Chapitre 34 : Desilusión

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PDV Raphaëlle

En ce moment, à chaque fois que je termine un repas, mon corps semble plus affamé qu'avant de manger. Cependant, mon estomac me semble plein, cette sensation est effrayante, la  petite voix au fond de moi me rappelle que je mange déjà bien trop alors je n'en parle pas à Pablo.

Je me prépare pour le match de ce soir, le Barcelonais est tendu depuis ce matin, je vois à quel point il espère que son équipe va se qualifier pour la prochaine manche. Il a même poster une story sur insta pour encourager ses coéquipiers.

Je le rejoins dans sa voiture et nous prenons la route direction le stade de Montjuïc. Une fois arrivé, nous nous séparons, il ne veut absolument pas que nous soyons vu en ensemble, j'ai remarqué à quel point cela le tracasse ces derniers temps. Je rejoins donc la famille de Pedri dans les tribunes.

Le coup d'envoi de la rencontre est lancé, rapidement, le Barça marque un but, ce qui leur permet de maintenir leur marge sur l'équipe adverse. Cependant, le cours du match change du tout au tout, pour un geste qui ne me semble pas si grave, le défenseur Araujo prend un carton rouge, l'équipe se retrouve donc à dix. Je ne suis pas une spécialiste mais je vois que cela perturbe les coéquipiers du Catalan. Heureusement à la mi-temps l'équipe parisienne n'a marquée qu'un seul but, rien n'est perdu pour le Barça.

Pendant la pause, j'en profite pour rejoindre discrètement Pablo et ses coéquipiers, je vois que l'inquiétude marque son visage. Je lui prend la main et joue avec ses doigts dans le but de le détendre. En retour, il me prend dans ses bras et nous restons quelques instants dans les bras l'un de l'autre pendant qu'il écoute les directives que son coach donne à son équipe.

Je rejoins les tribunes après que nous nous soyons séparés puis le match reprend son cour. Je remarque que l'équipe est toujours aussi déstabilisée d'être en infériorité numérique. Les tentatives de marquer de l'équipe adverse se multiplient et le ballon finit par trouver le chemin du but. Les deux équipes sont maintenant à égalité, la peur de perdre s'empare des supporters barcelonais. Au contraire, les Parisiens manifestent leur joie lorsque le Barça est pénalisé d'une nouvelle faute. Le penalty est tiré par l'attaquant Français qui sans surprise réussit son tir. Puis, pour enfoncer la désillusion déjà bien présente dans le camps barcelonais, il marque un second but seulement une minute avant la fin de la rencontre.

Le sourire et la joie qui marquait le visage des coéquipiers de Pablo la semaine précédente est remplacé par la déception. Il les rejoins sur le terrain et tente de les consoler sans grand succès. Tout comme eux, je suis déçu, je sais à quel point, ils ont eu une saison difficile cette année.

Plus tard dans la soirée, je les retrouve sur le parking, personne ne parle, tous le monde est silencieux. Je monte dans la voiture de Pablo et nous prenons la route de son appartement dans le silence. Une fois arrivée, il prend une rapide douche et va immédiatement se coucher, ce qui ne lui ressemble pas. Je le rejoins une fois que je me suis lavée à mon tour. Il me serre dans ses bras comme à notre habitude. Pourtant, il ne trouve pas le sommeil, je le sens s'agiter à côté de moi depuis une bonne heure.

« Que ce passe-t-il ?, je lui demande.

- Et si j'avais joué ? Est ce qu'on aurait gagnés ? Et si j'avais pu mettre toute mon âme dans  ce match ? Est-ce qu'on aurait perdus ? En plus, ce sont des petites erreurs que nous payions très chère, c'est tellement frustrant, me répond-t-il avec émotions après s'être redressé rapidement.

- Cela n'est pas de ta faute, tu le sais, tu n'a pas à t'en vouloir. Tu as été là pour l'équipe, tu es aller les encourager, tu les as même accompagnés à Paris. Je comprends ta frustration, y'a pas pire sentiment que la défaite surtout que cela ne s'est joué que sur des détails. Mais, ta carrière n'est pas terminée, je sais que toi et le Barça ont encore beaucoup de trophées à remporter malgré cette saison difficile. », je lui répond en jouant avec ses cheveux puis je l'embrasse dans le cou, j'ai remarqué que c'est ce qu'il préfère.

Il semble commencer à se détendre alors je continue avant de descendre le long de son torse jusqu'au bas de son ventre. Puis, il m'embrasse à son tour et comme à son habitude, il me demande avant de m'ôter mes vêtements. Ses baisers me procurent toujours les plus incroyables sensations, j'ai l'impression d'être parcouru par un milliard de papillons.

Quelques instants plus tard, il se glisse en moi et me fait atteindre le nirvana. Par la suite, nous continuons de nous embrasser jusqu'à ce que notre besoin l'un de l'autre soit satisfait. Pablo m'entoure de ses bras, il semble enfin apaisé et s'endort rapidement.

Le lendemain matin, je suis réveillée à six par le grondement de mon estomac, cependant, je prends mon mal en patience et attends que le Barcelonais se réveille avant de prendre mon petit déjeuner.

J'ai à peine terminée mon repas que je suis à nouveau affamée comme si je n'avais rien avalé depuis plusieurs jours. C'est insupportable et cela m'agace fortement, normalement, je suis capable de ne pas manger jusqu'au soir assez facilement.

Pablo met peu de temps avant de remarquer mon trouble et me demande la raison de ma mauvaise humeur alors je lui en parle. Bien évidemment, il me conseille d'écouter mon corps mais je ne veux pas perdre le contrôle et cette sensation de faim extrême m'effraie. Toujours aussi attentionné, il me prépare un bol de yaourt et des fruits avec du chocolat. Au début, je tente de résister mais assez rapidement mon corps prend le contrôle sur mon esprit.

En fin de matinée, le Catalan reçoit un message de Xavi, l'entrainement du jour est annulé et sa séance de kiné est décalé à demain. Il décide donc de faire une séance de sport pour soulager ses nerfs et me propose de m'entrainer avec lui, ce que j'accepte, faire du sport ne me fera pas de mal. Au final, nous passons plus de temps à rigoler qu'autre chose car il se moque de mon manque de force comparé à lui. Puis, il reprend son sérieux et prend le temps de m'expliquer les mouvements à exécuter et me donne des conseils sur ma position.

Je prends ensuite une bonne douche bien mérité puis je rejoins Pablo dans le salon. Je me love contre lui, pendant qu'il lance un épisode de ma série préférée. Je suis contente de voir qu'il semble de bien meilleur humeur que la veille. Je prends soin de ne pas aborder le sujet au cas où il ne souhaite simplement pas y penser.

Vient l'heure de prendre notre déjeuner que le footballeur a préparer, à la fin du repas, cette sensation de faim agaçante et de retour, je tente à nouveau de l'ignorer mais je parviens difficilement à penser à autre chose.

« Si tu as encore faim, tu as l'obligation de te resservir, me dit Pablo qui a comme toujours la capacité de lire dans mes pensées.

- Je vais prendre du poids.

- Tu n'avais pas besoin d'en perdre, rassure toi, ton corps sait mieux que toi, ce qu'il a besoin pour fonctionner, tu dois lui faire confiance. », me répond-t-il avec sérieux.

Je l'écoute et je me ressers, cependant après terminé ma seconde assiette, la culpabilité s'empare de moi et je m'effondre en larme. Je me sens si bête et si honteuse, pourquoi j'ai cette peur incontrôlable ? Le Barcelonais me prend dans ses bras et tente de me rassurer, ce qui coupe court à mes pensées. Nous passons le reste de l'après midi collé l'un contre l'autre dans le salon à regarder des épisodes de séries. Nous ne nous quittons pas de la journée, ce qui me rappel que dans quelques jours, je retourne en France sans lui.

Avant de me coucher, lorsque je passe devant le miroir, je remarque que mon ventre est très gonflé à cause de la quantité de nourriture que j'ai ingéré. Je me déteste, l'envie de me faire du mal pour me punir s'empare à nouveau de moi mais je résiste. Si je le fais, cela ferait du mal à Pablo.

« Ton chat n'est pas possible ! Il est dans mon bac à maillot. », s'exclame le footballeur, ce qui coupe court à mes pensées.

Je le rejoins et en effet, Pablito s'est faufilé dans son dressing et glissé dans l'un des bacs de rangement. Je récupère le petit animal avant de le gronder gentiment puis je le relâche en espérant qu'il ne refera pas la même bêtise par la suite.

Trop BeauUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum