Souvenirs, souvenirs

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4 ans plus tôt...

A travers les fenêtres de mon école primaire, à Paris, je vis mon père sortir du palais de justice. Il semblait ... bouleversé, triste. Je ne l'avais jamais vu autant... sombre.

Quand il m'aperçut, il reprit contenance et courut vers la porte d'entrée de mon établissement – il devait me chercher à seize heures, non pas à dix-huit heures – et j'en sortis. Enfin.

— Salut ma fille, ça va ? Tu as appris quoi aujourd'hui à l'école ?

— Ce matin, j'ai appris les grands nombres ! Maintenant, on est en deux-mille... deux-mille-quinze !

— Bravo ! Tu veux quoi comme cadeau ?

— Une glace menthe-chocolat !

— Ok ! Let's go pour une glace menthe-choco !

Nous jouâmes pendant plusieurs heures, perdus entre rires et cris de gaieté.

Puis je mangeai mon diner, et ma mère vint me conter l'histoire du soir : ce jour-là c'était Pinocchio !

A la fin du conte, je m'endormis dans un sommeil profond peuplé de rêves qui flirtaient entre nez qui s'allongent et garçons qui se faisaient recracher d'une baleine. Pinocchio me faisait penser à l'histoire de Jonas dans la Bible : ils étaient tous deux avalés par des créatures marines, puis recrachés vivants et en pleine forme ! C'était une histoire magique à mes yeux.

Mais le plus magique, c'est ce souvenir. Le souvenir que je viens de vous raconter, celui de mes cinq ans. 

Mon désespoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant