Elle toussa faiblement, se rinca la bouche et releva sa tête pour faire face à son reflet : pâle, sans la moindre trace de joie. Ses cernes étaient presque noirs sous ses yeux, elle était fatiguée. Voir sa tête sans maquillage lui parrut extrêmement bizarre. Elle n'avait jamais su s'accepter autrement qu'avec une couche de far à paupière et de mascara. Elle n'arrivait à s'aimer à peu près que comme ça.
Elle ferma les yeux lorsque la nausée lui reprit. Elle se pencha de nouveau dans le lavabo, vomissant une deuxième fois. Mais elle se rendit compte qu'après un énième haut le cœur qu'elle n'était plus seule dans la salle de bain. Gabriel était là. Il lui tenait les cheveux, qu'elle avait stupidement détachée avant d'arriver dans sa chambre. Il lui caressa le dos, lui murmurant que c'était fini, que tout allait bien, qu'il était là.
Elle se rinca une énième fois la bouche, et se redressa, tremblante. Elle jetta un œil à ses bras, remettant le plus vite possible ses manches en place. Mais c'était trop tard. Gabriel avait tout vu. Il l'empêchait de remettre la deuxième manche en place d'un simple geste : il lui écarta la main de son poignet. Elle leva ses yeux pleins de larmes vers ceux du styliste.
Il lui caressa doucement le poignet, faisant attention à ne pas lui faire mal.
"-Nathalie, tu n'as pas besoin de les cacher.
-Si. Sa gorge s'était nouée, elle ne pouvait répondre par une phrase sans craindre que sa voix la trahirait.
-Nathalie, elles font parties de toi... Murmurait l'homme en face d'elle. Il reprit : elles sont témoins d'un passé trop dur, d'un présent trop douloureux, Nathalie, ces cicatrices sont témoins de ton courage. Tout comme ceci. Dit-il en caressant la jolie mèche rouge de la brune. Elles font parties de toi, elles racontent ce que tu as vécu, ce que tu vis au fond de toi. Nathalie, s'il te plais, regarde toi comme moi je te vois... S'il te plais...
-Je ne peux pas... Je... Je n'y arrive pas...
La jeune femme détourna les yeux de ceux de Gabriel, fixant à présent le sol.
Il lui releva le menton avec deux doigts.
-Tu en es capable. Je crois en toi, Nathalie. Il caressait toujours du bout des doigts le bras entaillé de la jeune brune. Nathalie, tu m'as fais tellement peur... S'il te plais ne me refait plus jamais ça... Plus jamais...
-Je... Je ne peux pas vous le promettre... Je... C'est le seul moyen que je connais pour essayer d'aller mieux... Je... Je ne peux pas arrêter... Je n'y arrive pas... Même écrire ne fonctionne plus... Elle fondit en larmes dans les bras de Gabriel.
-Si, tu peux. Tu peux venir me parler quand tu veux, tu peux pleurer autant que tu veux, tu peux me frapper autant de fois qu'il le faudra, tu peux crier aussi fort que tu en as besoin... Nathalie, j'ai besoin de toi... Si tu meurs... Je... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi... "
La jeune femme releva la tête. Le couturier essuya ses larmes du bout des doigts. Il tenait toujours le poignet de Nathalie dans sa main. Et avec la doucher la plus infinie du monde, il le porta à ses lèvres, embrassant les plaies de celle qu'il aimait. En voyant cela, les sanglots de Nathalie redoublèrent.
Comment faisait-il pour l'aimer encore alors qu'il avait vu à quel point elle était capable d'aller pour ne plus jamais à avoir à affronter le passé ?
Il la prit de nouveau tendrement dans ses bras, lui caressant le haut de la tête.
"-Ça va aller... Tout va s'arranger... Tu verras... Plus rien ne pourra jamais t'arriver..."
Duusu et Nooroo, qui étaient plus loin, observaient la scène avec émotion.
"-C'est si romantiqueeeeuuuhh ! pleurait le kwami de l'émotion.
-Calme toi, Duusu... " Riait doucement le deuxième kwami, Nooroo.
Nathalie s'écarta de nouveau de Gabriel.
Les larmes coulaient à présent sur les joues des deux personnes présentes dans la salle.
Gabriel se pencha doucement vers la jeune femme, plaçant délicatement ses mains sur la taille de cette dernière. Il la regarda dans les yeux, lorsqu'il plongea sur les lèvres de Nathalie.
La jeune brune cligna des yeux plusieurs fois avant de répondre enfin au baiser que Gabriel lui offrait. Elle plaça ses mains dans la nuque du styliste, ses doigts s'emmêlant avec ses cours cheveux. Elle approfondit légèrement le baiser que lui donnait celui qu'elle aimait. Depuis le jour où elle attendait ce moment...
Ils durent se séparer pour reprendre leur souffle, front contre front. Ils se sourirent.
C'était le début d'une histoire.
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JE SUIS TROP CONTENTE DE CE CHAPITRE ! 😭
Non sérieux j'adore le baiser Gabenath !!! 😭
En espérant que ça vous a plu ^^
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Un Simple Sentiment...
FanfictionNathalie était assise sur son lit, se tuant encore et toujours à la tâche. Malgré les supplications acharnées de Gabriel pour qu'elle se repose enfin, elle ne voulait pas arrêter. C'était la dernière chose qui la tenait en vie... ⚠️Attention, mentio...
Chapitre 11
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