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Mélya: On part, suivez-moi.

Elle monta rapidement sur son cheval et nous fîmes de même. Le but de Mélya n'était autre que de semer les deux hommes qui étaient maintenant lancés au galop pour nous rattraper. Nous la suivions aveuglement. Un coup d'œil rapide derrière permis à Falker de nous affirmer d'une voix soulager.

Falker: On les as distancé, c'est bon.

Immédiatement, notre groupe ralentit.

Falker: Qui c'était ces deux là?

Mélya se tourna vers moi avec un sourire en coin.

T/p: Ils m'ont cramé c'est ça?

Elle opina du chef. Je me tournai alors vers Falker pour lui expliquer.

T/p: C'est eux qui m'ont donné les uniformes. Le grand avait l'air de ne pas me croire quand je lui ai menti. Ils ont dû me suivre.

Falker se redressa pour inspirer, soulagé.

Falker: Le principal c'est tout aille bien.

Il hésita et continua.

Falker: Merci Mélya, sans toi on aurai
pas réussi.

Je la remerciai à mon tour.

Mélya: On peut repartir alors?

Je lui répondis avec entrain.

**

Mélya: Recommence j'écoutais pas.

Falker maugréa et reprit son explication depuis le début.

Falker: Tu nous présente comme des nouvelles recrues ou je ne sais quoi. Ensuite, on se débrouillera pour les faire arrêter.

Par la suite, Mélya fut prise d'un fou rire.

T/p: Qu'est-ce qu'il y a de si drôle?

Elle réussi à aligner entre deux gloussements.

Mélya: Vous avez conscience qu'on est recherché depuis plus de 50 ans?

Et c'était exactement ça le problème. Pourquoi Mélya nous guidait-elle si facilement jusqu'à leur planque s'ils avaient réussi à échapper pendant plus de 50 ans aux autorités. Je fermai les yeux quelques secondes pour reprendre mes esprits. Je m'étais moi-même promis il y a moins d'une heure que je ferais mon possible pour arrêter de douter de tout.

Complément dans le vague, je fus presque surprise quand les deux chevaux devant moi s'arrêtèrent.

Mélya: Bon... Je pense que c'est le moment!
T/p: De?

Elle se retourna, toujours avec son sourire mesquin, et répondit calmement.

Mélya: De vous laisser ici et de partir. Merci de m'avoir aidé.

Falker se tourna lentement vers moi, nerveux. Je levai une main en signe d'apaisement.

T/p: Elle rigole Falker, doucement.

Je risquais un coup d'œil à en direction de mon ancienne camarade et vis, non sans soulagement, que je n'avais pas tort.

Mélya: On va bientôt arriver à notre destination. À partir d'ici vous porterez toujours ça sur vous.

Elle désigna les uniformes roulé sur sa selle.

Mélya: On se mettra d'accord sur la version d'une histoire et je vous expliquerais deux trois trucs. En attendant, allez vous changer.

**

Mes yeux s'arrêtèrent sur le logo au dos de la cape noir, le fameux rond barré. J'avais déjà vu cet emblème. Pas seulement sur la peau de quelqu'un. J'avais déjà vu cet emblème sur la cape d'une personne. Je m'en souvenais maintenant. Certain détails de l'expédition extra-muros m'échappaient toujours. Mais, je me remémorais très clairement cet instant où j'avais cru voir passer quelqu'un vêtu de cet uniforme dans les fourrés. Livaï m'avait assuré qu'il n'y avait personne. Se pouvait-il que ce jour là nous étions vraiment observés? Peut-être même que cela avait duré tout au long de l'expédition.

Je sortis le canif de la poche de mon uniforme du bataillon pour le glisser dans mon nouveau. Les poches étaient plus petites et on devinait maintenant clairement la forme d'une arme dans mon pantalon. Je souris dans le vide pour me donner du courage et m'approchai à nouveau de Mélya.

Mélya: Magnifique... Une vraie fallax.
T/p: Fa- quoi?

Elle se frotta le front dans un geste désespéré.

Mélya: On a encore des choses à mettre au clair...

Je fronçai les sourcils, perplexe. Mélya soupira alors que je remontais à cheval.

Mélya: C'est le surnom qu'on se donne entre nous. Les fallax.

Mes yeux dériverent sur Falker. Il paraissait aussi sceptique que moi par rapport à leur surnom.

Après explication, les règles étaient plutôt simples. Il fallait obéir aux ordres de nos supérieurs et ne pas parler du groupe à des personnes extérieures sous risque de représailles. Un peu comme le règlement du bataillon au final.

Mélya: On devrait arriver ce soir.

Le soleil déclinait, il ne nous restait que quelques heures selon elle. Je soupirai et fis rouler mes épaules et endolories. Les deux devants moi semblaient avoir l'habitude de voyager à cheval sur de longues distance. Ils parraissaient détendus et serein quant à leur moyen de transport. Moi, je mourrais d'envie de me jetter à terre pour me dégourdir les jambes. Le froid avait engourdi mes orteils que je ne sentais plus et ,mes doigts commençaient à prendre une teinte violacée peu rassurante. J'essayais de réfléchir à un plan à suivre une fois que nous serions intégrés au groupe. Je ne parvenais pas à me concentrer. Un visage bien trop familier hantait mes pensée. Le visage d'une personne que j'avais laissé évanouie dans sa chambre. Le visage de Livaï.

Je soupirai en tentant vainement de sourire et de me convaincre que je n'avais pas à culpabiliser.

Livaï x ReaderWhere stories live. Discover now