Chapitre 18 : ¡ Coño !

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PDV Raphaëlle

Les journées passent rapidement, je reprends peu à peu l'habitude de prendre les transports en commun, j'angoisse de moins en moins. Avec Pablo, nous avons aussi pour rituel de nous appeler tous les soirs jusque tard dans la nuit, par conséquent, je dors peu mais je parviens à tenir le coup à la fac.

Aujourd'hui, je me rends au travail, je me dirige vers les escaliers mais j'entends ma collègue m'interpeller, elle m'indique que nous partons en sortie dans Paris. Par conséquent dès que la sonnerie retenti, elle effectue l'appel et nous nous dirigeons vers la station de métro la plus proche. Les élèves suivent les indications à la lettre et nous assurons leur sécurité pendant tout le trajet. Pourtant un cycliste trouve la bonne idée de couper la route aux élèves lorsqu'ils traversent un passage piéton.

« ¡ Coño ! C'est trop compliqué d'attendre deux minutes que les enfants aient finis de traverser ?, je m'exclame sous la colère.

- Ah pardon, je n'avais pas vu, me répond-t-il troublé.

- Vraiment ? Vous n'avez pas vu la vingtaine d'enfant  traverser ?

- Je ne pensais pas que ça gênais si je passais.

- Il faut réfléchir un peu quand même. C'est aux adultes de faire attention aux plus jeunes et pas le contraire. », je lui lance toujours aussi agacé.

Puis, ma collègue me rejoins pour tenter de me calmer et le cycliste s'éloigne. Nous vérifions que tous les enfants soient là et nous reprenons notre route.

Une fois arrivé dans la station, nous distribuons un ticket de métro à chaque élève et nous les faisons passer un par un puis nous nous séparons en deux groupes et nous montons dans le métro. Les enfants s'amusent à tenter de tenir debout sans se tenir malgré les turbulences, ma collègue les reprend. Pour ma part, les voir s'amuser d'un rien me fait sourire.

Après, ce qui me semble une éternité, nous arrivons enfin sur le lieu de la sortie, c'est à dire un studio d'enregistrement. Leur professeur de musique les attends et nous accueille. Puis, il leur explique l'objectif de la séance. Les deux heures suivantes, ils enregistrent ensemble les bruitages d'une séquence de quelques minutes d'un film. Par la suite, nous écoutons leur production, je suis fière d'eux, je ne pense pas que j'aurais eu la capacité de faire aussi bien qu'eux.

Puis, il est temps de rentrer à l'école, nous effectuons le même trajet qu'à l'aller sans la moindre difficulté cette fois ci.

Après la pause repas, leur maîtresse projette un reproduction cinématographique d'un livre qu'ils sont en train de lire. Par conséquent, ma journée de travail n'a pas été trop chargé, j'en profite donc pour échanger quelques messages avec Pablo. Mais cette fois-ci, c'est lui qui est occupé, il a pour tâche de signer des maillots et n'a par conséquent pas le droit à son téléphone.

A seize heure trente, la sonnerie retentit, l'une de mes élèves me serre dans ses bras pour me dire au revoir.

« Mais tu es toute fine », me dit-elle, étonnée.

Je ne réponds pas à sa remarque mais ma petite voix intérieure est contente, j'ai enfin l'impression que mes efforts paient.

Je réponds à son étreinte puis je lui dit au revoir. Après avoir fait de même avec ses camardes et fait le point de la journée avec ma collègue, je sors de l'école et me dirige vers la bouche de métro.

Je n'ai toujours pas de nouvelle du footballeur, ce qui m'indique qu'il n'est pas encore libéré de ses obligations. J'ouvre donc Instagram pour occuper mon trajet, je vois mon petit ami apparaître lorsque je clique sur la story du Barça. Il ne semble absolument pas heureux d'être là, cela me fait du mal de le voir comme ça. J'ai envie d'être à nouveau à Barcelone et de le prendre dans mes bras même si je sais que ce n'est pas possible.

Trop BeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant