Chapitre 11 : « ¿ Y si... ? »

140 5 1
                                    

PDV Gavi

Je suis à fond dans le match, je commente chaque action de mes coéquipiers, ce qui fait bien rire la jeune française surtout lorsque je m'agace. C'est à la cinquante neuvièmes minutes que nous marquons enfin un but. C'est à ce moment que j'aurais aimé être sur le terrain pour le célébrer avec Robert, je m'imagine surgir sur ses épaules et déposer un baiser sur sa tête comme j'ai l'habitude de le faire. Raphaëlle remarque mon trouble, elle me prend la main et joue simplement avec mes doigts pour m'apaiser. Mon jeune coéquipier, Lamine marque un second but à la fin de la rencontre. Je suis ravie de voir que mon équipe faire taire les remarques des commentateurs en gagnant avec deux buts de différence. La finale de dimanche sera donc un classico.

Une bonne demi heure après la fin de la rencontre, je décide d'appeler mon ami qui a pu jouer quelques minutes après avoir été écarté des terrains quelques semaines pour lui éviter une nouvelle blessure.

« Tu as merveilleusement bien joué, ton jeu de jambe est juste incroyable, je lui dis dès qu'il décroche.

- Les efforts à l'entraînement payent toujours, je suis ravie de te l'entendre me le dire. Je suis encore dans le vestiaire, tu veux parler aux autres ?

- Pourquoi pas, met moi en haut parleur.

- C'est bon tout le monde t'entend.

- Je suis fière de vous, on va en finale hehe.

- Parce que tu n'es pas fière de nous le reste du temps, rétorque Ferran.

- Mais non, ce n'est pas ce que je voulais dire.

- Xavi ne va pas nous lâcher à l'entraînement, râle Félix.

- Et il a raison, c'est pour la bonne cause. Vous le sentez comment pour la finale ?

- Comme un classico, répond mon meilleur ami.

- Je crois en vous, on commence à retrouver notre niveau.

- En effet, mais il ne faut rien lâcher. », me répond Robert que je suis content d'entendre motivé, lui qui traverse une période difficile et dont les résultats sportifs sont moins bons ses derniers temps.

Après cet échange, Pedri me repasse en privé, nous échangeons quelques banalités puis nous raccrochons. Puis avec ma meilleure amie, nous nous allons nous coucher. Je me décide pourtant à envoyer un message à mon meilleur ami à propos de ce qui s'est passé dans la soirée.

« J'ai embrassé Raphaëlle. »

« Pourquoi tu ne me l'a pas dit plus tôt. Alors elle a réagit comment ? »

« Bah elle était à côté de moi. A vrai dire, Raphaëlle n'a pas vraiment eu de réaction. »

« Est ce qu'il y a un froid entre vous ? »

« Absolument pas. »

« Alors je pense simplement qu'elle n'a pas su comment réagir. Il faut que tu lui en parles. »

« Hum, j'ai peur de parler de ce que je ressens. »

« Dans ce cas, vous restez amis. »

C'est après avoir ouvert, ce message de mon meilleur ami que je me décide à couper mon téléphone et aller me coucher. Je sais qu'il a raison comme toujours mais je ne vois pas comment amener le sujet.

Le lendemain matin, Raphaëlle me dépose au centre d'entraînement pour ma séance de kiné. Mon médecin est content de l'évolution de ma blessure. Nous passons donc à de nouveaux exercices de rééducation avec des poids et des élastiques de différentes intensités. Puis, il m'autorise après que je lui ai demandé à reprendre l'entraînement pour le reste du corps tant que cela ne sollicite pas mon genou. Par conséquent, une fois, les exercices de rééducation terminés, je me rends dans la salle de sport. J'allume l'enceinte et lance ma playlist, Every Break You Take du groupe The police retentit. Puis, je commence ma séance. La reprise du sport me permet d'évacuer la frustration des dernières semaines. Par conséquent, une heure plus tard, mes muscles sont douloureux mais je me sens bien plus léger. Je me dirige par la suite vers les douches et une fois propre, j'enfile un ensemble de jogging et je rejoins la jeune Française venu me chercher qui m'attend dans la voiture sur le parking.

Trop BeauWhere stories live. Discover now