🎄Chapitre 9🎄

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Sagement assises sur le canapé, quatre jeunes femmes ruminaient leur haine. Deux d'entre elles étaient enfouies sous des plaids, gelées. La troisième était habillée d'un peignoir et avait une serviette sur la tête, tandis que la dernière avait une poche de glace sur son front. On pouvait dire que le plan de Raiponce avait été plus que foireux. Et ça s'était mal terminé, même pour elle. Elsa et Anna étaient gelées et un rhume les menaçait tandis que Raiponce avait pris une douche et s'était lavé les cheveux trois fois pour être sûre de se débarrasser des microbes. Et après avoir lancé cette peau de banane à Mérida, la rousse s'était retrouvée avec une belle bosse sur le front.

— Le meurtre est notre seule solution.

Quand à Anna, elle était toujours aussi anxieuse. Grelottant comme sa sœur, Elsa lui jeta un regard mauvais. Leur plongeon dans la neige n'avait pas arrangé la paranoïa d'Anna.

— Ouais, moi, je suis d'accord. Dit Mérida en foudroyant Raiponce du regard.

— Mérida, je t'ai déjà dit que j'étais désolée.

— Va dire ça à la bosse de Casimodo qu'il y a sur mon front.

— N'en fais pas tout un drame. Ta tête a l'air plus grosse avec ça. Peut-être que ton cerveau aussi.

— Dit celle qui est blonde.

— Tu sais ce qu'elle te dit, la blonde?

— Qu'elle doit arrêter de retenir ses pets parce que ça remonte et qu'elle a des idées de m****?

Là, ça partait vraiment en vrille. Les garçons, quand à eux, s'en étaient sortis indemnes de leurs recherches, mais toujours aussi bredouilles. Et ils ne savaient pas quoi faire pour calmer la fureur de leurs copines. Mais mieux valait faire quelque chose avant qu'elles ne deviennent ingérables. Ce fut Kristof qui prit la parole.

— Hey, les filles, c'est pas si grave. Enfin, je parle des cartes. Désolé pour ta bosse, Mérida. On aura juste qu'à assumer auprès de nos parents. C'est vrai, quoi. Combien de fois on s'est fait engueuler par nos vieux? Est-ce qu'on en est mort? Nan, on vit toujours. Alors, une bêtise de plus, qu'est-ce que ca change?

— Ouais, t'as raison. Céda Anna. C'est pas grave. Je me sentirais juste trop mal d'avoir fait des cachotteries à mes parents.

Raiponce soupira.

— Oui, c'est pas si grave au final. Rien de mortel ne va nous arriver. Ma mère va juste me maudire pour le restant de mes jours.

— Et la mienne risque de m'envoyer au couvent. Y a pire, non?

Raiponce hocha la tête face à la réplique de Mérida, ce qui ébranla la profondeur philosophique du discours très encourageant de Kristof. Lui-même pensa que ses parents seraient vraiment déçus de lui. Eugène semblait être le seul à ne pas avoir de problèmes niveau cartes de Noël.

— Je suis donc le seul à bien m'en sortir dans cette histoire?

— Malheureusement, oui. Bougonna Jack.

— Trop cool! Vous allez tous morfler, les gars! Ne nous inquiétez pas, j'irai vous voir sur vos tombes.

— Mon lapin? Demanda Raiponce.

— Oui, sucre d'orge?

— Encore un mot et je te jure que tu ne me reverra plus jamais.

Le brun posa une main sur sa bouche, ne souhaitant pas que ça arrive. Le silence plana alors dans l'appartement, pendant lequel chacun se prépara mentalement à la raclée qu'ils allaient se prendre. Sauf Eugène, bien sûr. Pour briser le silence de mort, le téléphone de Raiponce sonna. Elle n'avait pas envie de répondre, mais en voyant le nom d'Ariel, l'espoir revint.

Des cartes de Noël Where stories live. Discover now