Chapitre 3

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"T'es sûre qu'on peut pas rentrer maintenant?"

"Oui." J'insiste. "Il a exactement dit pas d'avance, pas de retard."

"Donc on attends juste comme ça avec nos sacs?"

"Oui."

"Je me sens observée."

"Un peu normal, c'est pas comme si on était en train de donner illégalement des sacs contenant milles balles. Même si c'est bien caché."

Je vérifie mon téléphone, il est vingt-trois heures cinquante-neuf. "On peut y aller."

On marche les quelques mètres nous séparant du tabac et entrons. Les lumières artificielles m'aveuglent.

Nous attendons.

Et si il ne venait pas? Et pour le vendeur? Peut-être qu'il est avec lui.

Je me racle la gorge, mais cela fait moins de bruit que je pensais.

Le vendeur surgit d'une pièce derrière le comptoir.

"Bonsoir," Il nous acceuille avec un sourire.

"Bonsoir," Ma voix paraît étranglée.

"Rouges?"

"Quoi?"

"Vous êtes la femmes qui prend les rouges?" Il gesture vers les paquets de cigarettes derrière lui.

"Oui?"

"Suivez moi."

Nos regards se croisent avec Lina, puis nous avançons derrière le comptoir afin de le suivre.

Je suis totallement sur le point de m'évanouir.

Mon corps est complétement tendu, je ne savais même pas qu'il était possible d'être autant stréssée.

Ou est-ce l'adrénaline? Je n'en ai aucune idée.

On sort de la pièce principale du tabac et finissons dans une autre, celle dont il était sortit, il s'y trouve quelques tables, et du bazar partout.

C'est le bordel ici.

Je garde cette pensée pour moi et mes yeux tombent sur le l'homme qui m'a menacé dans l'appartement. Il s'y trouve aussi un autre homme, beaucoup plus jeune, probablement de notre âge. Il a une buzzcut, un pull noir oversize, de même pour son pantalon.

Au moins lui sait comment s'habiller.

"Pile à temps." Le plus vieux exprime.

Je devrai garder ça rapide. Donc j'attrape le sac de Lina et me dirige vers la table derrière laquel ils se trouvent. Je commence à déballé les paquets de liasses et les lance sur la table.

"Rapide et efficace, putain," Il expire comme s'il venait de dire la blague du siècle. "Une femme intelligente, ça fait du bien. Ca fait bien longtemps que j'en ai vu."

Je garde mon expression froide, et ton calme. "Mille cent cinquante dollars. Pas un centime de plus ou de moins."

Je n'ai jamais été appellée une femme avant aujourd'hui. C'était toujours fille ou mademoiselle, vu que j'ai seulement dix-huit ans.

Quelques bruits de moteurs, probablement des motos, sont entendus venant de la rue. Le plus vieux lance un regard amusé au jeune. Quelque chose est en train de se passer dehors, à l'évidence. Mais j'en sais trop peu pour savoir quoi.

"Comment vous avez réussi à vous les procurer?"

"Pourquoi tu veux savoir? Tu l'as, on peut partir maintenant?" J'aimerai pouvoir partir en m'en foutant royalement, mais il a probablement une arme. Sûrement.

A look inside the soul (Version Française)Where stories live. Discover now