🎄Chapitre 1🎄

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Ah, Noël.

Une fête que tout le monde aime. Un événement qui rassemble toute la famille autour d'un bon dîner. C'est aussi une belle occasion de faire des rencontres inattendues et magiques. Sauf bien sûr si vous avez déjà trouvé l'amour de votre vie. Dans ce cas, Noël est également une fête très romantique où l'on prend des nouvelles résolutions pour l'année à suivre. Et pour le cas de nos personnages principaux, ce sont de nouvelles résolutions dont ils ont besoin. Car, étant jeunes, prendre des mauvaises décisions est leur spécialité. Ils espèrent donc que l'an prochain, ils auront de meilleurs karmas qui ne les mèneront pas à une chute douloureuse.

On leur souhaite bonne chance.

Au cœur de la ville, dans un petit appartement, vivaient trois jeunes femmes. Et ne vous attendez pas à ce qu'elles soient des princesses de contes de fées qui se lèvent aux aurores et chantent avec les oies de la basse-cour. Non. Nos trois princesses étaient des filles, tout ce qu'il y a de plus normal.

— Oh bon sang, j'ai raté le réveil!

C'est à dire, des jeunes femmes qui dorment jusqu'à huit heures du matin et ignorent complètement l'alarme du téléphone. Pourtant, l'idée de se lever tôt leur avait effleuré l'esprit. La première d'entre elles à se lever fut Raiponce, une jolie blonde un peu tête en l'air. Si l'alarme n'a pas eut d'effets sur mademoiselle Couche-Tard, le chien du voisin du bâtiment d'à côté, oui.

— Il va la fermer, ce clebs, oui?!

Il semblerait qu'il ait aussi réveillé la deuxième occupante de l'appartement. La deuxième princesse répondant au nom de Mérida ouvrit violemment sa fenêtre, les cheveux en bataille. Pour elle, il fallait plus qu'un coiffeur pour arranger sa crinière de lion sauvage. Raiponce avait déjà pensé à un jardinier. La rousse forma une boule avec la neige qui trainait sur sa fenêtre et tira sur le chien du voisin qui ne tarda pas à couiner. Sachant parfaitement qu'elle ne pourrait pas retrouver son lit douillet, elle sortit de sa chambre accompagnée de son habituel mal de tête d'after-party.

— Quelqu'un sait où est passé ma botte?

Notre troisième et dernière occupante apparu donc dans son salon parfaitement rangé et nettoyé. C'était ironique, bien sûr. Elsa souleva un drap posé sur le canapé, à la recherche de sa botte, mais ne trouva qu'un carton de pizza vide. Et comme vous aviez – peut-être – pu constater, ces trois jeunes femmes étaient à la bourre. Raiponce sortit de la salle de bain en vitesse, une brosse coincée dans les cheveux, une brosse à dents entre les dents et ne portant pas de pantalon. Rapidement, elle se fit une queue de cheval et enfila le premier legging qui lui tomba sous la main. Un legging qui trainait dans le salon depuis un moment déjà.

Quand à Mérida, elle ne se sentait pas le moins du monde concernée par l'agitation de ses colocataires, bien qu'elle savait que c'était important. Elle enfila des bottines avant de mettre un long manteau noir et se dirigea dans la cuisine. Ce que la rousse aimait faire après une cuite, c'était se préparer un café tout en bougonnant contre ses amies. Mais cette-fois, elle n'avait pas le cœur à faire du café. Devant la machine, elle râla paresseusement. Même si elle ne se sentait pas concernée par l'affaire urgente en cours, elle était tout de même atteinte. Son humeur matinale ne fit que s'aggraver.

— Je prendrais un café en route.

— On va trop nous tuer après ça. Se plaignit Raiponce en mettant des bottes à fourrure.

— Quelle idée d'organiser une réunion des élèves après une after! Bougonna Elsa.

Finalement, Elsa retrouva sa botte tant recherchée dans les toilettes. Et une petite surprise se cachait au fond de sa chaussure. On espère tous que ça va illuminer sa journée mal démarrée. La blonde ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit, tellement elle était sans voix.

— Sérieux, Mérida, t'as vomi dans ma botte!

— Qu'est-ce qui te dis que c'est moi? Pourquoi pas Raiponce?

La concernée posa les poings sur ses hanches, outrée.

— Et pourquoi diable je vomirais dans sa botte? Les toilettes existent!

— C'est bien possible! T'étais aussi défoncée que moi hier!

— Ok, fin de la conversation, on est en retard!

Sans plus s'accuser du drame de la botte d'Elsa, les trois jeunes femmes quittèrent leur appartement. Elsa, quand à elle, fut obligée de porter des baskets. Pas très pratique quand il pleut vingt centimètres de neige dehors. En courant dans les couloirs, elles virent les portes de  leurs voisins décorées. C'était charmant au début. Mais quand un sapin vint leur barrer la route, ça l'était moins. Nord, un vieillard russe qui aimait énormément Noël, faisait des mains et des pieds quand cette saison de l'année venait. Ce n'était donc pas étonnant de voir un arbre géant dans les couloirs du bâtiment, en direction de l'appartement du russe barbu.

Consciente de leur retard, Raiponce n'eut d'autre choix que de passer en dessous de l'arbre. Quand elle fut passée, celui qui portait l'arbre leva un sourcil en posant les yeux sur le postérieur de la blonde. Raiponce sentit ce regard et leva les yeux, gênée par la situation.

— Salut, Bunny.

— Euh... dit-il avec un demi-sourire. Est-ce que tu as remarqué que ton pantalon était déchiré?

Déchiré? Les yeux de la blonde s'ouvrirent grand comme des soucoupes et elle posa une main sur sa fesse, tentant vainement de cacher la déchirure. Ce qui était une vrai perte de temps car la déchirure était sur l'autre fesse, montrant à son voisin une jolie culotte lavande en dentelle. Rapidement, Elsa arriva pour lui sauver la vie. Son amie enleva son manteau pour l'échanger contre sa veste. Ça couvrirait les dégâts. Quand à Mérida, elle ricana en marchant tranquillement vers l'ascenseur.

Arrivées dehors, elles grimpèrent dans la voiture de la rousse, qui peinait à démarrer. Sur le siège passager, Raiponce paniquait à l'idée que l'un de ses voisins l'ait vu habillée d'un pantalon déchiré. Elsa tenta de la calmer, sans grand succès. Et quand la voiture se décida enfin de démarrer, la blonde platine espérait qu'il n'y ait pas de policiers dans les parages pour arrêter Mérida et lui coller une amende pour excès de vitesse.

Voilà comment commence ce petit conte de Noël pour nos universitaires. Enfin, une partie de nos universitaires. Voyons comment se débrouillent les autres.

Des cartes de Noël Where stories live. Discover now