Chapitre 19

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Je me relevai difficilement, j'étais enfouie jusqu'à la taille dans la neige. Je tournai la tête de tous côtés, je ne voyais rien. Je marchais dans la neige, ce qui était extrêmement difficile à cause de l'épaisseur.
"-Aïe !" Dit une voix.
Je creusai à l'emplacement du cri et vis une tête châtain avec deux grands yeux verts qui me fixaient, l'air mécontent. Austin se releva et s'épousseta.
"-Tu m'as marché sur la main !" Se plaignit-il.
"-Tais-toi et cherche avec moi" lui ordonnai-je.
Nous étions dans un paysage enneigé mais là où nous avions atterri, l'épaisseur était deux fois plus grande qu'ailleurs. Je n'y voyais que l'œuvre d'Erin.

Au bout d'une heure environ, Austin et moi avions retrouvé Jason et Erin, qui ressortaient lentement de l'état glacial dans lequel ils se trouvaient.
Erin était très pâle. Elle était déjà pâle avant mais là elle avait complètement un teint cadavérique.
"-Où pensez-vous que nous nous trouvons ?" Je demandai.
"-Pas la moindre idée, et nous n'avons plus de moyens de transport" répondit Jason, l'air peiné.
En effet, nous n'avions aucune nouvelle de ces braves pégases que nous avions abandonné à leurs tristes sorts.

La nuit commençait à tomber, nous étions sales, perdus au beau milieu de nulle part, sans rien à manger et nous ne savions où aller.

Je déclarai :
"-Il faut qu'on trouve un endroit pour passer la nuit, nous avons tous besoin de repos."
Erin, qui tremblait, répliqua :
"-Où veux-tu qu'on aille ?! On a nulle part où aller ! Nous sommes perdus !" Et elle craqua. Elle se mit à pleurer en silence, la tête enfouie dans ses genoux.
Austin lui dit :
"-Ne pleure pas, tout ira bien, nous allons trouver un moyen de sortir de cet endroit, de finir cette quête et tu pourras venir avec nous au Camp"
Elle ne l'écoutait déjà plus, elle s'était endormie, à même le sol.
Austin haussa les épaules :
"-Bon, les mecs si ça vous gêne pas, je vais piquer un petit somme moi aussi. Bonne nuit, et comme on dit, la nuit porte conseil. J'espère que c'est vrai."

Il s'endormit tout de suite. Je regardai Jason, il leva un sourcil :
"-Je peux faire le guet, si tu veux, ça ne m'embête pas"
"-Non c'est bon, je n'arriverai pas à fermer l'œil de toute manière."
"-Au moins on sera deux dans ce cas là" dit-il

Le silence s'installa quelque peu, puis j'osais enfin :

"-Je voulais te demander : c'est ta première quête ?"
"-Non, il s'agit de ma troisième quête" répondit-il
"-En quoi consistait les deux premières ?" Je lui demandai.
"-La première était que je devais retrouver un léopard perdu pour Bacchus, à Sonoma. Et la seconde... C'était avec une fille de la Deuxième Cohorte, Reyna Avila, on devait se rendre à Charleston pour trouver des torpilles en or impérial dans l'un des premiers sous-marins datant de la Guerre de Sécession." M'expliqua-t-il.
Il rougit en me disant ça. Je lui demandai :
"-Il y a eu une histoire avec cette fille ?
Il rougit encore plus violemment et s'écria :
"-Oh non pas du tout ! C'est juste que tout ça là !" Il fit nous entoura tous les quatre d'un mouvement de bras "Ça me rappelle des souvenirs"
Il semblait en effet un peu nostalgique.
Je continuais avec mes questions :
"-Tu as déjà eu une petite amie ?" Je ne sais pas pourquoi j'insistais avec ce genre de questions mais il m'intriguait.
"-Non, mais même de toute manière.." Il dit.
"-Oui ? Je suis la fille de la déesse de l'amour, je peux peut-être t'aider."
"-Je ne pense pas que la fille ait les mêmes sentiments, on ne se connaît pas encore assez. Elle est arrivée il y a peu de temps..." Il expliqua "Et toi ? Quelqu'un en vue ?"
"-Oui, mais c'est pareil je ne le connais que depuis peu de temps, il est courageux et très beau. Comment est-elle cette fille ?"
"-Très belle et très courageuse aussi !" Dit-il en riant.
"-Comment le sais-tu ?" Je lui demandais.
"-Nous faisons une quête ensemble et je suis en train de discuter avec elle" dit-il. "Et toi, comment le sais-tu ?"
"-Il est assis à côté de moi et il est en train de me faire rougir" Je répondis. J'étais rouge comme une tomate.

Il sourit et posa délicatement ses lèvres contre les miennes, je savourais le baiser. Nous continuâmes de nous embrasser encore puis je m'endormis, ma main dans le creux de la sienne comme si j'avais peur de le perdre.

Nouvelle Héroïne au Camp JupiterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant