Chapitre 7 :Lire ou reproduire notre lecture ?

3 1 0
                                    

PDV arianne

8septembre, 16h54

-Proximité forcée égale, ils finissent ensemble, trou du cul, tu ne lis donc pas ? Je répète mes mots avec mépris, sentant la colère bouillonner en moi. Qui pense-t-il être pour juger mes lectures ? Pourquoi est-ce que cela me met autant hors de moi ? Et pourquoi continue-t-il de me dévisager ainsi?

Il ricane bêtement, comme s'il trouvait amusement ma réaction. Son sourire m'irrite encore plus, mais je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point il est rare de le voir ainsi. Pourtant, cette lueur de satisfaction dans ses yeux ne fait que raviver ma colère.

-Proximité forcée ? Tu lis des ennemis to lovers, toi ? il me défie, espérant me déstabiliser. Mais au lieu de cela, il m'agace encore plus. Comment peut-il être si confiant, si sûr de lui ? Et surtout, comment peut-il connaître mes lectures aussi bien ?

-Qu'est-ce qui t'étonne, Démone ? Sa voix est calme, trop sereine. Il me fixe droit dans les yeux, un sourire arrogant étirant ses lèvres. Je sens une bouffée de rage monter en moi.

-Je m'y connais en littérature, continue-t-il, comme s'il avait besoin de justifier son intrusion dans mon monde. Et tes livres traînent partout, j'en ai feuilleté quelques-uns. Ses mots résonnent dans l'air, emplis d'une arrogance que je trouve insupportable.

Il a touché à mes livres, à mon refuge, et cela me met hors de moi.

Je sens mes mains trembler de colère alors que je lutte pour garder mon calme. Mais une partie de moi, une partie que je refuse d'admettre, se demande ce que cela signifie qu'il s'intéresse à mes lectures, à mes passions. Et c'est cette pensée qui me terrifie le plus.

-Tu as touché à mes livres sans me demander ? Qu'est-ce qui m'empêche de te tuer ici et maintenant ? Mes menaces semblent l'amuser, il ne me prend pas au sérieux et pose ses coudes sur la table.

-D'abord, démone, nous sommes dans un lieu public. Deuxièmement, tu n'as pas le mental de quelqu'un capable d'assassiner froidement un individu. Tu es bien trop sensible. Troisièmement, même si par malheur mon jugement est mauvais, j'irai t'acheter le livre de ton choix. Et voilà que Monsieur «je suis obsédé par les mecs qui tuent des gens » intervient. Malheureusement pour lui, il vient de faire un pacte avec le diable.

-Deux.

-Deux ?

-Oui, deux. Je veux des livres, puisque tu as tort. Donc, finis ton café plus vite que ça, et tu m'amènes à la librairie. Il soupire et boit son café cul sec avant de se lever pour jeter son gobelet. Il se retourne vers moi et regarde l'heure.

-Qu'est-ce que tu attends ? La librairie ferme dans 30 minutes et je n'ai pas que ça à faire. Il dit ça sur un ton calme. Je suis surprise, je ne pensais pas qu'il allait accepter, mais je me lève rapidement et récupère mes affaires. Il est hors de question que je laisse passer une chance d'avoir de nouveaux livres et gratuitement en plus.

Je marche vers la sortie en mettant ma veste. Allez, dépêche-toi ! Les livres ça n'attend pas, imbécile. Et arrête de m'appeler Démone, j'ai un prénom.

Je sors rapidement du café, pressée d'arriver à la librairie avant sa fermeture. La nuit commence à tomber doucement, et les lumières des lampadaires éclairent les rues étroites de la ville. Je sens le regard de mon distributeur d'argent personnel de route sur moi, mais je choisis de l'ignorer pour l'instant, préférant me concentrer sur notre destination.

Nous marchons côte à côte, le silence pesant entre nous. Je peux sentir une tension palpable dans l'air, mais je refuse de la laisser s'installer. Après tout, nous avons un objectif commun : arriver à la librairie à temps.

will the sun go out?( En Auto Édition Sur Amazon )Where stories live. Discover now