37. Si belles sont les fleurs

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Je pris donc un bouquet de tulipes jaunes, qui me rappelaient celle que m'avait offerte Isaac. Ce jour-là, parmi l'immensité colorée du champ de tulipes, il avait cueilli cette tulipe jaune et me l'avait offerte avec un sourire doux.

Alors, c'est ça, l'amour ? C'est contempler les fleurs et ressentir une douce chaleur envahir mon cœur en repensant à ce souvenir partagé ? C'est cette sensation indescriptible qui me fait vibrer à chaque pensée de lui, de nous, de ce que nous pourrions être ensemble ?

Satisfaite de mon choix, je rejoignis Suzan et après avoir payé, nous récupérâmes nos sacs avant de sortir de la supérette. Dehors, l'air était doux malgré le voile nuageux qui obscurcissait le ciel. Une légère brise balayait les rues.

- Tu veux que je te raccompagne ?

- Non merci ça va aller. Je suis juste à côté tu sais, répondis-je.

- Bon à la prochaine alors, on s'écrit de toute façon ! dit-elle en me faisant une rapide accolade.

Lorsqu'elle me contourna, je la regardai s'éloigner, puis, avec un léger soupir, je tournai à mon tour les talons pour rentrer.

Malgré le temps un peu couvert, une douce brise caressait mon visage.

Nous n'avions pas encore parler d'une éventuelle cohabitation avec Isaac, mais il ne m'avait rien dit depuis la mort de son père, alors les choses étaient restées telles quelles. Il faudrait que nous en parlions s'il rentre ce soir.

Je ne l'avais pas vu depuis notre soirée d'il y a deux jours avec les Ellington, puisqu'à mon réveil, il n'était plus là. 

« Cas- »

C'était le début d'un prénom qu'il avait murmuré dans son sommeil au milieu de la nuit. Ce prénom n'avait pas été prononcé entièrement, mais je savais que je l'avais déjà entendu quelque part. Ce souvenir vague me troublait et me laissait une sensation étrange.

Je continuai à avancer machinalement, mon esprit absorbé.

Pour le moment, il ne répondait ni à mes messages, ni à mes appels, mais Helia m'avait fait comprendre qu'il avait sûrement besoin d'être seul pour faire son deuil de son côté. Après tout, sa vengeance avait enfin aboutie après tant d'années, et je comprenais qu'il veuille se remettre de ses émotions.

Après avoir longée les boutiques de luxe dressées en bas du building, j'arrivai rapidement devant l'entrée, et fus accueillie par le sourire bienveillant du majordome, désormais habitué à ma présence régulière. Un échange de salutations rapides, avec la cordialité qui caractérisait nos interactions, et je poursuivis mon chemin, pressée de cuisiner. J'espérai qu'il rentrerait, et si ce n'était pas le cas, tant pis, je cuisinerai à nouveau demain, jusqu'à ce qu'il réapparaisse, au mieux.

J'avais évidemment prévenue Azra, dont le contrat allait bientôt arriver à terme. Cuisiner en dehors de ses études lui aura donner de la notoriété, et j'avoue m'être attachée à elle. J'espère que la poursuite de son rêve se fera au mieux, car je sais qu'elle souhaite gravir les échelons. 

Après être descendue de l'ascenseur, je m'arrêtai devant la porte pour composer le code d'entrée.

0101.

À peine avais-je franchi le seuil de l'appartement que je me débarrassai de ma veste, la laissant glisser le long de mes bras avant de l'accrocher sur le porte-manteau.

L'entrée était calme, presque trop calme. Je posai mes sacs à l'intérieur et appelai Isaac.

- Isaac ? T'es là ? lançai-je en espérant une réponse.

RENAISSANCEWo Geschichten leben. Entdecke jetzt