Ce que les Visions dévoilent...

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« J'ouvre les yeux dans un couloir métallique. Un des centaines de corridors que j'ai eu la chance d'explorer.

Je dois en être au moins fière...

Être heureuse dans mon mal.

Comme à chaque fois, il n'y a pas que le sentiment de peur qui me fait frissonner. Le froid aussi m'assaille. Pour m'en protéger, je me couvre le corps de mes bras nus.

Je regarde ma robe simple et blanche et le sol luisant sous mes pieds. J'ai changé de vêtements. Je n'ai plus le pantalon et la blouse crasseuse de sang qui n'était pas le mien.

Du sang qui expliquait toutefois mes actes.

Oui, j'ai tué. Je le reconnais...

Mais, je suis mieux que les gens d'ici. Je ne tue que pour me protéger d'eux. Je n'ai pas le choix. Je ne veux pas mourir ici...

Pas sans avoir vu mes parents. Pas sans avoir pu trouver les réponses aux nombreuses questions que je me pose.

Je décide d'avancer. Il n'y a personne. Pas une ombre. Juste du blanc, du métal, la lumière froide et moi, dans l'espace.

Toutefois, au fond de moi, un pressentiment grandit... Je me sens observer, comme si quelque chose me regarde à mon insu...

Cette terrible sensation fait battre mon cœur et accélérer ma fréquence cardiaque.

Peut-être que si je cours, je ne ressentirai plus ?


Je me mets en route, courant doucement... puis de plus en plus en vite... et cette fois plus rapidement... comme si quelque chose me poursuit.

Mais, je crains trop de m'arrêter et de me retourner pour me rendre compte qu'il n'y a personne...

Parce qu'il y a bien quelqu'un...

En tout cas, quelque chose...

Je sens sa présence... Et ce sentiment m'intime d'avancer sans me retourner.


Le couloir devant moi ne tourne pas, continuant en ligne droite jusqu'à l'inconnu.

La chose est toujours à mes talons.

Et, je fatigue.


Malheur...


Avec une once de courage, et très peu de cardios, je décide de m'arrêter et de faire face à la chose.

Je me tourne vivement comme pour surprendre...

Mais, c'est moi qui me fais surprendre...

Par le noir du couloir.

Comme si une gigantesque ombre s'étend, le corridor qui était éclairé il y a peu, se trouve plonger dans la pénombre... éclairée légèrement par la lumière qui se trouve là où je suis.

Dans la pénombre, j'entends des rires...

Puis, des pleurs.

Ensuite, j'entends des cris...

Des agonies.

Finalement...


Les Selts 1. ~ Ceux qui ont des AilesΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα