Chapitre 8

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Nous nous rendons chez Mason afin de pouvoir récupérer mes affaires. Bien que je n'aie jamais quitté Kansas City de toute mon enfance, me voilà maintenant en train de déménager pour la deuxième fois en moins d'un mois. Je commençais à supporter Mason, son ego de mec et son humour impitoyable. Mais me voilà maintenant, à devoir cohabiter avec une tout autre catégorie. Cet homme, arrogant, froid et agressif, Jace Atkins.

Pourquoi, je me retrouve à écouter ce que l'on m'ordonne ? Pourquoi, je me retrouve impliquée dans leurs combines à chaque fois ? Si une personne a le don de se retrouver au mauvais endroit, et avec la mauvaise personne, c'est bien moi. Harper Evans dans toute ma splendeur.

Je suis tirée de mes pensées par cette voix qui fait irruption dans la pièce.
— Et morveuse, je n'ai pas de temps à perdre, grouille-toi un peu.

Et voilà, maman, aurais-tu songé ne serait-ce qu'un instant, que je me retrouverais avec eux ? Dans un gang ? Avec, lui ? De là-haut, rigoles-tu ? Pleures-tu ? T'énerves-tu ?

Je mets mes affaires dans ma valise, en prenant soin de ne pas oublier son cadre que je glisse à l'intérieur, et je referme la porte sans me retourner.

*

Me voilà devant chez lui, une maison plutôt simpliste mais relativement grande. Il saisit ma valise des mains et commence à avancer.

— Viens, je vais te faire visiter.

Je cligne des yeux plusieurs fois, finalement, serait-ce un gentleman ? J'étouffe un rire en pensant à cette idée. Romantisme et Jace ? C'est un contraste total. Est-ce qu'il le possède au moins dans son vocabulaire ?

Je reste silencieuse, je ne peux m'empêcher d'observer ses muscles se contracter en transportant mes affaires. Sa voix rauque me ramène sur Terre.

— Ici, c'est le salon ouvert à là salle à manger.

J'analyse chaque recoin de la maison. Les rideaux sont tirés laissant de petites ouvertures. La pièce est éclairée grâce aux simples rayons du soleil qui passent à travers les ajours.

En me retournant, je remarque Jace en train de me fixer, restant immobile, appuyé contre le mur. Je me demande ce qu'il peut bien penser quand il me regarde. Il se pince les lèvres.

— Tu as fini de contempler ? Je vais te montrer ta chambre.

Je prends mes affaires et monte à l'étage. La maison est incroyable, il y a des tableaux d'un peu partout. Tout est vraiment à la pointe de la modernité. Il ouvre une première porte menant à une chambre.

— Ici, c'est la mienne, interdiction d'entrée !

Je pouffe de rire.

— Tu crois vraiment que j'avais l'intention d'aller dans ta chambre ? Si ce ne serait-ce que pour m'assurer que tu fasses de mauvaises nuits !

Après avoir refermé la porte, il se rapproche de moi et je recule instinctivement jusqu'au mur qui se trouve derrière. Il ne pouvait pas s'étendre plus loin ? Bordel, son parfum sent tellement bon ! Il élargit ses lèvres en un sourire mauvais qui me donne la chair de poule.

— Tu as sûrement oublié, qu'ici, il n'y a personne d'autre que nous deux, morveuse. Alors, un conseil, tiens-toi à carreau avec moi.

The fallen brotherhoodWhere stories live. Discover now