Ce que les Questions demandent...

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Assise sur le sol, devant le corps... je le regarde sans le voir.

Mon cœur palpite... Ai-je vraiment fait ça ? Serai-je maintenant assaillie par son fantôme ?

Je me rappelle la femme en blanc qui a demandé...

Non, je ne suis pas comme elle.

Je ne tue pas.

Je n'ai pas voulu de ça... Je ne voulais pas la tuer... J'ai été déconcertée par la situation...

Oui, c'est cela... C'est une légitime défense...


Ce n'est pas pareil.


Je me lève doucement, m'aidant de la table, soufflant lentement pour reprendre mes esprits. Puis, je balaie la pièce du regard, passant par-dessus le corps pour ne pas avoir à me sentir plus mal.

J'ai un haut-le-cœur... mais je me retiens.

Je voulais me protéger.

Je devais me protéger.


La pièce qui s'offre à moi ressemble à un grand placard... d'où les outils... mortels. Elle est blanche, pourvue de nombreux placards et étagères en acier luisant d'un gris froid et repoussant. Derrière moi, la table en désordre sur lequel il manque un objet...

Mais il ne faut pas y penser.

Je pars vers les placards, les ouvrant doucement, de peur de réveiller la belle endormie. Je cherche une tenue... autre chose qui pourrait me faire passer inaperçue dans cet endroit lugubre.

Il n'y a que des blouses blanches, des pantalons et des chemises blanches, des gants de toutes tailles, et des outils coupants, tranchants, piquants ou écorchants...

Voyant le peu de choix vestimentaires qui s'offre à moi, j'imite la mode de ce lieu.

Je troque ma robe blanche sans manches pour un pantalon et une chemise plus confortable. J'ajoute une blouse blanche dessus, même n'étant pas très fan du style. Je prends un gant que je découpe pour n'avoir que l'élastique du poignet que j'utilise pour me tenir les cheveux, faisant une grande et solide frange qui me couvre les yeux. Je jette les rubans rouges au loin. Trop voyant. J'ajoute des bottes chaudes pour protéger mes pieds, depuis lors, nus.

Mais il me manque autre chose.

Je regarde dans toute la pièce, cherchant la dernière pièce de mon puzzle... quand enfin, mon regard se pose sur un éclat lumineux à terre.

Des lunettes.

Je m'approche du corps... murmurant un « je t'emprunte ça... » , avant de prendre les lunettes. Je les nettoie avec une autre chemise propre et les mets sur mon nez.


Paraissant prête, je pars vers la porte... avant de m'arrêter devant celle-ci.

Comment s'ouvre-t-elle ?

Je cherche un mécanisme... que je vois tout près d'elle. Il s'agit d'un écran... sur lequel est dessiné un rectangle dans lequel figurent les lettres « M.P.S ».

Je n'ai aucune idée de ce que cela signifie. Mais je me dis que la madame endormie a sûrement sur elle la clé de ma liberté.

Dans le déni total d'une quelconque violation, je fouille les poches de sa blouse, évitant soigneusement son sang. Après plusieurs stylos et épingles plus tard, je trouve une carte en plastique magnétique sur laquelle est inscrit le même acronyme : M.P.S.

Les Selts 1. ~ Ceux qui ont des AilesWhere stories live. Discover now