Chapitre 16 : Un Retour Étrange À La Réalité

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Je m'étais levée d'un bond, j'avais littéralement bondis sur May. Je l'avais saisie par les épaules pour la secouer comme un prunier pendant plusieurs secondes en lui hurlant :

"Il faut aller la chercher maintenant, il n'y a que toi qui peux la sortir de là-bas. Elle est peut-être encore en vie vite !"

Elle regarda mon frère avec un air désespéré en me pointant du doigt et lui demanda :

"Elle est toujours comme ça ta sœur ou c'est un effet secondaire encore inconnu de la possession."

Mon frère prit le même air de désespoir que May pour lui répondre :

"Malheureusement, elle est toujours comme ça, je crains que ce soit un défaut de famille."

Il finit sa phrase en haussant les épaules. May avait posé ses mains sur les miennes, elle me murmura :

"Nous allons y aller ensemble."

Le contact de ses mains sur les miennes ainsi que le doux son de sa voix m'apaisèrent immédiatement. Mon frère me prit par la main, il me dit :

"Viens, maman et papa t'attendent, ils vont être fous de joie."

Je m'étais mise à genoux devant lui pour l'examiner. J'avais remonté les manches de son sweat pour vérifier qu'il n'y avait pas de blessures. Il avait retiré son bras en criant :

"Qu'est ce que tu fais, ça va pas ?"

J'étais restée devant lui la tête baissée, à genoux, en lui disant en sanglotant :

"Je t'ai fais du mal ?"

Il m'avait prit tendrement dans ses bras en me glissant dans l'oreille :

"Je sais que tu ne me feras jamais de mal, ne t'inquiète pas. Allez viens tout le monde t'attend."

Je lui avais pris la main, il me guida jusqu'au salon. Je n'avais pas repris pleinement possession de tout mon corps. Mon frère me traînait derrière lui comme une poupée de chiffon. Nous avions atteint le salon, ma mère était assise dans le canapé les jambes croisées.

Son stress était palpable, elle fixait dans le vide avec sa jambe qui bougeait nerveusement d'avant en arrière. Le père Emmanuel était dans le fauteuil le plus proche de ma mère. Il essayait de rassurer ma mère, le pauvre il parlait dans le vide.

Mon père faisait les cent pas dans le salon avec ses mains dans le dos. Les pères Vincenzo et Luciano étaient débout au fond du salon, ils discutaient en murmurant.

David m'avait lâché la main, il avait couru en plein milieu du salon puis il s'écria en me pointant du doigt :

"Nous avons réussi, regardez, regardez, elle est là. L'autre est parti. C'est fini."

Ma mère s'était levée d'un bond, elle m'avait prise dans ses bras, les yeux remplis de larmes de joie. Elle me serrait trop fort vraiment trop fort contre elle. Je suffoquais sous son étreinte.

Mon père nous avait rejoint il avait tendrement dit à ma mère :

"Je crains que si tu continues à la serrer ainsi tu vas l'étouffer, après tous ces efforts se serait dommage."

Les bras de ma mère m'avaient apporté le réconfort dont j'avais énormément besoin. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de regarder May.

Elle avait rejoint son père et Vincenzo avec lesquels elle avait entamé une grande discussion. Elle m'intriguait tellement que j'avais coupé cours les retrouvailles avec ma famille. Je demanda à mes parents :

Métérise En Réécriture Where stories live. Discover now