Chapitre 8

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—Ne vous inquiétez point, vos blessures cicatrisent parfaitement. Vous pourrez partir dès aujourd'hui. Le médecin personnel du roi s'occupera de vous. Vous reviendrez ici en cas d'urgence seulement.Mais, si vous désirez toutefois me voir personnellement, ma porte sera toujours grande ouverte.

—Je vous remercie docteur.

—Je vous en prie, dit-il en laissant un léger sourire apparaître sur ses lèvres. Je dois vous laisser maintenant, je dois m'entretenir avec le roi.

Elle acquiesça, puis se remit sur le dos, car elle était assise.

Elle contempla le plafond durant plus d'une heure, avant que le roi ne fasse irruption dans sa chambre.

—Comment vous sentez-vous Elhéa?

—Ma réponse n'a pas changé.

— J'ose espérer qu'elle changera dans les jours à venir dans ce cas.

Elle ne répondit rien, elle se contentait de le regarder prendre des vêtements dans un sac.

— Ils sont pour vous, dit-il en tendant une robe et un manteau à la jeune fille. Je vais vous aider à vous rendre dans la salle de bain, dit-il en alliant le geste à ses paroles.

—Quel  sort me réservez-vous ? Questionna-t-elle avant de pénétrer dans la salle de bain.

—Qu'entendez-vous par là ?

— Vous et moi, ne nous connaissons guère. De plus, vous êtes un souverain. Je ne suis qu'un fardeau pour vous et vous ne me semblez pas être quelqu'un qui ignore ce que l'on fait d'un fardeau.

—Je ne vous autorise pas à déclarer de telles choses. Vous avez bien trop de préjugés me concernant.

—Comment ne pourrais-je ne pas en avoir ? C'est la première fois de toute ma vie que je rencontre un roi. En apparence, vous êtes l'incarnation de tous les clichés .

—Je crois que si vous me permettez de vous faire saisir qu'il y a un avenir pour vous dans mon royaume, vous serez bien surpris en découvrant que je suis à l'opposé des clichés concernant les rois.

—Vous me proposez de rester dans votre pays ? Questionne-t-elle en tremblant presque.

Il acquiesça alors qu'un furtif sourire se dessinait sur ses lèvres.

— J'ai fait des recherches sur vous sans trouver aucune information, comme si vous n'aviez jamais existé, confie-t-il. J'aimerais que nous ayons une discussion à ce sujet lorsque nous serons de retour au palais.

—Entendu, s'efforça-t-elle de répondre.

Elle ne savait guère où elle trouverait le courage pour parler de son sombre passé. Ne serait-ce pas remuer le couteau dans la plaie ? En effet, raconter son passé, c'est se remémorer les douleurs les plus profondes du cœur.

— Cette chambre est désormais la vôtre, si vous avez la moindre envie de modifier quoi que ce soit, faites-le-moi savoir.

—Je vous remercie, c'est bien assez luxuriant, je n'ai besoin de rien d'autre. Je suis vraiment reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi , merci de m'avoir sauvé.

— Même si vous vous persuadez que rien excepté la mort ne peut vous faire échapper de la dure réalité de la vie , je reste convaincue que vous aimeriez vivre, vous ignorez tout simplement comment une telle chose peut-être possible. La peur vous paralyse.

—J'ai toutes mes raisons d'être terrassée.

—J'aimerais que vous puissiez vous montrer honnête avec moi, Elhéa. Ce n'est pas vous le fardeau dont vous parlez, ce sont les sombres parties de votre vie que je ne connais pas qui pèsent sur vous.

𝗠𝗜𝗘𝗟 & 𝗙𝗜𝗘𝗟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant