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Chapitre 4 : La Tour d'Alice et la Gardienne des Miroirs

Le rideau de la Forêt des Grimm s'était fermé derrière eux, révélant une scène étonnamment dissonante. La Tour d'Alice se dressait irréelle dans la clairière, une création défiant toute logique avec ses tourelles gravitant en orbites improbables et ses parois qui semblaient sourire. La Rose des Vents, accrochée à la ceinture de Jun, vibrait avec une fréquence nouvelle, comme si elle reconnaissait le labyrinthe de la réalité fragmentée qu'elle avait déjà croisée en rêve.

L'esprit audacieux de Calla l'avait préparée à ce monde de distorsions ; dérobée d'un conte sombre, elle avançait avec la confiance de ceux qui connaissaient les couloirs sombres de "La Reine de la Nuit". Ses yeux perçants tranchaient à travers le chaos, cherchant Alice, la Gardienne enfantine devenue le cœur de ces dédales de réflexions.

Et au centre du vortex de verre et de songes, Alice régnait, sa voix autrefois pure à présent un écho adulte, distordu et méconnaissable. Ses tours étaient jonchées de miroirs obséquieux, des êtres d'un conte déformé, "Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles". Mais sous cette surface ludique, la peur attendait, prête à happer les imprudents.

Au combat, Jun fit valoir la vaillance d'un héros du passé, évoquant l'essence de "Chroniques de l'Immortel". Son épée n'était pas seulement acier mais aussi volonté cristallisée, découpant le voile entre la réalité et les illusions d'Alice. Avec Sora et Calla, chaque adversaire reflété se trouvait déjoué, chaque illusion effacée révélait leur triomphe.

Lors que le dernier morceau de verre toucha le sol, une paix fragile s'installa. La tour, privée de sa Gardienne, pleurait des fragments d'albâtre au sol. La Rose des Vents, telle une amante reconnaissante, rayonnait d'un éclat libéré. Dans la main de Jun, elle se montrait désormais docile - un guide vers un futur où leur destinée commune cherchait sa lumière.