chapitre 41: Être Frontalier (Edwin)

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J'éclatai de rire. D'un rire moqueur et froid, tellement sa proposition était ridicule.

Amalis se vexa.

- Ce n'est pas drôle, je veux vraiment me battre aux côtés des Frontaliers.

Je cessai de rire, et l'évaluai du regard.

- L'armée des Frontaliers n'accepte que difficilement les femmes, dis je froidement

- Et qui t'as dis que je voulais m'y engager en tant que femme ?

- Tu es folle, finis je par dire après un long silence

- Je sais.

J'hocha lentement la tête.

- Et tu penses en être capable ? La guerre n'est pas faite pour tout le monde.

Elle soupira lourdement.

- Edwin ?

Elle attendit d'avoir toute mon attention pour poursuivre

- Regarde moi.

Elle tourna sur elle même de façon à ce que je l'observe en détail.

Ses cheveux bruns avaient poussés, et étaient rassemblés dans une tresse serrée qui lui arrivait aux omoplates. Elle avait revêtue une tenue en cuir, semblable à celle d'Ellana, qui mettait ses formes en valeurs, et lui prodiguait une beauté sauvage, presque surnaturelle. Mais depuis son arrivée en Gwendalavir, Amalis avait changée. Elle avait pris des muscles, s'était endurcie, et était devenue bien plus responsable. Je ne retrouvais rien de l'adolescente capricieuse et égoïste que j'avais trouvé lors d'un passage dans la forêt de Baraïl. Amalis était faite pour la guerre. Tout son être le criait, et me le rappelait chaque jour.

Mais je ne pouvais la laisser risquer sa vie. Je le savais, sans avoir d'avantage de précisions, qu'Amalis était précieuse, pour l'Empire. Qu'elle avait une place importante à jouer dans l'histoire de Gwendalavir. Je ne pouvais la laisser entrer en guerre, et risquer de mourir.

De son nom attribué par les Ts'liches et par le Gardien, fille de la terre, on pouvait déjà savoir qu'elle était promise à de grandes choses. Elle avait un pouvoir mystérieux, elle savait contrôler la terre, les éléments. Astariul ne lui avait pas donné ce don au hasard.
Mais Amalis ne savait pas tout ça. Son but était déjà de trouver sa voix. Aussi je répondis

- Et comment comptes tu te faire prendys chez les Frontaliers ?

- J'y ai déjà réfléchi ! S'exclama t-elle. Je deviendrais un homme !

Je m'étouffai.

- Par le sang des Figés, qu'est ce que tu me racontes ?!

Elle sourit,

- Je me battrai, je voudrais prouver à tous de quoi je suis capable. Murmura t-elle

Je fermai les yeux

- Bien, finis je par dire en les rouvrant. J'obeirai à ton souhait, tu viendras demain avec nous, jusqu'à la Citadelle.

Amalis poussa un petit cri de joie, et dévala la colline, vers le campement.

De mon côté, je resta appuyé au rocher, à contempler le ciel, et à me demander pourquoi.

Pourquoi j'avais si peur de dévoiler mes sentiments à Ellana.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 02 ⏰

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