STALKER. 23

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Je n'aurais pas pu rêver mieux, comme instant à vivre.
C'était si magique, que je ne pouvais pas encore y croire.

Te toucher de cette manière, était juste exceptionnel.

Je me ravisais de t'embrasser.
Une prochaine fois.

J'enlaçais mes bras autour de toi, autour de ton corps, afin d'effectuer un câlin.

Dans tes bras, je me sentais si rassuré.
Comme si un cocon m'entourait, afin de me protéger.

Me protéger de quoi ?
Je ne sais pas.
De tout ?

Et cette chaleur, dégageant de ton corps, appuyait ce confort.

Je me sentais transporté vers un autre monde.
Monde, dans lequel le mal n'existait pas.
Monde, dans lequel les problèmes n'existent pas.
Monde, dans lequel être en paix avec soi-même et avec les autres, existe réellement.

Un sanglot.
C'est ce qui me fit revenir à la réalité des choses et dans le monde actuel.

Rien de tout cela n'existait, et jamais cela existera.

C'était si abrupt, ce retour.
C'était si dur.

Je me sentais perdu.

Ton parfum pourtant, si agréable, m'oppressait.
Il en devenait même répugnant à sentir.

Te toucher, cette fois-ci, me picotait la peau.
Comme lorsque l'on aurait pu toucher un cactus et ses épines.

Je fermais les yeux, afin de ne pas céder à ce mal qui pouvait commencer à me parcourir.

Une voix que je connaissais, se fit entendre.

Était-ce toi qui parlais, Emma ?
Ou bien, était-ce mon imagination ?

- Dis-moi Charlie, c'est quoi pour toi l'amour ?

- L'amour ? Eh bien, je dirais que c'est un fort sentiment que tu éprouves pour une personne, et cela se retranscrit par une pensée constante, des inquiétudes, des questionnements permanents, une folle envie d'être avec celle-ci, une volonté de continuer toute sa vie auprès d'elle et cela tournée directement envers cette personne.

Tu hochais la tête assimilant tout ce que j'avais pu te dire.

- Pourquoi cette question ?

Tu me souriais, comme si tu étais gênée.
C'était tout toi.
Tu devenais, même écarlate.

- Comment te dire cela, Charlie...

Nous nous promenions, côte à côte, le long du petit-bois de notre village, le soleil ainsi que la petite brise du soir nous accompagnant.

- N'aie pas peur de me dire les choses.

- Je crois bien que, la définition que tu as pu me donner de l'amour, c'est ce que je ressens pour toi, Charlie. Tu sais bien que si je te dis ça, c'est qu'au fond de moi, je suis certaine de ce que je ressens.

Je te regardais, suspendu à tes lèvres qui sortaient ces mots si doux et dont je m'attendais à moitié.

Néanmoins, c'était loin de me déplaire.
Toi aussi, tu me plaisais, très fortement.

- Vraiment Charlie, je t'aime.

Je t'aime pas.  STALKERWhere stories live. Discover now