𝟑. 𝐀𝐮-𝐝𝐞𝐥𝐚̀ 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐢𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐀̂𝐦𝐞𝐬

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𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐈𝐈 : 𝑹𝒆𝒗𝒊𝒗𝒊𝒔𝒄𝒆𝒏𝒄𝒆

𝐿𝑎 𝑟𝑒𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑠 𝑎𝑖𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒́𝑝𝑢𝑙𝑐𝑟𝑎𝑙𝑒𝑠



𝐃𝐨𝐮𝐳𝐞 𝐦𝐨𝐢𝐬 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐥𝐞́𝐬 𝐝𝐞𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐥𝐨𝐫𝐬
𝐏𝐃𝐕 𝐓𝐚𝐞𝐡𝐲𝐮𝐧𝐠

Mes pleurs, doux émissaires de mon chagrin.

Mes larmes qui inondent mes joues.

Mes sanglots déchirants, mélodie de mon cœur en détresse.

Les retenir devient une tâche insurmontable, une épreuve qui semble s'accentuer à mesure que la solitude s'installe. Je suis recroquevillé au sol, et Jungkook demeure imperméable à mes appels silencieux, désespérés, plongeant mon cœur dans une détresse insondable.

Alors qu'en réalité, j'ai choisi de disparaître afin de ne plus peser sur son cœur.

Les fardeaux de ma peine et de ma douleur pèsent tellement sur ses épaules... Il s'efforce de me réconforter, mais il combat aussi ses propres démons. Pourtant, il me console toujours, apaise mon cœur et mes cris intérieurs, ces échos retentissants dans mon esprit qui me causent d'incessants maux de tête.

Je souhaite à présent que ses épaules soient libérées du fardeau de mon calvaire. Bien que je souhaite lui apporter mon soutien lorsqu'il se trouve un état similaire au mien.

Dans un état de profonde tristesse et de détresse émotionnelle.

Dans l'étouffement de ma crise de panique, englouti par mes propres vagues d'angoisse, j'entends un fracas, puis deux bras robustes m'enlacent, me pressent contre un torse puissant et rassurant. Un torse dont les courbes me sont familières, comme chaque parcelle de peau liliale et soyeuse, comme chaque muscle tendu par des plaisirs fugaces. Comme chaque cicatrice.

Un torse marqué par les affres de la guerre, reflet fidèle de son âme. Déchirée. Lacérée. Puis recousue pour mieux être marquée par les stigmates d'un combat factice contre soi, où personne ne connaît jamais de triomphe.

Une épreuve où nous chutons sans espoir de nous redresser.

Un combat où nous avons sacrifié une parcelle de notre essence, une part intime de ce qui nous définissait.

Lui ?

C'était sa confiance en l'humanité.

Son ami.

Son sourire, parfois.

Son âme.

J'aurais pu être compté parmi ses pertes. Mais la chance nous a souri dans notre malchance.

Moi ?

Mes parents.

Ma jambe.

Mon âme.

Mon goût à la vie.

Je ne suis que l'ombre de ma propre personne. J'ai l'impression de pouvoir me dissoudre sous les rayons du soleil, comme une substance délicate, presque faite de cire. Mon corps a perdu sa substance d'antan. Et n'évoquons même pas ma jambe.

Je m'immerge au cœur de mes ténèbres intimes. Encore et encore. Une obscurité forgée de mes propres mains au fil du temps, des mois. Inlassablement, je m'y enfonce, explorant les replis angoissants.

𝐎𝐧𝐞 𝐒𝐡𝐨𝐭𝐬 ᵗᵏ ᵏᵛWhere stories live. Discover now