Chapitre 8: Le Prisme des Allégeances

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La Ville des Miroirs était une énigme architecturale nichée dans le creux des réalités superposées. Ses ruelles sinueuses et ses reflets déroutants murmuraient des promesses dures comme des diamants et douces comme des mensonges. Jun, Calla, Sora et désormais Miranda, dépositaire de vérités anciennes, avançaient à travers les artères de cette ville, leur chemin dicté par l'instinct, la Rose des Vents et les résonances de leurs sagas personnelles.

Les pavés de la ville semblaient être gravés des histoires de ses habitants, des boutiques éphémères naissant de leurs livres allégoriques pour capturer l'imaginaire. Marchands de vérité et de duperie défilaient à côté de conteurs aux voix abyssales, chacun révélant ou cachant des secrets multiples et des récits intraduisibles.

Jun, la main posée sur la garde de son épée, ressentait avec acuité la présence de ces guerriers du passé dont il partageait l'existence à travers les "Chroniques de l'Immortel". Il portait leur Histoire en lui, une tapisserie de bravoure et de larmes, forgée dans les feux des siècles qui chuchotaient leur épopée dans chaque battement de son cœur d'Immortel.

Calla, elle, émergeait de l'ombre comme une figure de proue fend l'obscurité. Les secrets de "La Reine de la Nuit" avaient forgé en elle une détermination acérée, brillant d'un éclat qui reflétait le jour et les ténèbres, une alliée féline et protectrice des promesses qu'ils étaient destinés à tenir.

Sora, dont la stature dominait le paysage comme une statue animée, demeurait une énigme couverte de poils noirs comme la nuit. Quand il grondait, c'étaient des mystères millénaires qui s'exprimaient, quand ses yeux brillaient, c'était la lumière d'une ancienne royauté qui perçait à travers la brume, guidant leur chemin avec l'autorité d'un "Roi des Loups".

Miranda, de son côté, était une contradiction ambulante, une énigme de "Macbeth" vivant et respirant parmi eux. Ses pas dégageaient une harmonie mortelle, et dans le berceau de ses pupilles se projetaient à la fois des promesses de salut et des menaces de damnation.

Le sanctuaire qui s'apprêtait à les recevoir était aussi invisible que nécessaire. Alors que les agents de la Güldenstern, décrypteurs du futur et du passé, dévisageaient le groupe du haut de leur promontoire insaisissable, le destin était prêt à s'écrire dans un affrontement. Des pages des livres, transcendées de leur sommeil endormi, s'élevaient pour protéger leur essence.

Ce fut Jun qui ouvrit le bal, brandissant son épée avec la force de l'Immortel, sculptant dans l'espace le rythme d'une ancienne guerre. À ses côtés, Calla, Sora et Miranda s'unissaient pour révéler une symphonie d'héroïsme, une harmonie mêlant courage, mystère et indomptable volonté.

À travers le prisme des allégeances, ils faisaient face au-néant, à la possibilité d'un monde où chaque tissu de l'histoire refusait d'être figé, où chaque choix pouvait élever ou briser le sanctuaire des mots.

Last Reader StandingWhere stories live. Discover now