chapitre 3: Al-Jeit

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- Debout !

J'ouvris lentement les yeux, et il me fallut un instant pour me rappeler à quel endroit j'étais.

- Sérieux là ? Le soleil vient à peine de se lever. Râlai-je.

- Je sais. Me répondit Edwin. Mais si on veut arriver à Al-Jeit avant la nuit, il faut partir. Maintenant.

Je me levai tant bien que mal. Mon dos me faisait mal pendant que j'aidais Edwin à ranger les couvertures. Je montai ensuite sur le cheval qui reprenait sa route.

Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais excitée à l'idée de découvrir la ville. Selon Edwin, Al-Jeit était une pure merveille architecturale, qui regorgeait de merveilles insoupçonnées, de diamants, et de tours en rubis. Il me tardait de les découvrir.

La journée passa. À midi, nous nous arrêtâmes au bord du chemin pour faire une pause, manger, et se reposer. Mais Edwin vint me voir

- On va commencer ton entraînement, dit il en posant son sac

Il prit ensuite un de ses poignards et le pesa dans sa main. Il du estimé qu'il n'était pas adapté, car il en choisit un autre. Après avoir fait de même avec celui-ci, il me le tendit.

- Tiens, prends-le. Il devrait être bon pour toi. Me dit-il, avant d'ajouter, considère-le comme un cadeau de ma part.

Je pris délicatement le poignard, assez léger et magnifiquement sculpté. La lame était froide et brillante: elle était faite pour tuer.

Je ne savais pas pourquoi, mais je ressentais une sorte d'émotion à recevoir cette arme. Je sentais peut-être une certaine fierté, mais aussi de la peur. Car cela signifiait que j'allais apprendre à me débarrasser de créatures, voire d'hommes... À les tuer. Ma main trembla, et Edwin dut voir mon trouble, car il mit une main sur mon épaule.

- C'est une bonne chose d'avoir peur. Un homme qui ne peut pas la ressentir est voué à mourir. C'est de la sagesse que la prudence; elle te mettra des limites.

J'acquiesçai.

- Cependant, fais-en bon usage. Finit-il.

Puis il sortit lui-même un poignard.

- Travaille ta garde, personne ne doit pouvoir trouver de faiblesses chez toi.

Étant donné que je n'avais aucune expérience et que tout ceci me paraissait irréel et ridicule, je me mis dans une position qui devait rappeler les super héros dans les films.

- Fléchis les genoux... Regarde à droite...

Je m'approcha de lui avec prudence, le poignard pointé sur lui. Edwin n'avait pas l'air de s'inquiéter, il se contentait de m'observer sans rien dire. Je décida alors de placer un coup de pied surprise pour tenter de le désarmé.

Ce fut moi qui me retrouva par terre, la cheville emprisonnée dans la poigne de Edwin.

- Ce type de coup de pied ne marche jamais. Surtout quand ton ennemi est déjà sur ses gardes.

Je rougis et me relèva aussitôt. Je pouvais le désarmer, j'en étais capable.
Pleine de confiance en moi, j'attaqua, brandissant mon couteau comme une hache. J'allais l'atteindre, quand tout à coup Edwin se décala souplement. Mon pied heurta le vide, et je faillis tomber de nouveau.

- C'est impossible ! M'énervai je

- Effectivement, répondit Edwin avec tout son sérieux. Tu ne comprends toujours pas comment marche un combat.

- Peut-être que j'y arriverai mieux si tu me le montrait !

Je croisa les bras et attendis qu'il s'exécute. Cependant Edwin ne daigna me répondre et passa devant moi en rangeant son poignard. Mon sang chaud battait à mes oreilles, mais je finit tout de même par rejoindre Edwin...

Seul l'avenir nous le diraWhere stories live. Discover now