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Il se redressa en toussotant et, après une grimace déclara.

Marco: Ça te dérangerai de frapper autre part la prochaine fois? Je viens de manger alors si tu veux éviter que je te gerbe dessus...

-C'est quoi son problème?-

Je froncai les sourcils.

T/p: En temps normal t'es censé te défendre.

Il eut une moue dubitative qui s'arrêta net quand mon poing se ficha dans sa mâchoire. Cette fois, il ne resta pas planté sur place. Il se décala habilement sur ma droite, sa jambe crocheta la mienne et sans pouvoir réagir je me retrouvais à terre. Il posa son pied sur ma cage thoracique et tout l'air contenu dans mes poumons s'évacua. Dans une position victorieuse il lança.

Marco: Se défendre comme ça?

Au vu du poste auquel il était assigné, j'avais craint pendant quelques secondes qu'il ne soit bien trop expérimenté pour être battu seul. Mes doutes étaient peut être infondés.

-Abruti...-

Il fallait croire que toutes ces séances de souffrance avec Livaï n'étaient pas vaines. D'une poigne ferme, je saisis sa cheville et appuyait le plus fort possible sur endroit où se situait son talon d'Achille. Mes doigts s'enfoncèrent facilement parmi ses tendons malgré le cuir de sa bottes. Il se jeta sur le côté dans un grognement. Il essayait de prendre  appui sur le pied que je venais de brutaliser. Je me relevai précipitamment. Marco me regarda d'un oeil nouveau.

Marco: Tu sais te battre en fait...
T/p: Qui a dit l'inverse.

Je ne voyais plus Falker dans mon champs de vision. Sans doute était-il descendu pour aller prévenir Mélya que ce n'était plus qu'une question de minutes. Mon adversaire s'avança vers moi les mains dans les poches.

T/p: Tu contes faire quoi sans tes mains?

Il sourit, comme s'il prenait du plaisir à avoir cette discussion.

Marco: Devine!

-Non merci ça ira.-

Je n'eus pas besoin de plus d'une seconde pour voir l'éclat d'une lame briller à la sortie de sa poche. Il ne contait pas se battre à la loyale? Ça tombe bien ce n'était pas non plus dans mes plans. Je le laissais s'approcher sans baisser ma garde. Il lança son bras pour tenter de me planter, je l'ésquivai et envoya mon genoux dans ses bijoux de familles. Il tomba à genoux par terre. Je m'approchais pour lui faire la même chose qu'à Livaï, mais en vitesse cette fois. D'une voix etranglée il réussit à murmurer.

Marco: Putain,T/p... je vais me faire démonter...

Il tomba par terre.  En voyant sa position. Crispé par terre, les mains portées à son entre-jambe, j'eu conscience que j'avais peur être porté atteinte à sa fertilité.

T/p: J'y suis aller un peu fort je crois...

Son trousseau de clés pendait de sa veste, je m'en emparai et descendis les escaliers en vitesse.  Falker n'était pas en bas.  Je ne m'attendais pas dessus et me précipitai vers la cellule de Mélya.

Mélya: Et si j'essaye de te tuer?

Je ne pris pas le temps de lui répondre je devais essayer toutes les clés. Cela me prit quelques minutes avant de tomber sur celle qui fit céder la serrure.

Mélya: Je ne mérite pas ta réponse c'est ça?
T/p: Tu l'aurais fait avant. Quand t'en avais l'occasion.

Elle s'empressa de sortir des cachots. Une fois dehors elle inspira longuement et s'étira, comme si ses mouvements avaient été restreints durant son séjour aux cachots .

Mélya: Ça fait...

Elle suspendit sa phrase quand son regard se posa sur le corps de Marco au sol.

Mélya: C'est toi qui a fait ça?

Maintenant qu'elle s'en était rendue conte, je réalisai à mon tour que ce n'était pas du tout discret.

T/p: Oui, viens m'aider à le mettre ailleurs.

Elle s'approcha sans me contester. Je saisis les deux jambes du garde et Mélya s'occupa de ses bras. À deux, nous l'emmenions rapidement en bas des escaliers, à l'abris des regards indiscrets.

En sortant une nouvelle fois du bâtiment, je levai brièvement les yeux au ciel. Comme à chaque fois où je m'arrêtais quelques secondes pour admirer la voie lacté, j'y restai absorbée des minutes entières. La lune était pleine et aucun nuage ne venait cacher les millions d'étoiles qui constellait cet océan d'ancre apaisant. Une main sur mon épaule suffit à me déconnecter de mes pensées.

Mélya: C'est magnifique, mais je pense qu'on ne devrait pas tarder.

Elle avait raison. Nous devions partir rapidement. En revanche, je n'avais absolument aucune idée de l'endroit où se trouvait Falker. Ma question fut vite éludée quand je vis trois des boxes des chevaux ouverts. Il avait préparé des chevaux et de quoi tenir plusieurs jours. Quand il me vit il sourit de soulagement.

Falker: J'ai cru que t'avais réussi à te perdre dans les cachots.
T/p: Tu étais où?

Il passa une main sur sa nuque.

Falker: Quand j'ai vu que t'en avais finis avec lui je me suis dépêché de préparer les chevaux.

Je hochais la tête. Mélya s'approcha du troisième cheval avec méfiance.

Mélya: C'est sur lui que je monte?
Falke: Si t'as une meilleure option je t'en prie.

Elle n'en dit pas plus. Mon regard croisa celui de Falker. Il dit sans aucun doute lire dans le mien que si nous ne partirons pas bientôt, je risquais de me dégonfler.

Falker: On y va?

Je fermai les yeux, envahie par un frisson familier. La main qui était le long de ma jambe remonta pour toucher le canif que m'avais offert Kory. Je m'acrochais au peu de courage qu'il m'apportait en murmurant à mon tour.

T/p: On y va...

Livaï x ReaderWhere stories live. Discover now