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Le soleil commence à percer par la fenêtre du dortoir. Quelqu'uns de mes camarades commencent à s'agiter. Je m'assois sur le lit et baille violemment. J'ai eu du mal à trouver le sommeil. Aujourd'hui toutes les nouvelles recrues doivent choisir leur corps d'armée. Mon choix est déjà fait depuis longtemps. Aujourd'hui, je vais intégrer de bataillon d'exploration. Quand j'ai dit à mes parents que je voulais aller à l'armée, on ne peut pas dire qu'ils ont vraiment aimé ça. Aujourd'hui encore je ne sais pas comment, mais j'ai réussi à les convaincre de me laisser faire. Je leur avais promis que j'intégrerais la garnison. En fait il se peut que je leur ai menti... Je n'ai jamais eu l'intention de passer mes journées à boire et jouer aux cartes en attendant qu'il se produise quelque chose. Mon meilleur ami Kory, pensait également que je m'y tiendrai. Je soupire et descend du lit. Je me dépêche d'aller m'habiller pour ensuite réveiller Kory.

T/p: Eh...Debout!

Kory grogna et prit son oreiller pour le jeter sur moi avec une lenteur exubérante. Je l'évitai sans aucun effort et pouffa.

T/p: Trop lent. Aller debout!

Aucune réaction. Je m'accroupis vers lui  et claqua sa joue avec ma main.

T/p: T'es mort Kory?
Kory: Oui laisse moi...

Il grogna d'une voix mal réveillée.

T/p: Si tu rate le petit dèj c'est pas mon problème.

Je me relève et je vois avec satisfaction que mon discours de motivation à fait son effet.

        *Plus tard dans la journée*

Tout les nouvelles recrues sont regroupées devant une estrade. Dessus se tenait le major Erwin, le commandant Pixis et un représentant des brigades spéciales. Je suis collée à Kory et observe tour à tour les trois adultes faire leur discours. Ils nous demandèrent de nous ranger en collone devant le corps d'armée de notre choix. J'inspira un grand coup et commençai à me diriger d'un pas décidé vers la piètre colonne qui s'était formée devant le major Erwin quand une poigne ferme s'agrippa à mon poignet. Je me retournais pour voir sans surprise que c'était Kory.

Kory: T/p tu vas où là?

Je plantais mes yeux dans les siens.

T/p: Je vais rejoindre la bataillon d'exploration.
Kory me regarda perplexe.
Kory: T/p t'avait dit qu'on rejoindrai la garnison... Tu joues à quoi?

Je soupirai et lui parla avec une voix douce.

T/p: J'ai jamais vraiment eu l'intention d'y aller... C'était pour convaincre mes parents de me laisser entrer à l'armée. Je vais intégrer le bataillon d'exploration, libre à toi de me suivre.

Sur ces mots je me dégagai de ses mains et continua ma trajectoire. Je me plantais derrière un de mes anciens camarade dans la colonne du bataillon. Quelques secondes me suffirent pour sentir la présence de Kory derrière moi. Je sourit en me retournant.

Kory: Tu fais vraiment chier T/p...
T/p: Je sais. C'est pour ça que tu m'aimes bien?

Mon ami grogna. Le major nous demanda d'aller chercher nos affaires et d'être revenus dans 20 minutes pour nous emmener aux quartier général. J'emballais mes affaires avec précipitation. Kory avait déjà fini et m'attendait devant la porte.

T/p: merci de venir avec moi.
Kory: c'est rien...

Voyant que je ne bougeais pas il me poussa vers l'avant.

Kory: bouge on va être en retard.
T/p: Oui oui...

Sur le chemin aucun de nous deux n'ouvrit la bouche. Moi, j'était exitée. Depuis que j'étais petite j'étais en admiration face à ceux que certain appellaient "les dégénèrés". Je les vénéraient littéralement comme des dieux... Et voilà que, 5 ans après je me retouvai au côté de Kory en attendant les ordre du major. Certains villageois étaient venus jeter un coup d'oeil aux adolescents qui avaient choisi le bataillon. Je priai pour que ni ma mère, ni ma soeur, ni mon père ne voient dans quelle colonne je me trouvais. Ils allaient me détester encore plus qu'avant. J'ai voulu jeter un coup d'œil à la foule mais Kory se planta à côté de moi en me bouchant la vue. Je penchai la tête en avant et vit les trois personnes avec qui je vivait depuis ma naissance. Mon père, ma mère et ma soeur était aux devants de la foule et me regardaient. Leurs visages me glaça le sang. Ils étaient froid et j'avais l'impression d'être transpercée de toute part par leur regard noir. Ils n'étaient même pas triste de me voir partir... Un frisson me parcouru et je me redressai en essayant tant bien que mal de regarder droit devant moi. On nous distribua à tous des chevaux. Le major partit devant au galop et le reste du groupe le suivit. La première chose qui me frappa fut la facilité avec laquelle les membres du bataillon galopaient. Ils lâchaient presque leur rennes et discutaient avec leurs camarades. Personnellement je m'acrochais à la selle et essayait de comprendre comment tenir sur un cheval lançé à toute vitesse. Au bout de quelques minutes de réflexion je me félicitai pour avoir compris. On venait d'arriver au Quartier général quand avant même d'être descendu le major nous lança tout une salve d'ordre. On devait aller mettre nos chevaux dans un box, trouver nos chambres, ranger nos affaires, descendre manger et se retrouver dans l'entrée. Une fois mon cheval rentré et désellé. Je m'enpressa d'aller vers la personne qui semblait avoir le numéro des chambres.

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