Partie 3

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Le lendemain, triste jour. Hinata n'eut aucune réponse de son aimé de la nuit, ni même ce matin. Il ne répondit pas à son appel, inquiète de ne pas avoir de nouvelles. Lui, dans sa chambre, habillé de son uniforme scolaire, il ruminait son angoisse, sa stratégie pour paraître le plus naturel possible devant la belle brune.

Drôle d'ambiance que celle-ci.

Au bahut, Hinata eu le plaisir de voir son Don Juan – Pour une fois – seul, dans la cours, regardant quelque chose sur son portable, elle fronça les sourcils mécontente de voir qu'il pouvait encore utiliser ses doigts pour autre chose que lui répondre.

Alors, à pas de loup, elle s'approcha derrière lui et essaya de voir ce qu'il traficotait, mais il sentit une présence et se tourna rapidement pour se retrouver face à la brunette.

N'ayant pas anticipé de la voir maintenant, il ne sut quoi dire et colla simplement ses lèvres sur celle de la brune qui grogna et le repoussa :

« Tu n'as répondu à aucune de mes coups de fils ni message. Et je te vois, devant moi, en train d'utiliser ton cellulaire. Quelque chose ne va pas entre nous ? »

Il dégluti. Bon sang, on lui avait parlé de l'intuition féminine, mais là, c'était presque de la sorcellerie. Il rit jaune et la rassura ; Il avait été occupé toute la soirée et le matin, il n'avait pas pu répondre.

Simple. Efficace.

Peu, voire, pas rancunière, elle abdiqua et prit le bras de son amoureux afin de se rendre ensemble en cours. Elle nota l'absence de la rose dans les parages. Ma foi, elle n'allait pas s'en plaindre. Pour une fois que tout était comme avant.

Juste eux deux.

Hinata fut joviale toute la journée, pas de cheveux rose bonbon à l'horizon, de regards langoureux à son blond préféré – même si elle pensait les imaginer la plupart du temps - et pas de parasite pour interférer entre eux. Le blond, par contre, fut ... Bizarre. Il était gêné par leur proximité, bafouillait quand elle lui parlait, et ne la regardait jamais dans les yeux. Il ne faisait jamais ça, lui et sa grande confiance. Alors, elle se posa mille questions. Hier soir, qu'avait-il donc fait ? Doucement, une boule d'angoisse s'insinua en elle, dévorant sa petite confiance. Elle créa un gouffre de doute, de malaise.

Elle ne comprenait pas. L'absence de la rose, le blond distant, toujours sur son téléphone le regard inquiet. Et quand elle voulait savoir ce qu'il en était, il lui cachait l'écran.

Rien de tout ça n'était normal. Elle en avait la certitude. Alors, le soir venu, elle décida de se rendre chez le blond afin de faire taire cette petite voix, en elle qui lui crier que quelque chose de grave venait de se produire.

Devant la grande porte de chêne, elle dégluti. Elle avait peur de savoir. En fait, elle avait peur d'avoir raison. Mais dans une dernière volonté de croire son amant, elle sonna.

Quelques secondes à peine après avoir indiqué sa présence, le blond vint lui ouvrir la porte, surprit de la voir sur son palier à une heure si avancée de la soirée. Mais avant qu'il ne puisse lui dire quoi que ce soit, elle le poussa à l'intérieur, forçant le passage.

Abdiquant, il lui proposa à boire mais elle déclina. Elle avait simplement envie de vite finir cette histoire. Alors, elle prit une grande inspiration et commença la bouche pâteuse :

Ca avait pourtant si bien commencé - ONE-SHOTWhere stories live. Discover now