Sable et Neige (Gaara x OC)

Chapitre 3 : La louve rencontre le tanuki

C'était la pleine lune cette nuit-là, et l'air du désert était devenu froid.

Sans but. Perdu. En deuil.

Nomasaki sentit ses os tresser alors qu'elle marchait dans les rues désertes, la tête baissée. Le repas qu'elle avait volée dans l'allée du marché n'avait pas fait grand-chose pour satisfaire sa faim, mais elle avait au moins pu convaincre un propriétaire de magasin de céder de l'eau froide. Sa maison était partie, c'était certain. Mais en ce qui était de son mentor, son cœur criait d'impuissance. Hanone était censé la protéger - il l'avait promit à sa mère. Il ne pouvait pas être mort, se disait-elle - c'était impossible. Hanone était ancien et puissant, le dernier des grands loups qui erraient autrefois dans les terres du nord il y a des millénaires.

Elle devait le trouver - elle doit le faire.

Et si cela exigeait qu'elle escalade la montagne à travers la neige et les cendres, qu'il en soit ainsi.

La faim se rogna alors que Nomasaki se frayait son chemin près des imposantes portes du village gravées d'argile et de grès. Le nord l'avait appelée, propulsant ses pas affaiblis vers l'avant. Un frisson la traversa, la présence faible dansant parmi les vents. Cela l'avait alertée, lui envoyant un frisson dans la colonne vertébrale. On avait l'impression qu'il s'agissait de trois ou quatre chakras - tous rôdant dans les ombres qu'elle ne pouvait pas voir au fond du cœur du village. Enfin, l'un d'eux s'était rapproché. Effrayée, elle tissa à travers le dernier labyrinthe de rues pour les perdre sur sa piste. Qui qu'ils soient, ils ne semblaient pas du genre amical. Ceux qui l'ont interrogée auraient pu mentir - et maintenant ils allaient après ce qu'ils voulaient.

Elle - l'étrangère.

Ses nouvelles capacités l'avaient encore plus effrayée. Même alors qu'elle courait dans les ruelles et les crevasses entre les bâtiments en argile et en stuc, elle sentit son sang bouillir à l'intérieur. C'était comme si une bête voulait s'échapper, des crocs et tout. Elle sentit ses canines pincer ses joues, grandissant à l'intérieur de ses mâchoires fermées. Le maintien de sa forme humaine était une lutte, semblait-il. Tout au long de son sprint hâtif, elle sentit les différents chakras de chaque villageois rare qu'elle dépassait Chacune se sentait différente, ce qui lui donnait le sentiment d'un ami, d'un ennemi ou d'être neutre. Son Kekkei Genkai lui avait donné la capacité de survivre à son sort et de trouver le village du désert, mais il était devenu clair à ce moment-là que c'était une bénédiction et une malédiction. Il n'y avait aucun moyen pour elle de désaccorder ses sens - aucun qu'elle connaissait, du moins.

Devait-elle vivre dans la peur à chaque tournant ?

Alors qu'elle s'aventurait plus loin du cœur du village, elle sentait la présence s'estomper. Peut-être qu'ils se retiraient - pour l'instant, du moins. En l'air, elle trouva un vieil escalier sculpté dans du grès, atteignant la longueur du mur derrière elle. Il semblait qu'il atteignait le ciel d'où elle se tenait. En bravant ses peurs, elle gravit les marches avec soin pour voir où ils menaient. En se rendant au sommet, elle se recroquevilla dans l'ombre à la vue de la patrouille frontalière shinobi, qui faisait des allers-retours le long du périmètre. Aussi silencieuse que le vent, elle les évita. Une fois qu'elle était à une distance suffisamment sûre, elle sortit de sa cachette et observa la vue qui se tenait devant elle.

Elle se retourna vers le village lorsqu'elle atteignit le sommet des falaises de la vallée. Ses yeux lilas s'accrochèrent à la tristesse avec une prise ferme alors que son kimono déchiqueté et ses cheveux en forme de paille se balançaient au gré du vent. En regardant vers le cœur du village et la faible lueur des lanternes au loin, elle ressentit un profond chagrin alors qu'elle réfléchissait à ses options. Si elle restait dans les terres étranges de Suna, elle serait toute seule dans un pays étranger et probablement emprisonnée. Mais si elle essayait de retourner dans sa maison ravagée dans le nord, elle n'aurait que le même résultat. Mort. Elle n'avait pas de maison et elle n'avait pas de famille.