise d'Harry, qui me regarde avec des yeux de Nemo. Je ne m'attendais pas non plus à ça... Elle nous serre dans ses bras, mais ni Harry ni moi n'ose bouger. Mon petit ami finit quand même par passer un bras autour du buste de sa mère, et il décrit des petits cercles avec ses doigts.

Je pense qu'il est temps de les laisser seuls un moment...

Je me détache donc doucement de l'étreinte, et me dirige vers la cuisine, regardant cette scène attendrissante. J'étais vraiment fier d'Harry d'avoir expliqué à sa mère tout ça, et aussi de moi. Quoi? J'y étais un peu pour quelque chose, quand même! Je reste dans la cuisine, mon verre d'eau à la main quelque temps, je ne sais pas combien, mais quand Harry revient près de moi, il a les yeux rougis et un grand sourire sur le visage. Il m'ouvre grand ses bras en levant un sourcil, et je cours m'y réfugier. Je me sens tellement heureux quand il est là... Sans doute "l'effet Styles" comme il dit...

-Je suis tellement fier de toi, mon coeur.

*