Chapitre 11 : À cœur ouvert

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Petit chapitre tarif ! Il était prêt, je ne pouvais pas le garder pour moi. Fini le suspence, on reprend avec l'incendie... Enjoy !

Lexa se précipite sur le clic-clac, elle grimpe sur le haut, accroche sa main à la fenêtre. Derrière elle, le canapé est déjà en train de brûler. Une odeur atroce se dégage, mais je n'y fais presque pas attention. Tout ce qui compte à cet instant pour moi est que cette femme s'en sorte vivante. Au loin, j'entends des sirènes de pompiers. Trop tard, malheureusement. Les flammes ne sont plus qu'à quelques centimètres de Lexa. Lorsqu'elle passe ses mains, puis sa tête par la fenêtre, je vois la peur dans ses yeux. Je sens que c'est la première fois qu'elle a autant la trouille. Elle se penche, je l'attrape dans mes bras pour éviter qu'elle s'éclate au sol comme moi.

Soudain, un cri strident me perce les tympans. L'espagnole hurle comme un cochon à l'abattoir. Mon sang ne fait qu'un tour, je me mets à tirer de toutes mes forces pour la sortir de là. Pas besoin de forcer, Lexa glisse, elle se retrouve bientôt complètement dehors. Je l'aide à se remettre sur pied et, sans réfléchir, nous nous éloignons le plus possible de la cabane. Sur le chemin de terre, le camion de pompier arrive à toute vitesse. Là, Lexa s'écroule.

Je la regarde, impuissante, tomber à terre, puis je m'agenouille à ses côtés. Je comprends maintenant son cri terrible. Son pied est complètement brûlé. Elle avait quand même réussi à courir jusqu'ici ? Un pompier saute du camion en marche, le véhicule passe devant nous avant qu'il arrive à notre hauteur. Il se jette sur Lexa pour lui demander ce qui se passe et commence immédiatement les premiers soins. Je suis horrifiée. Si elle était passée d'abord, c'est moi qui...

Je suis interrompue par le pompier qui me pose une question. Lexa lui répond, sûrement pour dire que je ne parle pas un mot de catalan, ni d'espagnol. Comme je sais le faire, je lui sors mon téléphone pour lui écrire que je n'ai rien. Alors qu'il lit la réponse, nous sommes secouées par un bruit sourd. En me retournant, je comprends que la voiture de Lexa a explosé. Aucun pompier n'a l'air blessé. La brune ne semble pas non plus s'inquiéter du sort de son automobile. Tout ça à cause des chamallows... Je me demande si nous allons avoir des problèmes. En pleine canicule, je ne pense pas qu'il soit autorisé de faire des feux de la sorte.

Le pompier prend son téléphone de fonction pour, sûrement, appeler une ambulance. Lexa lui pose une question à laquelle il répond par la positive. Puis, elle me traduit.

— Je lui ai demandé si tu pouvais m'accompagner dans l'ambulance.

— Gracias, réponds-je sans avoir besoin de mon téléphone.

Elle va pour me prendre la main, puis semble perdre pied. Toutes forces quittent son corps. Lexa s'évanouit. Le pompier tente de la réveiller, sans succès, avant de la mettre en position latérale de sécurité. Je suis mortifiée. J'essaie de me rassurer en me disant que c'est la douleur qui lui a fait perdre connaissance. Nous avions aussi peut-être humé un peu trop de fumée. En disant cela, j'ai l'impression d'avoir la tête qui tourne. Je me mets sur les fesses, la tête dans les mains.

— Como estas ? me demande le pompier.

J'ai compris qu'il me demande comment je vais. Je fais un pouce en l'air pour lui signifier que je vais bien, même si je n'arrive pas à totalement reprendre mes esprits. Je suis trop secouée par ce qui vient de se passer. Surtout, j'ai très peur pour Lexa. Je ne veux pas la perdre, pas alors que je viens à peine de la trouver. Pendant un quart de seconde, je l'avais imaginée brûler vive dans la cabane, ça m'avait été insupportable. Je refuse de la perdre. Que ce soit dans quelques jours, aujourd'hui ou dans dix ans. Je...

Une ambulance finit par arriver. Des brancardiers prennent Lexa en charge, ils m'invitent, après avoir compris que je ne pouvais pas les comprendre, à monter dans l'ambulance. Un homme pose un masque à oxygène sur mon amante qui n'a toujours pas repris ses esprits. Sa collègue m'oblige aussi à en mettre un. C'est en sentant l'oxygène gonfler mes poumons que je me rends compte que je manquais d'air pur. Cela me fait un bien fou. Maintenant que j'ai les idées plus claires, je prends la main de la brune dans la mienne. Je ne veux pas la quitter. Le soignant s'occupe de son pied. Ce n'est pas beau à voir, la peau fondue me donne la nausée. Elle a dû avoir si mal...

Arroz - Un été calienteWhere stories live. Discover now