Chapitre 3 : Dolor

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PDV Gavi

Je sors du terrain, déçu de moi une nouvelle fois. Je me suis encore pris un carton jaune et c'est celui de trop puisque cela signifie que je suis suspendu pour la prochaine rencontre. Et je vais devoir l'annoncer à Raphaëlle puisqu'il était prévu qu'elle vienne me voir jouer avec une amie. Je lui envoie donc le message suivant :

« Coucou, finalement cela ne vaut pas le coup que tu viennes me voir au prochain match, je ne jouerais pas car mes nerfs ont encore une fois eus raison de moi. »

Je reçois rapidement une réponse de sa part.

« Ce n'est absolument pas grave, je viendrais te voir au match suivant. Une nouvelle fois ne soit pas trop dur avec toi même, j'ai vu le match de ce soir, tu as merveilleusement bien joué. »

Je suis content de voir qu'elle est toujours aussi bienveillante avec moi mais je peine à croire ses paroles. J'aurais pu mieux jouer et garder le contrôle de mes émotions, je le sais au fond de moi.

19 novembre 2023

Je suis actuellement dans les vestiaires en train d'attendre avant le début du match. Aujourd'hui, je joue avec la Roja et nous affrontons la Géorgie. Nous sommes déjà qualifiés donc l'enjeu est moindre mais le sélectionneur souhaite nous voir gagner afin que nous soyons en bonne place pour le tirage au sort.

Je reçois un message de Raphaëlle pour m'encourager, elle a prit pour habitude de m'en envoyer un avant chaque début de match. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous revoir depuis la soirée avec Pedri à cause de nos emplois du temps chargés mais nous échangeons régulièrement par message.

J'entre sur le terrain toujours aussi déterminé que d'ordinaire à tout donner. Pourtant cette partie tourne vite au cauchemar. Après un heurt avec le joueur Lochoshvili, je commences à ressentir une vive douleur au genou. J'en peine a me relever mais les médecins m'occultent et m'indiquent que je peux continuer à jouer.

Quelques minutes plus tard, lorsque je retombes sur mes appuis, une douleur ardente me traverse à nouveau, je sautilles à plusieurs reprises dans l'espoir qu'elle passe mais sans succès. La douleur est toujours aussi forte et devient encore plus insupportable  lorsque que je pose le pied par terre. Mon genou ne cesse de me lancer, les larmes me montent aux yeux tant c'est intense. Ferran se rapproche de moi pour savoir si je vais bien mais je le repousse persuadé que je suis fort, que cela va passer.

Cependant, assez vite, je vois les médecins se diriger une nouvelle fois vers moi. Cette fois ci, on me dit de sortir du terrain, mon état semble les inquiéter. La possibilité d'être blessé me traverse l'esprit mais je la repousse, ce n'est pas possible, je doit jouer, j'ai besoin de jouer.

On m'amène dans les vestiaires pour que les médecins puissent examiner mon genou et procéder aux premiers examens. Rapidement, ils craignent une rupture des ligaments, ce qui impliquerait une pause de plusieurs mois. C'est à ce moment que je commence à réaliser la gravité de la situation. Tout à coup, mes émotions me submergent, je sens des larmes couler le long de mes joues et la colère monter.

- « C'est impossible, je dois jouer !!! », je m'exclame avec rage.

- « Je suis désolé mais c'est le protocole, vous avez besoin de repos avant de pouvoir rejouer. Vous avez déjà énormément forcé sur votre corps pour votre jeune âge. », me répond l'un des praticiens.

En écoutant ses paroles, je m'effondres en larme, j'ai l'impression de vivre un cauchemar. Ce que j'avais toujours redouté s'est produit. Je pensais pourtant que mon corps était solide mais je réalise que je ne suis pas invincible.

Je récupère mon téléphone et je vois immédiatement que j'ai plusieurs messages de la jeune française.

« J'espère sincèrement que tu vas bien. Dans tout les cas, je sais que tu es fort et que tu surmonteras cette épreuve. Je suis là si tu as besoin de parler. »

Trop BeauWhere stories live. Discover now