Chapitre 27 - L'hôpital

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POV Morgan

Tout le monde a trouvé une place, chaises, fauteuils ou encore assis au sol. Tout le monde est captivé et regarde Derek. Il a l'air plutôt détendu malgré la situation. Il caresse doucement la main de Éva, la paume puis le dos de la main. Il la tourne plusieurs fois dans sa main calmement.

Derek - Evangeline, je sais que tu m'entends. Il faut que tu te calmes, fais la paix avec toi...

Il continue de lui masser la main, il ajoute le début de l'avant-bras de Éva, ses mouvements sont lents, il prend son temps. Je peux voir qu'il appuie légèrement sur les veines de Évangéline, il fait circuler le sang, c'est quoi le but ? 

Derek - C'est important, il y faut que tu te détendes un peu. Je ne peux rien faire pour toi dans ton état.

Il continue de lui caresser la main, j'ai du mal à comprendre, il essaye de capter son attention ? Je regarde Deaton, il ne lâche pas une miette, idem pour Chris.

Derek - Évangéline, tu dois te calmer, fait le pour toi, tu risques de mourir si tu continues sur cette voie

Il ne change pas le ton de sa voix, elle est presque apaisante. Je sens mes propres muscles se détendre, je le regarde continuer de masser la main de Éva.

Derek - Je sais que tu as la pression, que tu es stressée. Je sais à quel point c'est dur d'appartenir à une famille, d'avoir des obligations de résultat, d'avoir peur de décevoir, d'avoir peur de l'échec... je connais bien ce sentiment de colère qui ne te lâche pas, qui te colle à la peau et qui finit par faire partie de toi.

Putain, je rêve ou il vient de se confier à haute voix ? Il est au courant que nous sommes tous présents ? Il est donc d'une grande famille aussi ?? Tout ce qu'il vient de dire me parle, j'ai envie de pleurer, les larmes me montent aux yeux. Je regarde les autres pour me calmer mais Faren et Logan sont à deux doigts de pleurer, je sens leur mal-être qui ressort.

Derek - Il faut que tu acceptes, ça fait partie de toi, de ton identité. On a tous une partie sombre en nous.

Scott se frotte les mains, Isaac est recroquevillé. Tout le monde est en train de se faire exorciser ou quoi ? Je repose mon regard sur Derek, il n'a pas lâché la main de Éva, il tient sa main entre les siennes, il continue de la masser doucement.

Derek - Pense à un moment heureux, où tu étais contente, un moment qui te réchauffe le coeur.

Je vais chialer. C'est horrible, Stiles à sa tête entre ses genoux.

Derek - On a tous des moments heureux, pense à ta mère, à son sourire, plonge dans la douceur d'un moment passé.

Les larmes coulent sur mes joues, je ne suis pas mal heureux, je ne l'ai jamais été, mes parents ont toujours étaient là pour moi. Mais psychologique ses mots me parlent. Il lui caresse toujours la main, je vois qu'il remonte le long de son bras.

Derek - Relâche-toi, sinon tu vas y passer cette fois-ci.

J'essuie mes larmes et mets ma main devant ma bouche, heureusement que la lumière est tamisée. C'est quoi son but ? Il attend qu'elle soit dans un état particulier, il regarde Deaton, leur regardent sont lourd de sens.

Derek (parle doucement)- Elle est coriace, je n'ai pas d'ouverture.

Deaton (parle doucement) - Essaye encore ... la patience

Derek caresse toujours la main de Éva, il doit la connaitre par coeur maintenant. il reprit sur un ton apaisant

Derek - Quand j'étais petit vers mes 6 ans, ma maman passée beaucoup de temps avec ma soeur ainée, du coup je me sentais souvent seul. Je voulais faire comme elle,  je voulais que ma mère soit fière de moi et m'accorde du temps. Ma soeur avait laissé sur la table de la cuisine un livre de botanique, avec une liste de plante à ramener. J'ai pris la liste et je suis parti dans les bois chercher les plantes, sauf que j'étais trop jeune et je me suis perdu. La nuit est tombée, je m'en voulais énormément. Ma mère m'a retrouvé, elle comprenait la situation, je me suis fait disputer. Elle m'a dit qu'il faut savoir apprendre des situations difficiles, de ses erreurs et de ses échecs. Elle m'a demandé ce que j'avais retenu, je lui ai répondu que je n'avais pas été patient, j'étais trop jeune pour aller dans les bois tout seul. Elle m'a pris dans ses bras, et m'a dit qu'elle était fière de son garçon. Il faut accepter les choses et savoir être patient, c'était ma première leçon.

Under the moon lightWhere stories live. Discover now