STALKER. 26

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Ça faisait mal, vraiment très mal.

La violence que je recevais de toi, et cela, par ton rejet, ainsi que par l'objet que tu m'aies lancé en pleine tête.

Le fracas du verre se brisant se fit entendre.
C'était si désagréable à entendre.

La photo glissait sur le sol.
La seule que je puisse avoir et supporté à voir.

Mon frère, tu me manquais.
Toi seul étais là pour moi.
Toi seul étais resté dans mon cœur et dans ma tête.

Ni l'absence de ma mère, ni celle de mon père me faisait mal, elle ne me faisait, à vrai dire plus rien.
Leur présence, auparavant, était devenue si insignifiante à mes yeux.

J'avais l'impression que toi seul avais su me comprendre, m'élever en ayant endossé le rôle des parents.
Tu avais su t'occuper de moi, en étant à mes côtés et en partageant maintes et maintes fois des moments de complicités tels que lors de nos parties de cache-cache.

Léon, oui seulement toi, me manquais parmi notre famille.
Parmi ta famille ?

Pouvais-je me considérer comme étant membre de cette famille ?
Je ne sais pas réellement.

Vous m'avez fait naître.
Vous m'avez vu grandir.
Vous m'avez vu dans de bons moments comme dans les pires.
Vous m'avez laissé, abandonné.

Seul.
Dans cette maison d'enfance dans laquelle j'ai décidé de continuer de m'héberger pour continuer mes dernières années d'études.

La voix stridente de ma mère m'apparaissait.

- Charlie ! Viens ici !

Je devais avoir à peine huit ans.

- Prends exemple sur ton grand frère, on n'en peut plus de toi. T'es lourd et fatigant, rien de plus comme gamin. C'est si difficile de ranger et de nettoyer la maison en notre absence ?

Prendre exemple sur Léon ?

Il ne faisait rien.
C'était simplement des paroles en l'air et sans importances.

Léon jouait sans cesse avec ses amis de collèges, dans le jardin de notre vieille maison.

J'aurais tellement voulu avoir la même importance que mon grand frère aux yeux de mes parents.
Cela avait l'air d'être une sensation si douce auprès du cœur de celui qui reçoit cet amour parental.

La voix grondante de mon père venait intervenir dans la réflexion de ma mère.

- Tu mériterais juste qu'on te remettre dans le droit chemin et sévèrement. Deux bonnes gifles devront t'apprendre à bien agir !

Sans cesse, la violence régnait dans les gestes de mon père.
Je ne vivais que de ces contacts avec lui.

Pas de gestes de tendresse.
Non, cela n'existait pas chez lui, il ne connaissait rien de ce sentiment d'affection.

Du moins, auprès de moi.
Auprès de Charlie.
Auprès de son fils.

Et toi, Emma ?
Comment était ton enfance ?
Heureuse, triste, morose, ennuyante ?

Tu t'acharnais sur la poignée de la porte de derrière menant à l'arrière de la maison.

Tu étais juste conne à penser que tu partirais d'ici.
Jamais.

La douleur me lançait par ta faute, par ailleurs.
Rien ne sera oublié, ni tes actes, ni tes paroles.

Je t'aime.

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⏰ Last updated: Apr 16 ⏰

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