DAHLIA

9 - Your sweet scent

CHAPITRE NON CORRIGE 

CHAPITRE NEUF 

- 

ACE 

J'essaye de rester indifférent, mais j'avoue qu'au vu de la situation, ce n'est pas simple. Je mets également quelques secondes avant de comprendre que si elle est avachie, presque morte devant moi, c'est parce qu'elle est ivre. C'est en entendant le boucan au bout de la rue que je fais le lien. Ruby s'est rendue à une fête, et elle a bu comme un pied, ce que tout le monde de son âge fait. Je ne suis pas beaucoup plus vieux qu'elle, mais je ne peux m'empêcher de la trouver irresponsable pour le coup, que fait-elle seule dans cet état ? N'importe quel malade pourrait en profiter. 

La colère me monte aux tripes, elle ne peut pas s'effacer de ma vie plus d'une semaine ?

- Lève toi, j'ordonne. 

Elle ne semble même pas m'entendre.

- Ruby, lève toi, je hausse un peu le ton. Maintenant putain, respecte toi un peu. Tu veux devenir la bête de foire de ton école, hein? Et si on te voyait, là maintenant ?

Elle ne répond toujours pas,  je sens que je perds de plus en plus patience et la musique que j'entends en fond ne m'aide pas à prendre sur moi. 

- Pas bouger...

Je me concentre de nouveau sur mon étudiante. Mon étudiante putain, qui est déchirée devant moi, si quelqu'un nous voit comme ça, je pourrais avoir de gros soucis. La dernière chose dont j'ai envie, c'est d'être considéré comme un pervers. Je n'ai pas bien entendu ce qu'elle vient de me dire, mais l'urgence est de la faire bouger d'ici, alors en râlant, je m'accroupis devant elle, et je ne peux m'empêcher de la détailler rapidement. Ses cheveux sont désordonnés, probablement car elle a trop dansé, je les écarte de son visage pour lui faire face. Elle est vraiment dans un état pitoyable. Son mascara a coulé, on aperçoit la partie blanche de ses cils, ses joues sont rougies par le froid, et ce n'est que là que je remarque que ses épaules sont nues. Elle ne porte pas de manteau.

Foutue gosse.

J'enlève ma veste de sport et essaye de l'enrouler autour de ses épaules, mais elle ne daigne pas bouger, ce qui me complique fortement la tâche. 

- Soulève tes épaules bordel, t'es pas légère, morveuse.

Elle geint, puis papillonne des yeux, avant de plonger son regard dans le mien. Je constate qu'elle essaye de parler, mais elle doit sûrement être trop fatiguée pour ça.

- Ne parle pas, je marmonne. Je ne veux pas entendre ta voix stridente dans mes oreilles en bonne santé... Aide moi juste à t'enfiler ça, je dis pour qu'elle se grouille.

Elle hoche doucement la tête, signe qu'elle a compris, mais au lieu de bouger, elle répond juste.

- Connard...

Je hausse un sourcil, autant amusé que lassé.

- Tu sais que je pourrais te sanctionner pour ça, non ? Tu devrais être plus sympathique avec un pauvre homme qui veut juste t'aider.

Elle rigole, sans doute sarcastiquement, ce qui provoque un spasme dans son corps, j'en profite pour passer rapidement la veste grise dans son dos.

- Un pauvre homme mon cul oui... ajoute t-elle en papillonnant des yeux.