Recueil d'OS Larry Stylinson

Comme un poisson dans l'eau

On se retrouve pour un nouvel OS avec un peu de fantastique mais surtout beaucoup de mignonnerie.
J'espère qu'il va vous plaire. N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire, vos avis et réactions sont toujours un plaisir à lire !
Bonne lecture.

Environ : 12 500 mots.

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Croyez-vous aux légendes et autres mythes ? Toutes ces créatures extraordinaires et pourtant dites imaginaires ? Non ? Alors pourquoi avoir créé de telles histoires ? Pour nous divertir, nous sortir de notre vie ennuyeuse et monotone ou encore pour nous faire vivre quelque chose de magique sans sortir de chez nous ? Et si je vous disais que tout ce que tout ce que vous pensez imaginaire... est bel et bien réel ? Après tout, il y a une part de vérité dans chaque légende. Mais à quel point est-ce vrai ? Et si je vous disais que parmi nous, humains ignorants et bornés, se trouvait différentes populations, différents individus ne demandant qu'à vivre en paix, que diriez-vous ?

LOUIS
Vendredi 9 Juin

La sensation de l'eau qui glisse le long de ma peau me fait un bien fou. C'est à la fois revigorant et ça me détend. L'eau est mon élément en même temps, je m'y sens parfaitement bien et quoi de mieux qu'un bon bain pour se réveiller tranquillement et être e forme un vendredi matin. Un vendredi matin de cours en plus. Aujourd'hui est ma dernière journée de cours de la semaine et pour couronner le tout, elle n'est pas chargée. Je n'ai que deux heures ce matin dès dix heures, en commençant par des maths, et une seule cette après-midi. Autant dure que c'est une belle journée qui s'annonce. La dernière de l'année scolaire.

Une fois lavé, je dois me contorsionner pour attraper le bouchon de la baignoire pour pouvoir la vider et enfin me sécher, ma queue me gênant légèrement. Oui, cela peut paraître étrange comme ça, mais comme je l'ai dis plus tôt, l'eau est mon élément de prédilection, de naissance. Je ne pourrais jamais la renier ou l'ignorer.

On peut lire beaucoup de chose sur notre espèce et notre monde. Certaines sont vraies, d'autres fausses mais il y en a encore tant que l'humain ignore. Je suis né triton, comme mes parents, en pleine mer méditerranéenne, non loin de là où je vis actuellement. Ma naissance est un peu un miracle pour mes parents, notamment ma mère. L'oeuf dans lequel j'étais n'avait rien qui assurait ma survie. Trop petit, trop fragile, trop terne... Une sirène peut pondre un oeuf d'environ quarante centimètres de haut, trente de diamètre, généralement avec des couleurs vives pour dissuader tout prédateurs d'y goûter. J'étais l'exact opposé, mais ils ont gardé espoir de me voir éclore. Et cette année, je vais sur mes dix-sept ans et je ne pourrais pas être plus en forme. Oh bien sûr je suis plus petit que la moyenne pour un triton, et c'est la chose qui pourrait être qualifié de "mauvaise" ou "pas dans la norme". Mais ce détail a été largement compensé. Mes parents ont eu raison de croire en la vie, elle le leur a bien rendu.

Quoi qu'il en soit, je sors de la baignoire au bout d'une grosse demi heure. C'est le temps qu'il aura fallu à l'eau pour partir et à moi pour me sécher et retrouver ma paire de jambe. Je ne perds pas plus de temps et entre dans ma chambre dans le plus simple appareil, m'habille rapidement d'un short en coton noir et d'un haut de la même couleur. J'ouvre mon sac à dos pour y mettre des vêtements de rechange, une bouteille d'eau, plusieurs paquets de gâteaux... Tout le nécessaire pour aller ailleurs qu'en classe. Etant en année de première, j'ai déjà passé mes deux examens et suis donc tranquille jusqu'à l'année prochaine, où je vais devoir passer ceux finaux pour le bac.

Je me suis déjà demandé comment se passait la vie d'une sirène où d'un triton au fond de l'eau, mais d'après ma mère cela n'a rien à voir avec la vie sur terre, la vie humaine est plus complexe et excitante comparée à celle qu'elle a connu dans son enfance. Son destin était tout tracé et ce depuis sa naissance, et si elle n'avait pas décidé de suivre mon père à la surface, comme beaucoup d'autre avant eux, elle aurait finit sa vie avec un triton et un travail qu'elle n'apprécierait pas, l'un comme l'autre. Et surtout, comme elle aime me le répéter, elle n'aurait jamais connu l'amour de sa vie, à savoir moi. Elle n'aurait probablement jamais connu ce que ça fait d'être mère.