Chapitre 8

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Point de vue Vita

Merda, dove sono le sue chiavi? (merde, où sont ses clés ?) Je retourne mon salon encore une fois, mais je n'ai toujours pas mes clés. Maya arrive dans moins de dix minutes et je n'ai pas mis la main sur mes clés. Pourquoi ces petites choses se cachent quand on est pressés ? Alors que je suis en train de regarder sous les coussins de mon canapé, un klaxon me fait sursauter. Je vais jusqu'à ma fenêtre et remarque que Maya est déjà. Pourquoi, elle s'amuse à chaque fois à klaxonner alors qu'il suffit de venir sonner à ma porte ? Je lève les yeux au ciel. Tant pis, pour mes clés. Je dois partir. Je vais dans ma chambre prendre mon sac. Je lève les yeux vers ma commode. Là, posé sur le plateau de ma commode, je vois mes clés. Je frappe mon front exaspéré. Je retourne au salon. Ah oui, quand même. Je n'y suis pas allé de main morte. Tant pis, je rangerai en rentrant. Je sors de mon appartement et je rejoins Maya. Je mets mon sac à l'arrière et grimpe dans sa voiture.

Maya : tu es prête ?
Vita (prenant une grande inspiration) : oui, c'est bon, nous pouvons y aller.

Elle démarre. Un silence réconfortant baigne l'habitacle. Je regarde d'un œil détaché le paysage qui défile devant mes yeux. Je ne sais pas ce que nous allons trouver quand nous serons sur place. Avons-nous perdu des collègues ? La situation est-elle pire ? Ai-je mis à jour mon testament ? Je secoue la tête. Ce n'est absolument le moment de penser à cela. Mais, je ne peux pas m'empêcher d'y penser. En tant que pompier, je sais qu'il y a une grande possibilité que je ne revienne pas d'une intervention. L'une des premières choses que mon ancien chef m'a dites à mon arrivée, c'est de tout mettre en ordre avant d'effectuer ma première intervention. À l'époque, je ne pensais pas que c'était nécessaire. Je venais d'avoir mon titre de pompier et je me sentais invincible. Et puis, nous sommes intervenus sur un incendie. Avec l'un de mon coéquipier, on nous a envoyés ventilés par le toit. Jeunes et insouciants, nous y sommes allés sans réfléchir. Je suis passé à deux doigts de finir brûlé. Quand nous sommes rentrés, j'ai fait mon testament. Depuis, avant chaque grosse intervention comme celle vers laquelle nous nous dirigeons je vérifie si tout est en ordre pour que mon frère et ma sœur n'ont pas à prendre de décisions difficiles. Ils ne savent pas que tout est déjà prêt s'il m'arrive quelque chose. Perdu dans mes pensées, je ne remarque pas que nous sommes arrivés à la caserne.

Maya : Vita ?

Je me tourne vivement vers elle.

Vita : hmm ?
Maya : nous sommes arrivés.
Vita : désolé, j'avais la tête ailleurs.

Elle me sourit. Nous sortons de la voiture. Travis nous attend près du camion. Nous mettons nos sacs dans ce dernier. Sullivan nous attend à l'accueil.

Sullivan : Ben et Jack ont mis tout ce dont vous allez avoir besoin, et même un peu plus.

Nous acquiesçons.

Travis : merci, chef !
Sullivan : revenez tous ensemble et en entier.

Il nous salue et s'en va. Maya se tourne vers nous un sourire sur les lèvres.

Maya : je conduis.

Travis et moi, nous nous regardons. Je hausse les épaules.

Travis : Maya, tu as bu combien de café ?
Maya : je ne sais pas. Deux, peut-être trois. Pourquoi ?
Vita : tu es sûre de pouvoir conduire jusqu'au Texas ?
Maya : bien sûr. Je suis en pleine forme.

Sans un regard pour nous, elle se place face au volant. Travis s'approche de moi.

Travis :on fera un roulement.
Vita : bonne idée. Elle ne tiendra jamais vingt-neuf heures.

Station 19 : Le goût de vivre Where stories live. Discover now