Sans même y avoir prêté attention, il se tenait debout devant la porte de Nathalie. Il ferma les yeux puis frappa doucement à la porte et l'ouvrit quand celle-ci lui intima de rentrer.

Il la regardait, elle était assise contre sa tête de lit, sa tablette lui permettant de travailler ainsi que plusieurs grimoires anciens étaient éparpillés sur son lit. Les pilles de livres s'agrandissent un peut partout dans la vaste pièce, faute de place dans la gigantesque bibliothèque qui habillait les murs. Elle avait de grandes cernes, ses yeux bleus, autrefois éclatants, étaient devenus ternes, sa peau était encore plus pale que d'habitude et son sourire était mince. Elle n'avais jamais vraiment sourit. C'était même extrêmement rare, mais quand c'était le cas, il ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point elle était belle. Ses cheveux étaient, comme d'ordinaire, tirés vers l'arrière en un chignon strict, sa mèche rouge sur le côté gauche de son visage fin.
Il ne les avait jamais vus détachés, si bien qu'il n'en connaissait pas vraiment la longueur totale.

Il remarqua seulement après l'avoir détaillée longuement qu'elle l'appelait :

"-Monsieur, tout va bien ?

-Je... On a encore échoués, Nathalie... Dit-il en prenant place à ses côtés sur le grand lit.

-Je sais... Je suis désolée...

-Ne vous excusez pas, Nathalie, ce n'est pas de votre faute. Les akumatisations sont faites à partir des émotions négatives des personnes victimes. Peut-être que la colère de la jeune collégienne n'était pas assez puissante, c'est tout... Mais ce n'est en aucun cas de votre faute, c'est compris ? Dit-il alors qu'il lui avait prit la main.

Frémissant sous ce contact, Nathalie essaya de s'empêcher de rougir en détournant les yeux.

-Je sais tout ça... Mais si seulement je n'avais pas pris le miraculous du paon avant qu'on ne le répare, je n'en serais pas là, nous n'en seriont pas là, Gabriel.

-Ne vous blamez pas pour ce qu'il n'est pas de votre faute. Essayez d'avoir confiance en vous, pour une fois... C'est grâce à vous, tout ça.

La jeune femme secoua la tête, retirant sa main de celle du couturier.

-Non pas seulement grâce à moi. C'est aussi parce que votre amour vous permet d'aller plus loin que n'importe qui n'irait pour quelqu'un d'autre. C'est ce que vous avez de plus précieux : votre amour pour les autres et ceux qui vous sont chers. C'est grâce à vous tout ce qui est entrain d'arriver, parce que votre preseverence à vouloir ramener Émilie est très grande, et vous n'abandonnez jamais une de vos idées. C'est une qualité précieuse, Gabriel. Gardez ça en tête.

-Vous... Vous êtes quelqu'un d'exceptionnel, Nathalie Sancœur. Vous ne méritez absolument pas votre nom de famille."

Elle lui sourit tendrement, le remerciant du regard. Il était le meilleur ami qu'elle n'avait jamais eu. Et, c'était bien une des seules personnes qui lui ait dis ce genre de chose. Elle le regarda quitter la pièce après qu'il lui ait demandé de se reposer pour la énième fois. Mais elle n'était pas fatiguée. Alors elle se mit à faire ce qu'elle savait faire de mieux. Travailler.

Mais n'ayant pas trouvée d'idées assez convaincantes pour les prochains combats, elle abandonna vite l'idée et vissa ses écouteurs dans ses oreilles, sorti son carnet et se mit à écrire des pages, vidant l'encre de son stylo noir. Elle devait écrire pour se vider la tête. Elle voyait bien qu'elle était au bord de l'implosion.
Elle ne pouvait pas rester sans rien faire, sinon elle se noierai dans le chagrin et la dépression qui la narguait sans cesse au détours d'un des innombrables moments d'absences.

Elle arrêta sa musique après avoir passée plus d'une heure et demi à écrire ce qu'elle avait sur le cœur. Elle se leva de son lit, prit du temps pour essayer de se stabiliser, et marcha vers la fenêtre. Elle l'ouvrit et s'appuya contre la rambarde quui l'empêchait de tomber dans le vide, cinq mètres plus bas. Elle remonta ses manches jusqu'aux coudes et posa ses yeux sur ses avants bras. Ils étaient parcourus de fines cicatrices plus ou moins grandes, plus ou moins profondes, plus ou moins larges. Elles contrastaient très peu avec le reste de sa peau, déjà très pâle. Elle passa une main sur son bras gauche, détaillant tous les traits qui avaient autre fois réduits en charpie ses bras. Certaines cicatrices étaient beaucoup plus récentes que d'autre. Tandis qu'il y en avaient qui avaient presque totalement disparues. Mais elles étaient rares. Elle se souvient de chacune des fois où elles les avaient taillées. De chacune des causes pour lesquelles elle avait fait cet acte douloureux mais pour elle, libérateur de ses douleurs. Jusqu'à il y a seulement quelques jours. Son bras droit était recouvert des mêmes cicatrices. Même chose pour le haut de ses cuisses et le côté gauche de son abdomen. Même si elle avait réussit à arrêter de se faire du mal en devenant la secrétaire des Agrest, elle avait recommencée à la mort de sa meilleure amie. Personne n'a jamais su pour ça. Et elle avait toujours décidée que personne ne saura jamais. Elle sortit une lame de l'étagère de livres la plus proche. Elle ferma les yeux et respira, comme à chaque fois. Et elle laissa courir la lame faisant couler le sang par terre. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle pleurait en silence. Mais ses sanglots étaient aussi douloureux que ses bras endoloris. Elle ferma les yeux plus fort lorsqu'elle arrêta enfin de se torturer le corps. Elle se dirigea vers sa salle de bain, sortit le désinfectant et banda ses plaies récentes. Tout en nettoyant la lame avec laquelle elle s'était infligée ce massacre.

Elle se remit à la fenêtre, laissant couler ses larmes. Elle s'était détachée les cheveux quelques secondes plus tôt, les faisant voler à la légère brise du vent qui s'infiltrait dans sa chambre. Ils lui arrivaient en bas du dos, sa mèche rouge lui barrant le visage.

Elle se noyait dans les souvenirs tandis que la lune dominait petit à petit le ciel.

_____________

Je sais désolé c'est vraiment pas un chapitre joyeux... C'est une idée qui a pop dans ma tête cette nuit et je voulais vraiment mettre l'accent sur le mal-être de Nathalie, autant que sur le plan du passé que celui du présent.

Voilà voilà j'espère que vous m'en voulez pas trop...

Un Simple Sentiment... Where stories live. Discover now