Chapitre 13

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   « Mademoiselle (T/n), vous m'écoutez ?

- Oh, oui, pardon. » Répondis-je à mon professeur.

J'étais de plus en plus distraite, je pensais à l'idée d'aller aux nationales le mois prochain. Toutefois, autre chose occupait constamment mon esprit depuis un certain temps, Yaku. Je n'étais plus capable de me concentrer en cours, tandis que je pensais à lui, je gribouillais le maillot du libero sur mon cahier. Je ne trouvais jamais le moment adéquat pour lui avouer mes sentiments et cela me travaillait beaucoup.

Les cours terminèrent et, comme tous les jours, je fis mes affaires pour rejoindre le club. Or, cette fois-ci, Shiro me retint sous prétexte qu'elle devait me parler. Nous étions devenues amies et elle ne me parlait pas par intérêt comme je le craignais. Elle attendit que tous nos camarades sortent de la classe pour que l'on soit seules, puis elle me fixa avant de dire :

« Bon, ce n'est plus possible !

- De quoi tu me parles ?

- De Yaku ! Ça crève les yeux que tu l'aimes. Il va falloir que tu le lui dises. »

J'étais rouge de honte et je balbutiais alors que je cherchais quelque chose à rétorquer. Elle me scruta tout en poussant un soupir.

« Lui dire en face va s'avérer compliqué, et si tu écrivais une lettre ? Je me chargerai de la mettre dans sa boîte aux lettres. »

J'hésitai longtemps et puis je fus d'accord pour mettre en œuvre l'idée de Shiro. Je mis de longues minutes à écrire méticuleusement ce qui se trouvait au fond de mon cœur puis je donnai la lettre à mon amie, je n'avais jamais sentis une telle nervosité.
Par conséquent, j'arrivai au gymnase en retard et le capitaine me fit la remarque d'une mine narquoise :

« (T/n) qui joue le rôle de Lev ! Tant que tu ne deviens pas aussi ringarde que lui...

- C'est toi qui le rends ringard, capitaine ducon. »

Je tressaillis en entendant Yaku et je gardai mes distances avec lui. Bien que je fusse suspecte, j'étais incapable de le regarder dans le blanc des yeux. Je sentis une boule au ventre tout le long de l'entraînement et mes gestes étaient maladroits contrairement à d'habitude. Il était temps pour nous de rentrer, Kuroo se tourna vers Yaku et moi pour remarquer de vive voix :

« Sortez-moi ce balai dans le cul, vous deux ! »

Je rougis mais sa notation me fit pouffer de rire alors que je regardais le principal concerné. À notre habitude, Yaku et moi rentrions ensemble mais l'atmosphère était différente, nous ne parlâmes que très peu. J'appréhendais beaucoup le moment où il lirait ma lettre, le garçon à mes côtés brisa finalement le silence en premier :

« Kuroo a toujours des réflexions à faire, j'espère que tu n'es pas mal à l'aise à cause de ça. En réalité il cache bien son jeu, car il a un secret que peu de personnes connaissent.

- Quel secret ? » Lui demandai-je perplexe, Yaku avait attisé ma curiosité et je n'avais qu'une envie ; connaître ce fameux secret.

Il prit un air très sérieux et inspira profondément. Je déglutis, m'attendant aux pires révélations imaginables. Le libero fit durer le suspense et dit ensuite :

« Kuroo aime énormément... les robots. »

Quelques secondes de confusion s'écoulèrent puis je ris aux éclats. Kuroo était un nerd mais cette information me surprit énormément. Je me sentais à présent moins tendue et je rentrai chez moi avec un mal de ventre provoqué par mes rires face aux photos de Kuroo en extase devant des robots.

« (T/p), tu as du courrier. » Me dit ma mère tandis que je ne prêtai pas attention à sa phrase.

J'attendis plusieurs heures un message de Yaku en réponse à ma lettre, mais rien ne me parvint. Je sentis mon cœur se tordre en pensant m'être faite remballée dans un silence grandiloquent. Aucune larme n'apparut sur mon visage malgré le désappointement qui régnait en moi, j'avais une impression d'être vidée. À cet instant, j'en voulus à l'amour.

La Lettre (Yaku x Reader)Where stories live. Discover now