Mon désespoir

Une nouvelle école

— Vite, mets tes chaussures, me supplia papa, tu vas être en retard pour ton premier jour d'école ! reprit-il, effrayé.

— Oui ne t'inquiète pas, je ne serai pas en retard. D'ailleurs je ne suis jamais en retard ! rétorquai-je, le sourire aux lèvres.

Cette année, j'entre en CM2, dans ma nouvelle école. J'espère que ma nouvelle maîtresse sera cool et gentille !

Papa m'accompagna jusqu'à l'arrêt de bus. Il me fit un bisou sur la joue en guise d'au revoir, et s'en est allé :

— Au revoir papa ! lui répondis-je.

Le bus fraîchement repeins s'arrêta à ma hauteur et la porte du bus s'ouvrit sur un Monsieur Gauteau en uniforme de la MPM. J'oubliais – Monsieur Gauteau était professeur de sciences et aussi le pire ennemi de mon père, faute à un incendie.

Au fond du bus, m'apprêtant à m'asseoir confortablement, j'aperçus un gamin qui tentait d'écraser une mouche comme un fou :

— Bapteausse ! (ça existe ?), Salut moi c'est Regulus, et toi ? fit-il, toujours autant excité.

— Sum puella. Sum Anna, répondis-je en latin.

~~~~∞~~~~ 

Arrivant devant ma nouvelle école, je décidai à en passer les grilles, quand, après avoir salué Regulus, une fille m'aborda :

— Hey, salut, ne me dit pas que Regulus a déjà fait l'andouille ? Surtout qu't'es nouvelle et qu'j'ai pas envie que tu croies qu'on est tous fous, fit-elle, connaissant d'avance ma réponse.

— Euh... non pas trop, répondis-je, à la fois gênée et intimidée.

— Moi c'est Opaline, mais si tu veux tu peux m'appeler Opa !

Cette Opa était plutôt petite, brune, et semblait être disons... intrépide. Elle portait un maillot du PSG, ce qui était plutôt banal à l'époque :

— Voici M. Meyer, c'est notre professeur. Viens, n'aie pas peur, ajouta-t-elle après une courte hésitation.

Le dénommé M. Meyer était en fait un homme d'âge moyen et semblait être coréen. Il ressemblait énormément au personnage Su-Ho.

— Bonjour, fit-il. Je m'appelle Ugo Meyer.

La sonnerie de l'école se mit à sonner et les élèves se mirent en rang.

— Tu peux aller te mettre dans le rang, me dit-il.

Je me mis en rang à la fin, et j'aperçus mon ancien meilleur ami : Esteban ! Je le saluai, surprise de le revoir.