Chapitre 39

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Au milieu de la nuit, Elhéa se réveilla en sursaut, son corps couvert de sueur froide. Les draps froissés témoignaient de son agitation dans son sommeil troublé. Les échos de son cauchemar résonnaient encore dans son esprit, lui rappelant les erreurs douloureuses de son passé.

Des voix des bébés, pleurant et hurlant de douleur, semblaient résonner dans chaque recoin de sa conscience tourmentée. Chaque cri était comme une lame qui transperçait son cœur, lui rappelant les conséquences tragiques de ses choix passés. Les souvenirs des avortements qu'elle avait subis se mêlaient à ses regrets, créant un tourbillon d'émotions déchirantes.

Elhéa se redressa dans son lit, les larmes embuant ses yeux. Elle sentait le poids de sa culpabilité peser sur ses épaules. Les ombres de son passé semblaient la hanter, lui rappelant sans cesse les vies qu'elle avait interrompues, les destins qu'elle avait brisés.

Dans un souffle léger, Elhéa quitta sa chambre, voulant se confier à son frère en espérant que parler pourrait l'aider à se libérer de cette douleur. Son cœur était lourd de chagrins et de tourments, et elle espérait tisser des liens avec lui en se dévoilant.

 Les couloirs du palais semblaient silencieux, comme si le monde entier retenait son souffle en attendant le dénouement de cette histoire tragique.

Tandis qu'elle se dirigeait vers les appartements du roi, une vision inattendue la figea sur place. Elle le vit se diriger d'un pas déterminé vers une porte qu'elle n'avait jamais remarquée auparavant. Son cœur se serra d'inquiétude et de curiosité. Quelle était cette mystérieuse porte dissimulée dans les méandres du palais ? Quels secrets renfermait-elle ?

Sans hésitation, Elhéa suivit son frère, son esprit tourmenté par les questions qui se bousculaient dans sa tête. Arrivée devant la porte, Elhéa sentit une étrange combinaison de peur et de détermination l'envahir. Elle posa sa main tremblante sur la poignée froide et la tourna lentement. Le grincement sinistre de la porte qui s'ouvrait résonna dans le silence oppressant de la pièce.

Il s'agissait d'un sombre édifice de pierre. Ses murs massifs semblaient défier le temps lui-même, témoins silencieux des souffrances et des tourments qui s'y déroulaient. Les fenêtres étroites laissaient à peine filtrer la lumière, créant une atmosphère oppressante et lugubre à l'intérieur. Vraisemblablement, elle venait de pénétrer dans l'enceinte d'une prison.

À l'intérieur de ces murs impitoyables, des cellules étaient alignées le long de couloirs étroits. Des portes en fer forgé grinçaient sinistrement à chaque ouverture, révélant de sombres cachots humides. Les murs étaient recouverts de moisissures, témoins de l'humidité persistante qui imprégnait l'air.

Tout à coup, la jeune fille sentit une présence derrière son dos.

— Que fais-tu dans ce lieu à une heure pareille ?

— Je te retourne la question, que fais-tu ici Harim? Que renferme ce lieu ?

— Rien qui te regarde, répliqua le roi tout en passant devant la jeune fille pour se diriger dans un couloir faiblement éclairé.

— Retourne dans ton lit, ajouta-t-il lorsqu'il se rendit compte que la jeune fille le suivait à nouveau.

— Je n'arrive pas à dormir, j'ai fait un cauchemar, confia-t-elle en passant devant le roi.

— Retournons ensemble, dans ce cas, si tu as peur, dit-il en espérant qu'il mettrait un terme à la curiosité de sa jeune sœur. Tandis qu'il parlait encore, un cri de douleur résonna dans le couloir sombre, Elhéa sentit que le moment était venu de percer le mystère qui entourait cet endroit sinistre.

𝗠𝗜𝗘𝗟 & 𝗙𝗜𝗘𝗟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant