Chapitre 2

56 5 8
                                    

Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons devant un imposant portail de couleur gris anthracite.

— Tu es sûr d'être à la bonne adresse ? Lui demandé-je, perplexe.

Il acquiesce simplement en hochant la tête, Mason semble être concentré et tendu. En ce qui concerne cet homme, il doit être riche. Il est sûrement propriétaire de plusieurs logements. En arrivant devant la demeure, je constate qu'elle est entourée de végétation luxuriante, à l'exception de l'avant qui est recouvert d'une grande étendue de cailloux.

En pénétrant à l'intérieur, la décoration est caractérisée par un charme moderne. La simple caractéristique de la maison suffit à faire émerger une odeur d'argent enivrante.

—Harper ! Je te souhaite la bienvenue ! Lance une voix du haut des escaliers.

Cet homme a les traits qui se dessinent vers la quarantaine. Ses cheveux blonds sont retenus en arrière par du gel et descendant jusqu'à ses épaules. Ses yeux d'un bleu profond laissent transparaître un regard légèrement fatigué, accentué par une expression glaciale. Sa voix grave, son allure pleine d'assurance, et sa façon de me regarder comme si j'étais sa proie, m'en hérisse le poil. Il laisse une atmosphère amère et je me sens nerveuse en sa présence.

Alors que je me tourne vers Mason, je le remarque très agité, j'ai même l'impression qu'il essaie d'éviter le regard de cet homme.

— Permets-moi de me présenter, je m'appelle Declan Johnson.

C'est incroyable, je n'en reviens pas. J'ai devant moi, un homme qui est véritablement connu dans le monde entier. Il a investi des milliers d'euros dans des associations caritatives. Il est indéniablement riche, avec une grande renommée et d'après les médias, il a la réputation d'être un véritable génie. Il est très loin d'être dévalorisé aux yeux de tous. Même si son visage est inconnu, son nom suffit à le reconnaître. Je ne le laisse pas continuer que :
— Je sais qui vous êtes.

Il arque un sourcils sans pour autant prononcer un mot. Je lui réponds avec simplicité, alors qu'intérieurement, je ne souhaite qu'une chose : m'enfuir en courant.

— Votre réputation vous précède, vous savez.

Il se pince les lèvres en souriant et me demande de le suivre jusqu'à son bureau. Alors qu'il prend place derrière celui-ci, il me fait un geste de la main pour m'inciter à m'asseoir en face de lui. Je jette un coup d'œil autour de moi afin de contempler les magnifiques décorations qui m'entourent.

— Je ne veux pas vous déranger plus longtemps.

Il marque un temps de pose et me dévisage, aurais-je une tache sur le nez ? Je ne cesse de me trémousser sur ma chaise, il me met vraiment mal à l'aise. Je ressens une émotion complètement différente envers lui, qui est souvent citée comme une personne sympathique et agréable.

— Tu ne me dérange pas, et tu peux me tutoyer. Je n'aime pas être vouvoyé, ça me rappelle à quel point je deviens vieux. Dit-il en se relevant.

Il se racle la gorge et tire sur son col de veste de costume pour le remettre en place, tout en me demandant, pourquoi j'ai fais le déplacement jusqu'à son domicile.

— Je suis ici car je ne peux pas accepter de faire une colocation avec Mason ! Ce n'était pas dans le contrat !

Il ne montre aucune émotion sur son visage et reste imperturbable face à mon irritation. Comment peut-on rester aussi détendu ?

Je l'observe plonger son regard sur son ordinateur et finalement, il fait pivoter l'écran vers moi.

— Bien sûr que si, c'était noté dans l'article 16. C'est écrit noir sur blanc que le logement n'est pas en location individuelle, mais bien une colocation.

The fallen brotherhoodWhere stories live. Discover now