Je prends mon sac à dos et je m'éloigne de lui jusqu'à le perdre de vue. Je ressens un pincement au cœur à l'idée de partir, mais je n'ai pas le choix. Je suis livrée à moi-même pour la première fois ça me fait vraiment peur.

Alors que je suis installé sur le siège, je sens l'avion prendre son envol. C'est parti pour une durée de cinq heures dans les nuages jusqu'à Boston et trente minutes de Taxi jusqu'à Beverly. Mon voyage risque d'être assez long. Heureusement pour moi, j'ai eu la bonne idée d'emporter mes écouteurs que je glisse un à un dans mes oreilles. Je ferme les paupières instinctivement en me laissant succomber dans un sommeil profond.

je me réveille subitement lorsque la voix de la femme à bord de l'avion annonce que nous allons atterrir dans dix minutes.

J'ai dormi tout le long du trajet ?! En jetant un coup d'œil autour de moi, je vérifie que mes affaires sont toujours à mes côtés et je ressens un soulagement en constatant qu'elles sont toujours là. Je consulte mon téléphone qui affiche treize heures. Il est passé midi et mon estomac me le fait remarquer en gargouillant. Il y a de fortes chances pour que mon voisin de derrière ait entendu ce bruit monstrueux. Je suis affamée ! J'ai oublié de prendre mon petit-déjeuner ce matin, trop submergée par les émotions.

A l'aéroport de Boston. un taxi m'attend. J'ai tellement hâte de découvrir l'appartement dans lequel je vivrai pendant toute une année.
Je contemple le paysage qui défile sous mes yeux. J'ai réalisé un vol de  cinq heures et pourtant, j'ai l'impression d'avoir complètement déménagé dans un autre pays.
L'air est plus doux et l'oxygène pénètre mes poumons. Les rayons du soleil réfléchissent dans mes yeux et la chaleur caresse ma peau. C'est vraiment agréable.

En arrivant devant l'immeuble, je gravis les marches qui me conduisent jusqu'au cinquième étage. Lorsque j'arrive devant ma porte, je suis à bout de souffle.

— Il faudrait que je pense à me mettre sérieusement au sport. Me dis-je en essayant de retrouver une respiration régulière.

Malgré mes bras chargé de carton et ma valise, je parviens à insérer la clé dans la serrure et je pousse la porte en m'aidant de mon pied.

En entrant, je me retrouve directement dans le salon au style industriel. Le sol est recouvert d'un parquet brillant, tandis que le mur est en brique et dispose de grandes fenêtres aux jointures noires. Je dépose mes affaires à l'entrée et je contemple le logement qui ne manque pas de me captiver.
Derrière le canapé, je perçois la cuisine qui est directement ouverte sur le salon. Les meubles de cet endroit sont tous en bois rustique et de long lustre arrondis créent une lumière tamisée sur la pièce.
D'après ce que j'ai compris, le frigo est déjà approvisionné. Je me précipite pour me munir de ce dont j'ai besoin, pour me préparer un sandwich. Mon ventre se tord et mon estomac est sur le point de se désintégrer.

— Il faut que j'aille poser toutes mes affaires dans ma chambre.

Je m'empare des cartons et je pousse la première porte qui donne sur une chambre de style contemporain. Cet appartement est tout simplement incroyable ! Il y a suffisamment d'espace dans le lit pour accueillir deux personnes, moi qui bouge beaucoup pendant la nuit, c'est impeccable. Je pose mes affaires et je m'étends sur le lit en soupirant, un léger sourire se dessinant sur mes lèvres. Je ne vais pas regretter d'être venue habiter ici, pour l'instant tout ce passe plutôt bien finalement.

— Bonjour,

Je me relève brutalement sous l'effet de cette voix qui fait irruption dans la pièce. Je pousse un cri tiré vers l'aigu, lorsque je vois cet homme se tenir devant moi sur le seuil de la porte. Il est pourvu d'une simple serviette qui révèle son torse musclé couvert de tatouages, ses cheveux noirs sont mouillés et plaqués en arrière, tandis qu'il arbore un sourire espiègle.
En fin de compte, j'ai parlé bien trop vite. Je crois que je vais regretter d'avoir choisi de venir vivre ici !

The fallen brotherhoodWhere stories live. Discover now