CAGE DORÉE - Prisonnière

Chapitre 1

4 septembre

Deux jours plus tard

               Lentement, mes paupières s'ouvrent sur un monde qui semble trop éclatant pour mes yeux encore endormis. La douceur des draps de satin caresse ma peau comme un écho lointain de confort, mais le voile de la confusion enveloppe mon esprit d'une obscurité pesante. Je tente de rassembler les fragments de mes souvenirs dispersés. Ils glissent entre mes doigts comme des grains de sable. Je me redresse sur le lit à baldaquin, les rideaux de velours encadrant la vue sur un paysage verdoyant à travers les fenêtres aux vitraux complexes.

Une sensation de malaise s'infiltre dans mes veines alors que je comprends que je ne suis pas dans ma propre chambre. Le parfum enivrant de roses emplissent l'air. Les murs sont ornés de riches tapisseries, éclairés par la lueur douce des chandeliers en cristal. Un tapis moelleux s'étend sous mes pieds nus, tandis que des meubles élégants complètent le décor opulent. Mes yeux se posent sur la nuisette délicate qui enveloppe mon corps, les mèches de mes cheveux soigneusement brossées et tressées comme si j'avais été préparée. J'ai la sensation d'être devenue une poupée. Mon cœur s'emballe, une angoisse sourde montant en moi à mesure que je prends conscience que je ne me souviens pas comment je suis arrivée ici.

Avec précaution, je me lève du lit et fais quelques pas. Mes pieds nus frôlent le sol lisse de la chambre. Chaque foulée résonne dans le silence oppressant, une mélodie discordante dans cette atmosphère chargée de mystère. Mes sens sont en alerte, mes nerfs à vif alors que je m'avance avec une prudence fébrile à travers la pièce ornée de meubles opulents.

Je m'approche de la fenêtre, espérant découvrir un indice sur l'endroit où je me trouve. Mes doigts effleurent les rideaux de velours sombre grand ouverts. Derrière les fenêtres s'étend un jardin luxuriant baigné par la lueur argentée de la lune. Les buissons sont taillés avec une précision presque surnaturelle. J'ouvre la fenêtre. Je dois être au deuxième ou troisième étage d'un château. Les fleurs exhument un parfum enivrant qui se mêle au vent nocturne. Au loin se dresse un majestueux manoir aux petites tourelles, semblant veiller sur le domaine de sa présence imposante.

Tandis que je m'apprête à détourner le regard, mes yeux captent une silhouette sombre parmi les arbres du jardin. La silhouette, une lanterne à la main se détache de l'obscurité. Un homme en costume noir, son regard mauvais fixé sur moi avec une intensité qui me glace le sang. La peur me fige sur place, mes doigts se crispant sur les rideaux. Je lutte pour reprendre mon souffle. Qui est-il ? Pourquoi m'observe-t-il ainsi ?

— Où suis-je ? proféré-je terrifiée.

Une bouffée de panique me submerge. Je me détourne de la fenêtre, ignorant les questions qui tourbillonnent dans ma tête. Je m'empare d'un gilet qui traîne sur une chaise à côté du lit. Je l'enfile avec frénésie comme un bouclier contre l'incertitude qui m'envahit.

Je dois partir !

Je dois m'enfuir !

Mon cœur tambourine dans ma poitrine alors que je m'approche de la porte, une seule pensée martèle mon esprit : fuir. À peine ai-je saisi la poignée que la porte s'ouvre sur un homme, Nathaniel, son regard confiant et amusé comme s'il savait tout ce qui se trame dans les profondeurs de mon âme tourmentée.

Mes genoux vacillent sous le poids de la terreur quand je me retrouve face à lui, son aura de danger et de séduction m'enveloppant comme une brume épaisse.

— Où suis-je ? demandé-je d'une voix tremblante qui trahit mon effroi.

Un sourire en coin étire ses lèvres. Je sens l'étau de la peur se resserrer un peu plus autour de moi.

— Vous êtes chez moi, Catherine, murmure-t-il d'un ton délicat, mais empreint d'une autorité indéniable. Et maintenant, vous êtes ma prisonnière.

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Où est Catherine ? 

Et qui est ce mystérieux Nathaniel ?

A suivre dans les prochains chapitres...

Pour vous faire patienter jusqu'au prochain chapitre, voilà à quoi pourraient ressembler Nathaniel et Catherine.

XOXO