Chapitre 1: avant-départ

342 18 9
                                    

Assise dans la forêt, j'écoutais tous les sons possibles: oiseaux, singes, lézards ou encore poissons. Allongée au sol, dans l'herbe je me reposais, et comme d'habitude, j'entrais en trans. Les heures passaient, tante Mito voulait mon aide au marché mais au fond je voulais juste rester ici. Loin des bruits. Je me redressai enfin, peu motivée.

-Si je n'y vais pas, je suis bonne pour nettoyer la maison pour un long mois.

Je me levai et partis en direction du port.
Avant de sortir de la forêt, je me regardai dans la rivière pour voir si j'étais présentable. J'ajuste mes cheveux bruns et épais en remouillant mes boucles, ils m'arrivaient en milieux d'épaule. Je mis un coup d'eau sur mon visage, faisant bouger mes boucles d'oreilles semblables à une lune en argent et un soleil en or. Je regardais mes bras et vérifiais que mes bandages étaient bien mis: ils couvraient mes bras, laissant juste le bout de mes doigts respirer et également mes épaules. Une autre enroulait mon abdomen, et encore une, ma jambe droite entière. Tout ce cirque durait depuis mon enfance. Je tirais les manches de mon sweat gris et vérifiais que mon short beige n'est pas trop sale. Mes baskets correctement lacés, je sors enfin de la forêt et cours jusqu'au stand de tante Mito.

-Bonjour tante Mito !

Ma tante servait des clients: ils se bousculaient pour avoir le poisson fraîchement pêché. Malgré touts je sentais sa colère.

Tante Mito: Tu as encore dormi en forêt ! Tu sais à quel point j'étais inquiète ?!

-Je suis là c'est l'essentiel non ?

Je commence à prendre des commendes et à servir le poisson que les clients demandaient. Au bout d'une bonne demi-heure, je laisse tante Mito se débrouiller; il y avait moins de monde. Je prends une caisse en bois et la transporte vers le camion d'un autre pêcheur comme demandé. Mais soudain, je me stop net. Le spectacle va être drôle. Gon courir vers tante Mito, "Le Maitre de l'Etang" au-dessus de sa tête. Je dépose la caisse dans le camion et me dépêche d'être au premier rang. Gon posa le poisson géant devant notre tante qui semble être pris au dépourvu, d'ailleurs, une foule s'était regroupée pour lancer quelques félicitations. Elle sortit de son stand et ne dit pas un mot. Le garçon sortie une papier plié de sa poche.

Gon: Voilà, j'ai pêché le maitre de l'étang comme promis ! Maintenant à ton tour de tenir tes promesses !

Et nous y voilà. Cela fait un mois voir deux que tous les jours il nous en parle. L'examen Hunter. Il tendait une fiche d'inscription. Tante Mito l'avait envoyé pêcher le monstre du lac ne se doutant clairement pas qu'il y arriverait.

Gon: Les mots ont leur importance, tu nous as toujours appris à tenir les promesses !

Tante Mito prit le papier et inscrivit Gon sans l'ombre d'une expression sur son visage. Elle rentra à la maison calmement.

Tante Mito: Fais comme tu veux.

Gon sourit et partit en courant dans tous les sens. Un sourire étira mes lèvre à la vue de tant de joie, en revanche, notre tante doit être dans tous ses états. Je rentre à la maison, elle est assise avec Grand-mère. Je regarde la photo de Jin en écoutant la conversation.

Grand-Mère: Il a ça dans le sang.

Tante Mito tapa son poing sur la table.

Tante Mito: Mais comment !? Je ne lui avais jamais dit que son père était Hunter, lui-même ne m'avait jamais rien dit !

Grand-Mère: Quelqu'un a dû lui dire, à moins que ce ne sois qu'une coïncidence. De toute façon je me doutais que cela arriverait un jour ou l'autre, moi je n'ai pas la force de l'arrêter, il a la même lueur que dans ses yeux.

-À Jin ?

Ma tante et ma Grand Mère se tournent vers moi. Elles semblaient surprises de ma présence.

Grand mère: Je n'ai jamais pu arrêter Jin, ni moi ni ta tante.

Ma tante se leva et marcha vers moi. Elle déposa ses mains sur mes épaules avec un visage grave.

Tante Mito: Lorsque Jin est venu avec toi dans ses bras, un simple bébé couvert de bandes, nous pensions que tu étais sa fille. Mais au lieux nous dire quoi que ce sois, il nous disais que tu n'étais pas comme nous.

Elle touche mes mains couvertes.

Tante Mito: il m'a fait promettre de ne jamais regarder le dessous de tes bandes plus d'une heure et de toujours te couvrir. Que tu devras savoir ce que tu es et qui tu es seul.

-Tu me l'as déjà dis des milliers de fois.

Tante Mito: Lorsque Jin est arrivé des années plus tard avec Gon nous pensions que vous étiez pareil, mais cette fois, c'était bien son fils. À ce moment précis, j'ai su que vous seriez destinés à vous suivre. Gon t'aime et toi aussi.

Je ne comprends pas pourquoi elle me dit tous ça maintenant.

Tante Mito: Je t'ai également inscrite sur la fiche pour l'examen Hunter.

-Ah...
Au moins, je comprends mieux ce discours.

-Je n'ai pas spécialement envie de découvrir ça. Je suis bien ici.

Tante Mito soupira en secouant la tête de gauche à droit.

Tante Mito: Alors s'il te plait, si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour Gon...

Elle semble tellement désespéré que je me contente de soupirer. De toute façon c'est trop tard, je suis inscrite. Autant le faire pour elle.

La nuit tomba et Gon rentra, Tante Mito buvait un verre visiblement stressée. Elle entama de nouveau un dialogue pour l'en dissuader, un dialogue que je m'épargne volontiers. Il était évident que cela ne fera changer d'avis en aucun cas Gon. Plus tard, celui-ci vient dans ma chambre pour m'embêter comme bon petit frère qu'il se doit.

Gon: C'est vrai que tu vas passer l'examen Hunter toi aussi ?

-Apparemment.

Gon: On va vivre pleins de trucs et retrouver Jin !!

Je ne réponds rien. Il parle assez pour deux et mon silence ne l'a jamais dérangé, contrairement à Tante Mito qui exige toujours une réponse.

-Après l'examen, tu comptes voyager ?

Gon: Tous comme toi !

-Ce n'est pas mon objectif, je pense revenir ici.

Gon: Oh non ! Mais pourquoi tu veux rester ici ! On connait l'île par cœur et même tu veux pas pouvoir découvrir pourquoi...

-Gon.

Il se tue, parler de mes bandages était un sujet tabous dans le village et pour nous. Il haussa les épaules avec un sourire maladroit, comme pour dire qu'il n'avait pas fait exprès. Je soupire.

-On verra.





1044 mots

l'Autre Monde  (Hisoka x oc)Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ