Protection (très) rapprochée

Soirée arrosée

Hélène

-Oh non, je ne porterais pas ça Gaby !

-Mais si tu vas être sexy là-dedans !

-Non ! Je ne veux pas !

Gaby était devenue folle ! La jupe en cuire courte noire et le body plongeant non !

-La dernière fois qu'un homme m'a touché, sa cervelle à éclabousser mes cheveux !

C'était mon seul argument. Je ne voulais pas d'une autre victime. Mais je ne voulais surtout pas qu'on me remarque. Même si la clientèle du club s'habillait dans le même style, la différence était que je serais accompagné du patron. Je ne voulais pas passer pour sa pute du moment où je ne sais quoi d'autre.

-C'est un club, personne ne s'habille pour aller à la messe Hélène. Rétorque Gaby.

-D'accord, c'est bon ! 

Une heure plus tard, j'étais prête. Ma jupe en cuir était assez souple et descendait au-dessus des genoux. Le body était décollé jusqu'au-dessus du nombril. Ma poitrine tenait en place, mais le fait qu'on puisse deviner sa rondeur me mettait mal à l'aise. Ma seule consolation était mes manches longues.

J'avais de beaux cheveux longs qui descendaient en bas du dos. Je les avais attachés en hauteur en faisant une longue tresse. Gaby s'était occupé de mon maquillage, des yeux charbonneux et un rouge à lèvre rosé. J'étais métamorphosée.

Je me trouvais un peu trop sexy. Je descends rejoindre mes nouveaux ''collègues''. Scott m'accueille avec un sifflement d'admiration.

-C'est moi qui l'ai fait. Lui dit Gaby avec fierté.

Léo, lui, se contenta de me regarder le visage sans aucune émotion. Il ne m'avait pas adressé la parole depuis notre moment d'intimité dans la cabine d'essayage. Je pense qu'il ne m'apprécie pas beaucoup et prenait seulement un malin plaisir à me faire tourner en bourrique. Je fus déçue sur le moment, mais au final, nous n'étions rien l'un pour l'autre, je ne devais donc rien attendre de lui.

Nous arrivâmes au club trente minutes plus tard. Il était 22 h 45 et j'avais la boule au ventre. Mes collègues allaient me voir avec eux et habillée comme ça.

Le vigile nous laisse passer en apercevant Léo. Il y avait du monde, de la musique faisait vibrer mon corps tout entier. Gaby me prend la main et m'entraîne au bar. Pour une fois, je ne tressaille pas, je m'étais habitué à son toucher. Léo lui monte avec Scott sans nous regarder.

-On ne les suit pas ? Je demande à Gaby.

-Non, j'ai envie de danser ! Me répond mon amie en commandant deux Tequilas.

Je pense surtout qu'elle espérait apercevoir Lucy qui travaillait souvent au rez-de-chaussée. Celle-ci s'arrête au bar et nous serre dans ses bras.

-Je suis trop contente de vous voir ! Nous dit-elle les yeux pétillants. La prochaine, c'est pour moi Noémie !

La barmaid hoche la tête et me fait un clin d'il en me servant mon verre. Je me détends. Ça se passait bien.

Puis il y eut une autre tournée, puis encore une autre et encore une autre. Gaby. Lucy discutait avec Gaby pendant sa pause de dix minutes. Ma tête commence à tourner. J'avais besoin de me détendre et je me sentais bien avec ma meilleure amie et ma nouvelle amie.

Puis j'eus envie de danser. Je prends Gaby par la main et l'emmène sur la piste. On titube le temps de s'habituer à avoir les pieds sur terre, mortes de rire. Je me lâche complètement en me dandinant au rythme de la musique. Ou peut-être pas vu mon état, mais je m'en foutais.

Des mains se posent sur mes hanches. Je le retourne et souris au jeune homme qui me rendit mon sourire. Il était beau, les cheveux bruns bouclés et des yeux incroyablement foncés. Il avait une bouille d'ange, je me retiens de mettre mes mains dans ses cheveux.

-Je m'appelle Enzo et toi ? Me demande-t-il à l'oreille.

-Hélène. Je réponds en souriant bêtement.

-T'es canon Hélène !

J'éclate de rire puis il secoue la tête en riant avec moi. Je devais être rouge à cause de l'alcool, mais je m'en foutais. Quand j'étais saoul, j'étais une imbécile heureuse.

Enzo m'attirait beaucoup, il n'avait pas la même carrure ni la même présence que monsieur blondinet grincheux, mais au moins, il m'aimait bien. Et je lui plaisais beaucoup.

Au bout d'un certain temps, il me prit la main et m'attira vers les toilettes des femmes. Il ferme la porte à clef après avoir vérifié qu'il n'y avait plus personne à l'intérieur. Puis il me colle contre le mur en m'embrassant sauvagement. Je lui rendis son baiser en agrippant enfin ses boucles soyeuses.

Il grogne et me porte contre lui, sa main glissée sur l'un de mes seins. Je gémis contre sa bouche.

-Ton corps, c'est un truc de dingue. Murmure-t-il contre mes lèvres.

Je rigole comme une idiote puis il descend ma culotte pour ensuite l'enlever. Je le vois prendre un préservatif puis je le sens en moi.

Léo

le tuer, je voulais lui arracher les mains pour l'avoir touché. Scott s'approche de moi.

-Mon frère, laisses là tranquille. Tu m'as dit qu'il n'y avait rien entre vous, elle ne te doit rien.

Je ne réponds pas. Je voyais rouge, j'avais envie de tuer tout le monde, tous ceux qui avait posé les yeux sur elle. Depuis que nous étions arrivés, ces enfoirés la reluquaient. Je voulais leur arracher les yeux. C'était ma cinglée.

-Léo, pas ici.

Je regarde mon meilleur pote en serrant les dents. Il me connait depuis toujours, il savait ce que je m'apprêtais à faire. Je grogne de rage et descends au rez-de-chaussée. Scott jure dans mon dos, mais ne fait rien pour me rattraper.

Je me dirige vers les toilettes et ouvre celle des hommes. Personne. Puis j'ouvre celle des femmes. Personne. Et enfin, je l'aperçois, sur le sol, une culotte rouge en dentelle. Je la ramasse et la serre dans ma main. C'était celle qu'elle portait quand j'étais entrée de force chez elle.

Cet enculé l'avait baisé.

Je sors des toilettes, la culotte toujours dans ma main et cherche ma douce du regard. Elle était au bar avec Gaby et sa meilleure amie. Je ne lui en voulais pas, Scott avait raison, elle ne me devait rien. Mais le fait que cet enfoiré l'ait baisé me rendait malade.

Peu de temps après, je vois une tête brune sortir du club. Je sors à sa poursuite.

C'était bien lui, avec sa chemise bordeaux dégueulasse. Il allume une cigarette et s'adosse contre le mur. Je me pose à côté de lui.

-As-tu du feu ? Je lui demande en prenant une cigarette.

-Euh, ouais tiens.

L'enculé me tend son briquet. À la place, je lui prends le poignet et le jette au sol avant de le tabasser comme si ma vie en dépendait. La colère m'aveuglait. Je le frappais encore et encore.

-Léo arrête !

Quelqu'un m'agrippe les épaules et me pousse en arrière. Les mains en sang, je hurle de rage pour me défaire des bras de Scott. Gaby et Hélène se penchent sur l'enfoiré puis mon amie lèvent les yeux vers moi.

-Il respire encore, mais il est bien amoché.

Mais je m'en fichais. Je n'avais d'yeux que pour elle. Ma douce qui avait les yeux rivés sur la poche de mon jean. Un bout de sa culotte rouge ressortait.

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Coucou !!!

Fin du chapitre ! J'espère qu'il vous a plu!  

Ce chapitre annonce un tournant dans la relation Hélène Léo. On comprend enfin ce que Léo peut ressentir vis a vis d'Hélène.

La suite au prochain chapitre !

Bisousss ❤ Lille ❤