Lui dire que l'argent sort tout droit de mon compte en banque pourrait lui faire croire que je suis riche. Et il pourrait essayer d'en avoir plus. On a fait cinquante-cinquante avec Lina.

— C'est de l'argent sale?

— Non. je maintiens son regard. On peut partir? On a du sommeil à récupérer.

Il pose ses bras sur la table et prend une liasse pour renifler les billets.

Je jette un coup d'oeil vers Lina, qui maintiens le regard avec le jeune.

— Pourquoi? Peur de quelque chose?

— Quelle ironie, je crache en retour.

Je ne devrai pas la jouer rusé.

— C'est un peu illégal donc me sortir le cul de là est un peu une priorité. je lui lâche un sourire très léger, gardant mon ton respectueux.

Même s'il n'en porte aucun pour moi. La façon dont il a demandé, dont il s'est invité lui même chez moi et m'a menacé avec un flingue. Je n'oublierai pas la main sur ma mâchoire.

— Tu sais que tu ferras ça chaque mois n'est-ce pas?

— Au moins maintenant je suis au courant, comment ça marche? Tu viens à l'appartement chaque premier du mois?

— Plus maintenant.

J'attends, silencieuse, l'obligeant à développer. Mais il décide de se taire. Mon silence va le forcer à parler.

Je jette un oeil au plus jeune, qui était déjà en train de m'observer.

Le vieux garde ses yeux sur la table.

— T'en penses quoi?

Je ne donne aucune réponse, vu que je n'ai aucune idée à qui il parle.

Le jeune approche la table, scanne les liasses des yeux et pense sans en placer une.

— Je pense que c'est bon.

Ils ne m'ont pas questionner sur Lina? Elle n'était pas avec moi quand il m'a menacé. Il ne se demande pas? J'aurai pu appeler la police.

Ou est-il tellement confiant avec son arme qu'il sait que sa menace a fonctionner?

— Ca ne sera sûrement pas moi le mois prochain qui prendra le loyer. Mais ça ne change rien pour toi. Tu paie quand même. On a finit tu peux partir.

Je me dirige vers la sortie aussi vite que possible.

— Mais rappelle toi que si ce qui se passe vient à être entendu par quelqu'un d'autre, tu n'auras plus l'occasion de te servir de ton petit cerveau malin. Une balle fait tellement de dégâts.

Je lâche un mi-rire mi-soupire, aussi silencieux que je peux et attend la confirmation qu'il a finit.

Puis nous quittons le tabac.

L'air froid me fouette le visage, et je dois refouler les larmes qui menacent de tomber, bien profond.

— Te t'en es bien sortit, Lina commente.

— On va espérer que ça ne s'empire pas.

Je suis tellement épuisée putain.

***

Nous quittons le métro avec Lina, se séparons, et je rejoins mon auditorium pour trouver Oliver. Il a du me garder une place.

Je le repère dans une allée du milieu. Je le joins, déballe mes affaires et il commence la conversation.

A look inside the soul (Version Française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant